Vous vous rappelez le jour de la Saint Valentin en Asie ce sont les femmes qui doivent offrir des chocolats aux hommes de leur entourage. Elles, elles  ne recevront rien …

         Il est d’usage pour les femmes d’offrir, non pas seulement  à l’homme de leur rêves, mais à l’ensemble des garçons dans leur milieu social, divers types de chocolats. Selon le sentiment et le type de rapport se déclinent un nombre infini de gourmandises.
 

         Les asiatiques se rattraperont un mois après la Saint Valentin, le 14 mars,  en offrant quelque chose d’obligatoirement blanc à leur dulcinée.

        Cette journée a été baptisée  « jour blanc »  Le présent offert doit avoir au moins 5 fois plus de valeur que celui reçu.

         Comme toutes les fêtes cette journée est une fête commerciale. Elle fut inventée par une société fabriquant des marshmallow en 1960. Les hommes peuvent offrir tout aussi bien des sucreries que des fleurs, un vêtement, un objet mais la couleur blanche  doit être respetée. Cette journée du 14 mars est beaucoup moins suivie que celle du 14 février. (Seraient-ils mufles les asiatiques ) ! ?

         Personnellement j’aimerais recevoir ce beau livre : Le Kimono blanc de Dominique Kopp.

         L'histoire :"Keiko attend". Elle vit au rythme des saisons et apprend tout de sa grand-mère. L'Aïeule, par ses gestes simples, rassure la petite fille, " L'Aïeule essuie puis tourne le bol dans ses mains, fouette le thé vert et, souvent, s'endort après l'avoir bu".

      Chaque printemps elle part cueillir les herbes, les fleurs, qu'elle fera sécher et qui trouveront leur utilisation dans un remède, une boisson, un plat, celles qui embaumeront la maison.

     "Keiko attend" mais cette fois sa grand-mère ne se lèvera pas pour cueillir des bouquets. "Demain je mettrai le kimono blanc" dit-elle. Son fils est ému car comprend ce symbole mais Keiko attend de comprendre. Tout lui semble alors mélancolique. Pourquoi l'Aïeule ne ramasse-t-elle pas ces belles fleurs aujourd'hui ?

         Oublie-t-elle ? Alors Keiko le fait à sa place, se remémorant le nom des plantes, leurs vertus. Mais désormais sur le chemin du Fujian, il n’y plus que la neige »

         J’aime les beaux livres poétiques, doux et vibrants et bien illustrés. Celui-ci est d’une mélancolie aux tons givrés que ce soit dans le oux mouvement du vol d’un papillon, ou de la brise dans les cheveux de Keiko.

         Dans ce livre tout est révélé et pourtant rien n’est dit : la vieillesse de l’Aïeule, la transmissions du savoir, l’amour profond qui lie la petite fille à sa grand’mère, puis le départ tout en douceur de cette dernière. C'est au lecteur d'en tirer la conclusion ...