bonjour les minettes
voici un autre petit conte de noel, mais celui ci c pour faire rêver les grands, ne rêvez pas messieurs, dames cela n'arrivera pas
Une assemblée de Pères Noël
Et si je m’essayais à un petit conte ? Un conte de Noël par exemple !
Cette année là, suite au décès du président de la République qui avait contracté une maladie honteuse (diantre avec toutes les relations qu’il entretenait !) des élections anticipées eurent lieu.
Elles virent la victoire de Miss France ! Comme il n’y avait plus de parti révolutionnaire dans ce pays, l’hypothèque d’un changement de fond avait été levée. On pouvait sans risque élire une candidate qui n’avait jamais fait mystère de sa volonté de ne rien changer à rien.
On pouvait cependant recenser deux catégories de gens : ceux, ils étaient très majoritaires, qui avaient intérêt à ce que la situation évolue et les autres, ultra minoritaires, qui n’avaient aucune envie que quoi ce soit soit modifié.
Bien qu’un certain Hollande ait fait un fromage de cette élection, les électeurs avaient fini par comprendre que plus ça changeait dans ce pays et plus c’était la même chose. Aussi un grand nombre ne s’intéressait plus à la question et seuls quelques initiés faisaient semblant de se disputer quant à la forme d’une société que tous voulaient voir se perpétuer en l’état.
C’est que dans le camp de ceux qui faisaient semblant de vouloir le changement on avait une conscience aiguë de ce qu’il convenait de faire pour tirer son épingle du jeu. En aparté ces gens disaient « il faut savoir tirer parti d’une société décadente ! » et il faut avouer que ça ils savaient le faire !
Des petits malins squattaient à bon prix des appartements normalement destinés au bas peuple. Ils prétextaient que des vents contraires leur avaient créé des difficultés et quelques-uns déclaraient qu’ils envisageaient d’élever des lapins sur les balcons pour arrondir leurs fins de mois.
Des élections législatives, aussi confuses que les présidentielles, furent organisées dans la foulée. Le parti du changement qui ne changeait rien, opposé à celui de la continuité dans l’aggravation (ou de l’aggravation dans la continuité, les avis divergeaient à ce sujet) gagna la deuxième manche
On vit revenir au pouvoir quelques fossiles antédiluviens que certains parmi les moins jeunes avaient connus à l’époque peu glorieuse de ce qu’on avait appelé la gauche plurielle. Pourquoi gauche et pourquoi plurielle, seuls quelques spécialistes effectuant des recherches pointues pouvaient répondre. Le commun des mortels lui n’était pas en mesure de le faire, considérant que c’étaient tous les mêmes et qu’on ne pouvait rien en tirer ! D’aucuns prétendaient même qu’ils avaient tout simplement été clonés par la même matrice.
On revit aux transports un ministre qui n’avait jamais transporté personne d’enthousiasme ! Et comme l’attribution des portefeuilles (garnis à souhait !) arrivait à la veille de Noël il y eut de graves difficultés dans l’acheminement des cadeaux de circonstances.
Contrairement à la légende il n’y a pas un mais des « Pères Noël ». C’est une corporation importante faite bien sûr de saisonniers dont on connaît la précarité structurelle. L’Europe avait certes cherché à harmoniser les statuts du Père Noël ici et de Saint Nicolas là bas mais c’était dans le sens d’un nivellement vers le bas.
Les moyens de transports variaient aussi avec les pays. En Scandinavie par exemple on en était encore au traîneau tiré par des rennes, ce que dénonçaient avec vigueur les écologiquement faibles ! Curieusement ils dénonçaient aussi les moyens modernes tels que les trains, les avions, les navires… utilisés ailleurs !
De plus la tendance était à supprimer le fret ferroviaire au bénéfice des transports routiers, ce qui n’allait pas dans le sens de la lutte contre la pollution. La tentation était grande d’utiliser la force musculaire animale, voire humaine pour trouver une solution. Après tout l’abolition de l’esclavage n’était qu’une décision récente que l’on pouvait remettre en cause ! Il n’était cependant pas question de prévoir un référendum sur le sujet.
Par ailleurs les TGV ne circulaient pas aussi facilement que dans le passé par manque d’énergie électrique et ce bien que les militants de « Sortir du Nucléaire » soient toujours en quête de la sortie, une bougie à la main !
On avait tenté d’embaucher des TUC, CES, CES consolidés et autres Emplois Jeunes pour produire du courant à l’aide de bicyclettes équipées d’alternateurs. Le général Bigeard, bien qu’à la retraite, avait suggéré d’employer des gégènes telles qu’il les avait lui-même utilisées pendant la guerre d’Algérie. Selon son expérience c’était très efficace !
