L’église Sainte Anne, que les trégastellois nomme église du bourg,  est construite en granit rose provenant de l’Ile Grande. Elle est placée sous le patronage de cette sainte. Le pardon a lieu le 26 juillet, jour de la Sainte Anne.

            C’est un édifice à chevet plat datant du XIIe et XIXe siècle, où tous les siècles, de cette période, sont représentés.

            L’ossuaire semi-circulaire du XVIIe siècle, classé depuis 1909, présente une élégante galerie à balustres et un toit surmonté d’une tourelle à coupole en granit. Il recueillait les ossements des sépultures du cimetière car ce dernier n’étant pas extensible ; il fallait faire de la place aux nouveaux décédés tous les cinq ans environ. Un bénitier est  encastré dans le mur du porche.Celui-ci permettait d'asperger d'eau bénite les ossements des défunts. Au-dessus du porche se trouve une secrétairerie; on y accédait par l'escalier situé dans la tourelle de l'ossuaire.

            Cet ossuaire fait toute l’originalité  de cette église.

            Dans l'enclos une sculpture monumentale offre un peu de modernité. Elle représente la veuve de marin, pêcheur d'Islande, encadrée de deux chandeliersen granit. Dans un angle de cet enclos reposent l'ancien académicien, poète romancier, Charles  Le Goffic, né à Lannion, son épouse et sa fille Hervine. Son ouvre tout entière célèbre la Bretagne.  La maman de ma coiffeuse aima le prénom de Hervine et nomma ainsi sa fille qui elle-même baptisa son salon de coiffure, sis à Perros-Guirec : « salon de coiffure Hervine ».

            Parmi le mobilier, citons une ancienne mesure à blé en pierre du XIVe siècle. Cette mesure servait à mesurer les offrandes en grains. La coutume voulait que les moissonneurs viennent y tremper et aiguiser leurs faucilles avant de commencer la moisson. On remarque également un bénitier roman à figures grotesques, la chaire à prêcher du XVIIe siècle, une poutre de gloire quelques statues anciennes représentant Notre-Dame de Délivrance, Sainte Anne, Sainte Marguerite, Saint Nicolas, et Saint Yves représentant le riche et le pauvre.

            Les vitraux datent de 1869, en leur centre sont représentés Saint Brieuc et Saint Tugdual, patrons de l’évêché.

            J’aime cette église où nous avons célébré le mariage d’Armelle,  notre petite dernière.