Le thème de cette année est placé sous le thème : «Réduire la mortalité maternelle et infantile, promouvoir l’entrepreneuriat féminin», et «La discrimination des personnes vivant avec le VIH/SIDA » Aujourd'hui jour de la Fête Internationale de la Femme, s'achève la SENAF. (Semaine Nationale de la Femme)

         Le sida est partout. Elle est dans les cellules familiales, les établissements scolaires, aux lieux de travail et de loisirs, bref dans toutes les communautés. Sous la houlette de la Première Dame du Tchad, une série d’activités est programmée pendant une semaine dont une caravane de sensibilisation sur la campagne « Zéro discrimination ».

         Partout au Sahel, que ce soit au Niger, au Tchad, au Mali, au Burkina Faso ou ailleurs au Sahel, la situation de la femme est aggravée par la pauvreté, l'ignorance et l'analphabétisme.

        Aujourd’hui au Tchad, des millions de femmes et de filles sont battues, agressées, violées, mutilées, voire assassinées. Malheureusement, peu de femmes dénoncent ces agissements machistes. Certaines estiment même que ce n’est pas grave, d’autres disent que c’est normal, allant jusqu’à trouver des excuses à leur agresseur.

      S’il est un autre domaine dans lequel on rencontre encore des résistances, c’est bien celui de l’excision et du mariage précoce forcé. Malgré les efforts du Gouvernement et le soutien des associations féminines et celles de défense des droits de la personne, ces pratiques profondément ancrées dans les mœurs persistent et sont visibles même à N’Djaména, la capitale.

     Eduquer une jeune fille, c’est lui donner la possibilité d’éviter de contracter le virus du SIDA et les grossesses indésirables. Une fille scolarisée aura une meilleure santé, elle veillera sur ses enfants et sera moins susceptible de mourir durant la grossesse ou l’accouchement. Contrairement aux idées reçues, la femme n’est pas seulement faite pour être épouse au foyer, femme de ménage ou encore pour garder son petit mari. La femme est et restera une actrice majeure de développement socio-économique.

        Toutes les études faites sur le Tchad dépeignent un pays dans lequel les femmes sont les plus analphabètes, les moins couvertes sur le plan de la santé,  les plus exposées aux mariages précoces, elles sont encore condamnées à l’excision, et sont les plus confrontées à toutes les formes de discrimination.

        Les jeunes filles qui arrivent au supérieur traversent l’épreuve du mariage, de la maternité et des coutumes. Selon les statistiques recueillies par l’Ambassade de France au Tchad, en 2012 il y avait 17479 garçons contre 3244 filles dans l’enseignement supérieur public et 6870 garçons contre 1415 filles dans l’enseignement supérieur privé

Une bonne nouvelle : les derniers indicateurs révèlent que la tendance à de nouvelles contaminations s’est stabilisée, voire en baisse.

A toutes ces femmes courageuses,  je souhaite des jours meilleurs dans la Dignité, la Liberté et la Paix …