Cela n’avait pas donné les résultats escomptés. Il s’était même trouvé un syndicat, le SNES, qui, à propos des TUC, avait lancé le mot d’ordre déjà entendu à l’époque de Fabius, un des concepteurs du dispositif : « Honni soit qui TUC y pense ! »
A propos de syndicats il en est un, SUD, qui dénonçait avec véhémence la situation faite aux Pères Noël des pays du Tiers Monde juchés sur des dromadaires, des chameaux, des éléphants ou des ânes. Le nouveau pouvoir avait fait remarquer qu’ils n’avaient en fait pas beaucoup de colis à transporter et que donc…
Ce qui se passait en Palestine émut un moment la communauté internationale. C’est que le pays où était né le prophète d’une des religions les plus importantes au monde voyait ses Pères Noël au chômage car ils n’avaient aucun cadeau à distribuer. Un messager, sous la forme d’une colombe tenant dans son bec un rameau d’olivier, fut dépêché sur les lieux afin d’apporter son soutien psychologique aux gens de la bande de Gaza et de Cisjordanie. Il fut répondu par retour de courrier que plus qu’un rameau les habitants de ces territoires auraient aimé pouvoir cueillir leurs olives !
Quoi qu’il en soit la situation des Pères Noël faisait problème, tant au niveau de leurs conditions de travail que de leur pouvoir d’achat. On peut ajouter qu’ils étaient également sensibles à la question des franchises médicales ainsi qu’à celle des retraites. C’est qu’ils travaillaient dans des conditions climatiques difficiles et que bénéficier d’un régime de retraite spécial n’était pas vraiment un passe-droit !
Il faut préciser encore que de nombreux Pères Noël circulaient avec des véhicules diesel mais comme le prix du gasoil avait atteint des sommets le mécontentement était patent.
Nerkouch, un compagnon du devoir (du devoir d’ingérence), un homme qui avait la Santé et qui n’était pas resté étranger aux affaires pendant la période transitoire qui avait vu déployer toute l’activité d’un lapin équipé d’une pile Duracell, était lui aussi revenu sur le devant de la scène. Casque en tête il avait prêché la croisade contre ces pelés, ces galeux d’où venait tout le mal afin… que notre approvisionnement en énergie ne soit pas insuffisant ! En fait il ne le disait pas exactement aussi clairement !
Des assemblées de Pères Noël, se réunirent et décidèrent des modalités d’action. La CGT était bien représentée parmi ce personnel. On tenta de dresser l’opinion publique contre eux, mettant en exergue le fait que leur tenue était rouge ce qui était révélateur d’un certain état d’esprit. En face on avançait l’idée que ce n’était certainement pas le moment, veille des fêtes, d’engager une grève dont seraient victimes tous ceux qui attendaient leurs cadeaux. A noter que le patronat lui les avait déjà reçus avant la disparition prématurée du lapin (ce n’est pas la pile Duracell qui était en cause). On suggéra aux Pères Noël de faire grève en été, saison où la gêne occasionée aux usagers serait réduite.
Il faut préciser ici que des divergences étaient apparues entre les diverses factions de Pères Noël. En Irak par exemple Pères Noël Chiites et Pères Noël Sunnites avaient des débats théologiques intenses. Pour les orthodoxes les œufs à la coque devaient s’ouvrir par le petit bout. Pour les novateurs il fallait au contraire percer le gros bout.
La violence succéda à la sérénité des débats. On vit circuler des Pères Noël avec la hotte pleine d’explosifs. Un simple déclic et le Père Noël se retrouvait au ciel (le septième) suivi d’une foule de personnes qui n'avaient pourtant pas décidé de quitter la Terre, le "plancher des vaches, au sens que, d'une certraine manière, on peut lui donner !
Des chefs inspirés exportèrent la méthode dans d’autres pays, l’Algérie par exemple. Dans les banlieues de l’hexagone des Pères Noël avaient rempli leurs hottes d’allumettes et de briquets.
Dans l’Hérault le secrétaire fédéral du Parti Pris (l’ancien Parti du Commun, dont le sigle PC évoquait des périodes exaltantes) appelait lui aussi à la modération. Le soir même du 24 décembre il fit une courte déclaration après le foie gras de canard et avant la dinde aux marrons répétant à plusieurs reprises « coin, coin ! » en s’excusant de ne pas connaître les langues scandinaves ce qui lui aurait permis de s’exprimer à la manière d’un saumon fumé.
Il n’est pas sûr qu’il ait tout saisi de la gravité de la situation et on peut même penser que ces « coin, coin » étaient déclamés dans l’espoir de laisser croire qu’il avait bien mesuré l'ampleur des problèmes et compris la nature de la crise !
A l’heure où nous en sommes il ne nous est pas possible d’avoir une analyse plus fine de la situation mais nous espérons que la raison l’emportera et que satisfaction sera donnée aux légitimes revendications des Pères Noël, qu’ils soient Français, Européens ou qu’ils vivent et travaillent ailleurs dans le monde.
ce joli conte n'est pas de moi, mais je l'ai trouve pas mal qu'est-ce que vous en pensez ?
a toutes