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Les villes et villages en Tunisie
publié le 24/01/2008 à 13:41 |
Connue
sous la plus haute Antiquité, l'île des Lotophages est dans la
tradition homérique ce lieu paradisiaque abordé par Ulysse qui possède
le secret de ses fruits de miel (les lotos): ceux-ci enlèvent à celui
qui les goûte le désir de s'en retourner chez lui ou de donner de ses
nouvelles.
Les Carthaginois occupent l'île et la baptisent Meninx.
Les romains la colonisent. Elle se christianise rapidement et accueille
après 70 une forte colonie de Juifs chassés par les Romains de leur
pays. Plusieurs milliers d'entre eux s'installent dans deux "Haras",
Hara Srira et Hara Kebira.
Envahie par les Vandales, reprise par les
Byzantins, elle est conquise par les Arabes en 667. L'île est ensuite
le théâtre de la lutte entre les Berbères autochtones kharidjites et
les Arabes orthodoxes ; puis elle est dévastée par les Beni Hilal
(HIARZIR). Suivent trois siècles de luttes entre les Siculo-normands,
les Aragonais, les Espagnols, les Turcs. En 1540, Djerba devient un
bastion de piraterie. En 1551 une première escarmouche à lieu entre
Dragut le corsaire et l'Amiral Andréa Doria: le corsaire réussit à
débloquer sa flotter en perçant la chaussé romaine d'El Kantara. En
1560, Français, Espagnols, Napolitains et Chevaliers de l'ordre de
Malte montent une expédition pour mettre un terme à la piraterie. Mais
Dragut, aidé des Turcs réussit à les vaincre. A Bordj el Kébir, ils
massacre 5 000 espagnols et édifie avec leurs crânes une pyramide sur
l'emplacement de l'actuelle "Tour des crânes" (Bordj el Rouss). Cette
pyramide ne sera détruite qu'en 1848 par le Bey de Tunis. L'île connaît
par la suite une longue période de paix.
La localisation de l'île et
son climat accueillant en font une station touristique de première
importance. A la haute saison, Djerba croule sous les touristes. Un
énorme complexe hôtelier à fleuri au cours des 30 dernières années sur
20 kilomètres le long de la côte est et un aéroport international a été
construit pur faire face au tourisme de masse.
Les 120 000 Djerbiens
vivent accrochés à une terre rude (514 km2) où l'eau est rare (aucune
source d'eau naturelle) et où le vent salin rend la culture encore plus
difficile. Le tourisme est la principale ressource de l'Ile. Elle
cultive plus d'un million de palmiers et 500 000 oliviers. La pêche
représente une activité non négligeable (pêche aux éponges), ainsi que
l'artisanat (couvertures, nappes, tapis, bijoux, poteries, vannerie) et
le commerce (Les Djerbiens trustent les négoces à Tunis et même... à
Paris!). La présence d'une communauté Juive ajoute encore au
particularisme de l'île: Cette communauté est l'une des plus anciennes
du monde puisqu'elle remonte avant l'ère chrétienne. Au nombre de 5 000
personnes il y a quelques dizaines d'années, elle s'est
considérablement réduite par émigration. Elle compte aujourd'hui 400
âmes, qui vient en très bonne intelligence avec les insulaires
musulmans.
La campagne de Djerba, malgré l'afflux des touristes,
reste très calme et miraculeusement préservée avec ses menzel (Maisons
familiales typiques), ses dômes blancs, ses vergers, ses palmiers...
Chaque village possède sa propre personnalité. En été, l'île est très
animée: c'est la saison des mariages, et beaucoup de Djerbiens
reviennent de tous les horizons dans leur île.
Houmt Souk, avec ses
6 000 habitants, est la principale ville de Djerba. En été elle
accueille des centaines de milliers de touristes. Mais elle a su garder
son charme traditionnel avec ses murs blanchis à la chaux et n'a en
rien cédé au modernisme.
Ce port de pêche a vu s'implanter un complexe touristique d'hôtels et de villages de vacances.
Ksar Ben Ayed est un très beau fort, ancien palais du caïd Hamida Ben Ayed. Le village possède aussi une mosquée, la Boucha Dakhe, avec un petit minaret très pittoresque.
