Distinguez doute ponctuel et mal-être existentiel
Avoir des doutes sur le chemin qu’a pris sa vie est plutôt sain. Se
poser des questions signifie que l’on est à la recherche d’une réponse.
Il s’agit d’un acte constructif, même s’il représente l’une des phases
les plus difficiles du processus de changement. " Les doutes peuvent
être terriblement pesants, explique Brigitte, qui a lâché son métier
d’infirmière pour se dévouer à la cause des baleines. Le regard des
autres prend trop d’importance, leurs conseils deviennent paralysants.
Une seule règle : ne pas écouter les autres, mais sa propre voix. "
Un
mal-être plus profond, s’apparentant à un état dépressif, est en
revanche une contre-indication au " changement " : changer exige une
force de conviction vis-à-vis de soi et des autres, et l’une des
conséquences de la dépression est justement d’amoindrir tout désir.
Attention aussi à " la crise du milieu de vie " : à la quarantaine, âge
d’or du désir de changement, on peut être tenté de tout détruire pour "
devenir autre ". Or un changement réussi est une évolution, non une
destruction.
Ayez un projet précis
Qu’importe que votre projet apparaisse aux autres comme totalement
déraisonnable ! L’essentiel c’est que, pour vous, il soit aussi évident
que cohérent. Au grand dam de sa famille, Michel a troqué sa calculette
de contrôleur de gestion pour une librairie. Pari réussi, tout comme
celui de Delphine, ex-préparatrice en pharmacie, qui a monté un
restaurant de plein air au Sénégal. Leurs projets de vie ont fonctionné
parce qu’ils étaient pour eux clairement définis. L’important, c’est de
sortir du magma qu’est le sentiment de ras-le-bol et de retrouver le
fil d’un désir
qui sommeille en soi. Pour vous aider à le cerner, faites ce test :
vous apprenez que vous n’avez plus qu’un an à vivre ; que voulez-vous,
par-dessus tout, connaître, essayer, réaliser ? La réponse n’est pas
évidente. Si elle l’est, notez-la sur une feuille de papier, votre
projet commencera à exister. Visualisez-le alors dans le détail et
parlez-en comme d’une réalité en marche.
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Ne jouez pas en solo
La plupart des " aventuriers du changement " le confirment : il faut
être cinq sur cinq avec son compagnon ou sa compagne, et savoir que le
changement est un élément extrêmement révélateur de la santé
du couple. Fragilisé, ce dernier risque d’exploser. Solide, il en
sortira renforcé. En aucun cas il ne faut forcer la main à l’autre et
l’embarquer dans un rêve qui n’est pas le sien : le réveil risque
d’être douloureux. Les enfants, bien évidemment, doivent aussi être
pris en compte. Quitter la maison, les copains, n’est pas facile. Il
faut qu’ils puissent, concrètement, comptabiliser la plus-value qu’ils
tireront de l’affaire. S’ils ont une capacité d’adaptation phénoménale,
les enfants sont aussi de sacrés petits conservateurs, très attachés à
leurs habitudes ! Bon nombre de parents, partis " refaire leur vie "
loin du béton-bitume, sont rentrés bien plus tôt que prévu pour cause
de cursus scolaire. A méditer avant le grand départ. | |
Faites un point financier
De combien avez-vous besoin pour mettre en place votre nouvelle vie ?
En général, ceux qui ont passé le pas avaient évalué précisément leurs
besoins quotidiens. Ils savaient, par exemple, que leurs économies leur
permettaient six ans de vie " différente ", ou qu’ils " avaient droit "
à 23 € par jour. Prévoyez toujours une baisse de votre pouvoir d’achat.
Reste à savoir de quoi vous êtes vraiment prêts à vous passer…
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Mettez des mots sur vos désirs
Il faut apprendre à mettre des mots sur ce qu’on ne veut plus, mais
surtout sur ce qu’on désire. On a trop souvent l’habitude, et le tort,
de se demander " Qu’est-ce que je ne veux plus vivre ? ", alors que la
question devrait être : " De quoi ai-je envie ? " Transformer son
vocabulaire, c’est changer le regard que l’on a sur sa vie, c’est
communiquer autrement, avec soi et avec les autres. Cet état d’esprit
positif influe bien évidemment sur les actions que l’on entreprend.
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