Que c'est agréable de se réveiller au petit matin après une bonne nuit de sommeil!

C'est un de ces petits plaisirs que l'on oublie.  Je ne pensais pas que c'était un plaisir quand j'étais obligée de me lever aux aurores!

 Le jour se lève tout doucement, il y a longtemps que je n'ai vu l'aube. J'entends des oiseaux pépier doucement.

Il faut que j'élabore le programme de cette journée. Il faut que je finisse de trier si je ne veux pas verser dans la syllogomanie.

Une idée me traverse la tête, bizarre, Sartre avait raison sur un point. Pour éviter tout controverse  je n'en dirai pas plus!

Changeons de sujet et offrons-nous un petit plaisir. ( Amusant  ce "nous" royal,  ah grandiloquence quand tu nous tiens!)

Aube

J'ai embrassé l'aube d'été.

Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombres ne quittaient pas la route
du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes
se levèrent sans bruit.

La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.

Je ris au wasserfall blond qui s'échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.

Alors je levai un à un les voiles. Dans l'allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l'ai dénoncée au coq.
A la grand'ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre,
je la chassais.

En haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée avec ses voiles amassés, et j'ai senti un peu
son immense corps. L'aube et l'enfant tombèrent au bas du bois.

Au réveil il était midi.

poème d'Arthur Rimbaud.

Lorsque tout le monde sera réveillé je me mettrai un peu de musique!

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