
Comment accepter cette misère qui va grandissant ? Comment accepter que ces personnes qui ont trimé toute leur vie à des tâches le plus souvent ingrates, se trouvent en position de faire appel à la charité pour manger ? Que nos gouvernants se préoccupent de venir en aide à de lointaines populations démunies me semble louable. Mais pourquoi ne regardent-ils pas ce qui se passe sous leur nez ? Peut-être parce que sous leur nez, l'assiette est bien remplie et même servie, sans qu'ils aient eu à lever le petit doigt pour qu'il en soit ainsi... C'est donc à nous à pallier leurs manquements. Nous, nous voyons les assiettes vides et Coluche, s'il avait eu quelque chose à en faire, aurait dû être sanctifié au même titre que d'autres. Nos coeurs le suivent sur ce chemin de la charité bien ordonnée, celle qui commence par ceux qui souffrent à nos côtés. Quant à moi, tant que je vivrai, je suivrai ce chemin à ses côtés, tout en maudissant les nantis dont le seul but dans la vie est d'accumuler "des biens au soleil". Je pourrai ainsi continuer à me regarder dans une glace chaque matin sans avoir honte. Au moins dans ce domaine, la solidarité de mon enfance que je croyais à jamais disparue, est là et bien là. Grâce en soit rendue... à vous. Une "vieille anar".