Au
sud de l'île, El Kantara est le point d'arrivée de la chaussée qui
reliait l'île de Djerba au continent dès l'époque punique et que les
Romains transformèrent en véritable voie de communication. Ils la
percèrent par endroits pour utiliser la force de la mer et faire
fonctionner les moulins à foulons. Très dégradée au cours des siècles,
elle fut élargie en 1973 et doublée de conduites alimentant l'île en
eau.
Site archéologique voisin d'El Kantara, Meninx fut un des trois
centres antiques auxquels les Romains autorisèrent la fabrication de la
pourpre impériale.
La mosquée de ce village est typique de l'architecture djerbienne: aspect de forteresse, ouvertures de type "meurtrières", murs épais, minaret décentré.
Cette
synagogue , "La merveilleuse" se trouve dans le village d'Er Riadh.
Remontant à la plus haute antiquité, elle est reconstruite en 1920:
elle est le centre spirituel juif de l'île. La tradition date la venue
des Juifs de l'Exil de Nabuchodonosor, soit 586 avant l'ère chrétienne.
Elle possède une des plus vieilles Torah du monde. Dans une salle des
vieillards psalmodient et prient à longueur de journée. La salle du
fond est superbement décorée à l'orientale: boiseries, carreaux de
faïence, vitraux, plafond peint... Une auberge contiguë accueille les
pèlerins.
Alentour, deux villages, Hara Kebira et Hara Seghira, sont réservés à la communauté juive de l'île.
Le village est réputé pour ses ateliers de poterie. On y fabriquait jadis des jarres, amphores, gargoulettes. Depuis l'essor du tourisme, la production s'est reconvertie, mais le style et les décors restent typiques.
Joli village entouré d'un beau "jardin" d'oliviers, vignes, arbres fruitiers. Sa mosquée, El-Katib est dotée d'un toit à dômes très orientalisants. Le village possède aussi de très beaux menzels.
Midoun est la seconde ville de l'île. Quelques mosquées sont intéressantes avec leurs formes cubiques et blanches. La place centrale accueille un marché pittoresque le vendredi. Un moulin à huile vieux de trois siècles surmonté d'un beau dôme en pierre vaut le détour.
Sur la plage de Sidi-Maharès, on a installé le complexe hôtelier de Dar Djerba comprenant plus de 1 000 chambres. L'architecture s'intègre relativement bien au paysage. Sidi Bakour, la plage des 5 000 ans, les plages du Cap Tourgueness et d'Aghir comptent parmi les plus belles plages de l'ile, toutes très touristiques. Le Cap Tourgueness est un magnifique site encore sauvage. Ses rochers se prêtent très bien à la pêche sous-marine.
Sedouikech est l'exemple type du village djerbien, avec son habitat de menzel dispersé au milieu des jardins.
A
Houmt Souk, " capitale de Djerba ", les souks des chaudronniers, des
ferronniers, de orfèvres sont les plus intéressants. On trouve aussi au
centre ville des tissus, tapis et babioles touristiques dans les
galeries couvertes. Il faut au matin voir la vente aux enchères du
poisson dans le marché aux poissons. Il faut aussi voir les fondouks,
caravansérails aux vastes cours intérieures bordées de bâtiments à
étages destinées à recevoir et à héberger les caravanes des nomades:
animaux au rez-de-chaussée, hommes au 1er étage. Il y en a plusieurs à
Houmt Souk, transformés en hôtels.
Ancien fort arabe sur le port, le
Bordj el Kébir date du XVè. Il a été édifié sur les ruines d'un premier
fort du XIIIè. Successivement, les Espagnols (1560) puis Dragut (1577)
l'ont transformé.
Il faut admirer encore la Zaouïa Sidi Brahim el
Jamni du XVIIè (Toit à voûtes multiples), la mosquée des Etrangers et
ses petits dômes, la Mosquée des Turcs...
Enfin, le Musée des Arts
et Traditions populaires se trouve dans la magnifique Zaouïa du
marabout Sidi Zitouni qui passait pour guérir les maladies mentales. Il
présente de superbes collection de vêtements, des bijoux cloisonnés
réalisés par les artisans juifs, des poteries, ainsi que la
reconstitution de plusieurs ateliers artisanaux.
saphira
publié le 25/01/2008 à 09:37
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C'est a peu prés la même histoire que l'algérie a peu de chose prés. Bisous ce fut un plaisir. Merci |
specialmom
publié le 24/01/2008 à 19:39
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wow! j'en ai les mots couper |
"Jean-Michel Berille, le responsable des télé-conseillers." |
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