Après que mon téléphone a sonné la demi-heure de marche, au lieu de retourner sur mes pas, j’ai continué pour voir après une maison ou allait la route. Car il y a deux routes en parallèle et je croyais que celle-là rejoignait l’autre.

Alors après la maison, j’ai vu au loin un virage, je me suis dit, je vais jusqu’au virage pour voir ou ça donne.

Après le virage, au loin j’ai vu comme un carrefour, avec deux sapins de chaque coté, je me suis dit, je vais jusque là bas ce doit être l’autre route parallèle qui débouche.

Arrivée près des arbres, le chemin était bien goudronné, mais pas large, alors je me suis dit faudrait pas que ce soit un chemin privé ; j’étais en train de réfléchir, quand une voiture vient à ma rencontre. je fais un petit signe, elle s’arrête. C’était une dame avec sa petite fille. Je lui demande la nature du chemin sur lequel elle est, elle me dit «  il est privé ».  Je suis déçue, elle le remarque et me demande ou je veux aller. Je lui nomme la route que je voulais atteindre. Elle m’autorise à traverser par sa propriété,  un chemin de traverse y mène. Je suis ses indications, passe auprès du deuxième poulailler ; là premier obstacle, un grillage barre le passage. Heureusement je suis en pantalon. Hé hop me voilà  par-dessus le grillage.  j’en riais d’avance, car jamais auparavant j’aurai fait une telle acrobatie.

Je suis le chemin qui passe dans les labours, puis auprès d’un bois. Des faisans s 'envolent, ils ont eu peur de moi, et moi j’ai eu peur d’eux, un prêter  pour un rendu.

Ce chemin est tout boueux car j’ai oublié de vous dire qu’il pleut, fait du vent et froid, " la totale ", mais je suis tout de même heureuse de faire quelque chose que jamais je n’aurais osé faire et me sens l’âme d’une aventurière.

C’est vraiment un sentier tout sinueux et il n’en finit pas, je m’imagine  perdue dans les champs, en train d’essayer d’expliquer à mon mari ou je suis pour qu’il vienne me rechercher, « qu’elle enfant ».

Je   passe à coté d’une maison de maitre très  jolie, avec une marre un petit banc de pierre, et au fonds d’un près avec un beau cheval qui me regardes. C’est merveilleux et angoissant à la fois, car je n’en vois pas le bout, et j’ai peur de me faire interpeller par les personnes qui y habitent  là. La ferme et les poulaillers où je suis passé sont bien loin déjà et peut être, j'erre sur une autre propriété, enfin je n’ai pas le choix je continue.

J’arrive sur une voix sans issue que je ne connais pas, donc pas de question, il faut la remontée, j’arrive à l’intersection, moi qui ne me repaire pas de trop, je me demande si c’est à droite ou à gauche. Je prends à droite, et je continue à marcher ce coup là sur la route.

Quel bonheur, enfin je vois le village au loin. Je suis arrivée chez moi, après une heure et demie de bonheur, à jouer à me faire peur, à admirer la nature, le bien d’autrui, et enfin mon beau village.