En l’absence de ma « marraine » c’est mon mari qui fit mon historique. Je me disais mais qu’est-ce qu’il va dire pour justifier mon intronisation dans l’Ordre des Compagnons du Beaujolais ? Il s’en tira bien et j’ai aimé : « Mon épouse abandonna l’art floral pour l’art de la table. Quand j’ai connu Nicole elle grignotait et ne buvait que de l’eau, maintenant elle apprécie les bons repas et les bons vins » ! C’est mignon, non ?

                Maintenant voilà l’épreuve que je redoutais car il nous fallait, nous les deux impétrants, faire preuve de nos aptitudes à déguster le Beaujolais. Honneur aux dames, je commence la première à boire dans la grande tassée, pendant que les autres chantaient et glou et glou … Je ne pus m’empêcher de faire quelques grimaces entre les gorgées, ce qui fit rire toute l’assemblée. Bon, ils n’ont pas été méchants avec moi et la grande tassée n’avait été presque pas remplie.

                J’ai subi l’épreuve avec succès ainsi que l’autre impétrant qui lui n’avait pas fait de grimace. On nous intronisa devant le Saint Vincent, patron de la vigne avec l’aide un cep de vigne sur le front puis l’épaule : Par Bacchus, Dieu du vin et par Noé, Père de la vigne et devant Saint Vincent, Patron des Vignerons.

                Un des Maîtres Compagnons nous remis la Tassée et le cordon vert, signes de l’appartenance à l’Ordre des Compagnons du Beaujolais et le diplôme correspondant au titre de Compagnonne du Beaujolais. Un petit mot et une signature sur le livre d’Or. Une photo de famille et voilà la cérémonie d’intronisation terminée, on peut passer au buffet.

                Sur le buffet que des produits de la région du Beaujolais, comme le régime c’était pour demain, hum je me suis bien  régalée car on sait que tout ce qui est défendu est meilleur !