Mon amie Malone a vu juste, mais pourquoi je me refuse à les voir grandir mes petits ?

            Les numéros 1 et 2, cousine et cousin, Manon et Gweltaz,  ont terriblement poussé ces deux dernières années, ils me dépassent depuis l’été dernier, faisant de moi une petite mémé bien ronde.

             Je me prépare à  avoir un choc mercredi quand je verrais Coco, il a dû bien grandir en une année. Manon maintenant a arrêté sa croissance. La profession de mon fils fait que nous ne voyons pas souvent Manon et Eric, dit Coco, et le petit dernier Mathieu.

            Par contre comme nous rentrons trois fois par an en France pour le diabète de mon mari, nous voyons les deux fils de ma fille plus souvent. Je ne parle pas d’Ambre qui n’attend que notre arrivée pour squatter la maison, sa maison. J’aime beaucoup discuter avec elle depuis qu’elle est en âge de tenir des conversations de grands. Elle est très réfléchie tout en étant coquine. Elle n’a commencé à me parler de son papa que depuis peu, je suis à son écoute, ne la forçant pas. Un jour aussi elle va grandir et ne me dira plus : « câlin Mamie », et hop elle saute sur mes genoux, ou « tu viens dormir avec moi Mamie, j’ai peur » !

            Heureusement il y a le petit dernier : Mathieu, 18 mois, le petit frère de Manon et Coco. Déjà charmeur, il sait nous mettre dans sa poche !

            Il est où le temps où je les mettais dans la brouette pour faire le tour du jardin en courant encouragée par leurs rires ? Depuis, comme le dit pudiquement Pianoforte, « j’ai grandi ! » fait-elle référence au poème de Dely :

De jour en jour on grandit,
de fil en aiguille on mûrit.
D’année en année on vieillit,
d’âge en âge on s’assagit.

Un temps à quatre saisons :
Un printemps de naissance
Un été de croissance
un automne de maturité
et un hiver de sagesse.

Courir et puis courir, courir sans fin.
Se protéger de tous les aléas…
Mais tu finiras comme ça,
Un vieux sage, qui attend une fin.

Je n’aime pas cette dernière strophe. Je me sens toujours au printemps. Une amie m’avait fait un petit spitche pour mes 40 ans concluant que j’étais à l’automne de ma vie, elle qui avait 15 ans de plus que moi. Tout le monde avait bien ri !

Nous avons encore tant de choses à faire que nous ne sommes pas prêtes à faire comme le vieux sage de Dely.