Après le restaurant la balade digestive de dimanche dernier nous a amenés au bord du fleuve Chari. A cette époque de l'année la saison des pluies est sur le point de s’achever et la nature est encore verdoyante. Le fleuve est encore trop haut pour que l’on puisse voir les hippopotames, néanmoins nous avons vu furtivement un varan qui traversait le fleuve à la nage. Il faisait chaud et les enfants au torse d’ébène se baignaient bruyamment et heureux dans l'eau du fleuve.

        Nous nous sommes arrêtés devant ce neem torturé par les pluies diluviennes et le vent pour qu’Anne puisse faire des photos.

        Au Tchad tout comme dans toute l’Afrique sahélienne on retrouve beaucoup cet arbre originaire de l'Inde, né il y a des millions d'années. Il est communément appelé «Lilas des Indes » ou « arbre miracle ».

         Le Neem est utilisé dans la pharmacopée traditionnelle pour soigner certaines maladies. De plus, ces trente dernières années, des recherches sont entreprises pour fabriquer des médicaments à base de Neem. C'est le cas, par exemple, des antipaludéens. Le Neem contribuerait aussi à réguler la séropositivité des personnes vivant avec le Sida, tout comme le taux de sucre chez les diabétiques. On utilise également le Neem pour soigner les animaux malades.

        « L'arbre miracle » qu'on retrouve au Kenya, au Brésil, au Mexique et en Australie, a été introduit par un chercheur agronome du nom de Djibril Sène. C'est au cours de son voyage en Inde dans les années 50 qu'il a ramené les graines qui ont donné naissance à ces millions de Neem.