Hier, à ma pause de midi, j'ai pris mon pic-nic et je suis allée faire une petite balade. Le temps était magnifique, il faisait beau, il faisait chaud, Jason Mraz me chantait ses belles chansons dans les oreilles et j'étais sincèrement heureuse d'être à cet instant précis à cet endroit-là. Mon régime alimentaire me convenait alors, je ne trouvais plus rien à y redire, je me sentais bien dans mes baskets, sûre de moi. J'aurais aimé que cet état se prolonge à l'infini.
Puis, les contrariétés au bureau se sont enchaînées, la pression a grimpé, je me suis retrouvée en fin de journée complètement épuisée et déprimée. Et c'est là que le mot "chocolat" a surgi dans mon esprit. Dur de l'y déloger. Et je me suis mise à m'examiner d'un oeil critique, me demandant pourquoi je continuais à faire autant d'efforts si mon arrière-train, mes cuisses et mon ventre ne diminuaient pas. Encore plus dur de résister au chocolat après ça. Et pourtant, je suis restée stoïque, préférant aller me coucher frustrée plutôt que culpabilisée.
Puis, une fois dans mon lit, j'ai passé ma journée en revue. Et je me suis demandée comment j'étais arrivée en l'espace de quelques heures à me sentir heureuse et bien dans ma peau à déprimée, frustrée et complexée. Je suis restée la même personne durant ces quelques heures. Je crois que je dois apprendre à me méfier de mes émotions. Je ne dois pas leur accorder trop de crédit. Je dois me fixer sur ce que ma raison a décidé. Que je me sente bien... ou pas.