Ca y est... à bout de nerfs, à bout de souffrance et de plusieurs années de dévalorisation, j' ai rompu avec ma maman...

Pendant des années, celles de mon enfance et de ma jeunesse, j' ai fait comprendre à ma mère qu' elle était tout pour moi. Pendant des années, je lui ai témoigné mon amour de fille par tous les moyens possibles et imaginables. Je lui ai offert tout ce que personne ne lui offrira jamais. Depuis que mon père est à la retraite, l' argent ne coule pas à flots et j' ai aussi toujours veillé à leur faire faire le moins de dépenses possibles pour leur petit fils comme pour moi. Je gâte mes nièces alors que je ne les vois jamais. Rien n' a jamais été trop beau pour ma famille... 

Hier, au téléphone, ma mère a été tout simplement méchante. A un moment, elle a dit un mot, le mot de trop, et j' ai raccroché. J' ai décidé que c' était terminé, que je ne pouvais pas en entendre ni en subir davantage. Aujourd' hui, je ne peux plus supporter d' être traitée comme une moins que rien et de n' avoir pour place que la dernière, derrière ma soeur, son compagnon et mes nièces.

Ma mère refuse d' être heureuse. Elle se complaît dans un rôle de vctime que l' on fait souffrir car, en nous faisant culpabiliser, elle gère nos sentiments. En plus, elle ne fait des reproches qu' à 2 personnes: mon père et moi. Depuis toujours, ma soeur est en dehors de ses crises, ma mère la protège et la défend bec et ongles. Il doit y avoir une raison à ça... Je le découvrirai peut être un jour et ce sera probablement ma guérison...

Voilà... je savais que la distance entre elle et moi était nécessaire et ma mère l' a encore prouvé. Comme me l' a dit ma thérapeute, c' est soit vous vous éloignez, soit vous aller tomber gravement malade. Ma santé est déjà bien amochée alors je vais préserver ce qu' il en reste car je n' ai que 35 ans...

C' est dur d' aimer dans le vide, dur d' aimer autant sans retour...