Lundi... une agréable journée chaude et ensoleillée pour démarrer la semaine...

Ce matin j' ai enfin retrouvé Aline... mon Aline... celle que je connais... pas celle, distante et froide, des derniers jours. Nous avons parlé un peu. Ca me manquait beaucoup. J' avais l' impression de ne plus rien partager avec elle et très peur de la perdre.

J' ai découvert grâce à mon analyse que j' ai un vrai problème avec la peur et la perte. Ca vient de traumatismes que j' ai vécu inconsciemment pendant des années. Ca vient de ma grand mère maternelle dont je n' arrive pas à faire le deuil. Ca vient de ma maman dont je cherche la reconnaissance. Ma maman... l' objet de ma douleur... l' exemple que je suis... la personne que j' aime le plus au monde... mais la personne qui m' oublie...

En plus de ces traumatismes, j' ai, depuis toujours, la fâcheuse manie de me mettre en retrait par peur de déranger et par manque de confiance en moi. Je laisse la lumière aux autres pendant que je m' accomode de leur ombre. Mon entourage a, du coup, tendance à m' "oublier", à me faire passer après ceux qui sont dans cette lumière, bien en vue... C' est ce que je vis au quotidien avec mes collègues de travail, avec ma belle soeur, avec mes "amies" virtuelles mais surtout avec ma soeur que je laisse inconsciemment me priver de la lumière dont j' ai besoin pour que ma mère me voit.

C' est une très mauvaise façon d' être et d' exister que ma thérapeute me demande de perdre car j' en souffre énormément.

En mode virtuel les amitiés vont et viennent... évoluent ou s' arrêtent... et j' en souffre parfois... mais, en mode réel, la vraie vie reprend ses droits et je donne tout ce que j' ai, et trop parfois, pour que celles et ceux qui gravitent dans mon univers soient heureux...
C' est un exercice de voltige un peu dangereux car j' y laisse quelquefois des plumes... de l' énergie... un gros morceau de moi et je m' écroule comme hier...

Bref... je suis loin d' être "guérie"... ma vie évolue avec des hauts et des bas pénibles à supporter au point de m' achever à la moindre déception.

Aujourd' hui, après une bonne nuit de sommeil, le soleil a éclairé cette journée et dissipé ma tristesse même si je sais qu' elle est là, tapie dans l' ombre, prète à surgir à la moindre occasion.

La vie réelle reprend ses droits? Oui... et je m' en vais donc faire un énorme câlin à mon loulou qui, lui, ne veut que mon bonheur.