Notre voisin, monsieur Chaumette, avait un énorme chat tigré noir et feu, un dénommé Mitzou, il devait peser au bas mot sept kilos, ce qui est reconnaissez le, énorme pour un chat! Son maître expliquait cette surcharge pondérale par l’opération qu’il avait subie très jeune, le rangeant dans la catégorie «gentleman à la retraite» selon l’expression chère à James Qwilleran dans les romans de Lilian Jakson Brown. C’est surtout la mauvaise alimentation et le gavage qui avait rendu Mitzou gourmand…car gourmand, il l’était au delà de toute expression. C’était un véritable boulimique! Il venait chaque jour à la maison, quémandant de la nourriture mais ne se laissant jamais attraper et encore moins caresser, sans doute que notre famille de 5 enfants faisait trop de bruit pour ses félines oreilles. Pourtant je garde un souvenir merveilleux des rares fois où j’ai pu frôler de la main son pelage soyeux, lustré et chaud de chat trop bien nourri, dormant au soleil des étés paisibles de mon enfance. Était-il complice de ses caresses furtives, en tout cas il se laissait surprendre et caresser, parfois longuement, par la petite fille de cinq ans que j’étais. Ou bien m’avait-il prise en sympathie en entendant les grandes personnes de son entourage me promettre idiotement, souvent avec de gros rires et des plaisanteries qui m’échappaient complètement… des petits de ses œuvres? Les hommes pensent que les chats ne comprennent pas leur langage. Voire! Je suis persuadée qu’au contraire, ils anticipent nos pensées. Mais nous sommes loin de Mitzou qui fut à l’origine sans doute de mon premier émoi amoureux.......
( la suite demain,bisous à toutes, merci pour vos coms, j'y répondrai demain je pars chez ma fillote dans le grand nord)