Allez viens boire un p’tit coup à la maison

Y’a du cidre, des crêpes et un louis d’or …

         Chez nous, en Bretagne nous maintenons la coutume celte et assurons la survivance du mythe lointain se rapportant à la roue solaire en faisant  sauter les krampouezh, ces beaux disques d’or, le jour de la Chandeleur, chaque 2 février.

                Au pays des crêpes et des galettes, en Bretagne, tout comme chez mes parents et tout comme chez mes enfants à présent, nous assurons la survivance  du mythe lointain en faisant  sauter les crêpes le jour de la Chandeleur, chaque 2 février.

                Une pièce dans la main gauche chaque membre de la famille, à tour de rôle, se fait une joie de faire sauter la crêpe à l’aide de sa main droite. La crêpe doit voler très haut et retomber comme il faut dans la poêle. Attention il ne faut pas la faire tomber par terre sinon on a un gage.

                Chez nous la première crêpe est toujours destinée à notre ami à quatre pattes, c’était ainsi que Maman faisait et nous continuons à faire ainsi dérogeant un peu à la  coutume qui dit que s’il ne faut pas manger la première crêpe, il faut la garder tout au long de l’année jusqu’à la Chandeleur suivante pour s’assurer la prospérité. Cette crêpe est gardée en haut de l’armoire en principe.

Cette coutume vient d’un rite ancien où l’on  insérait  une pièce d’or dans la crêpe. Toute la famille en procession allait jusqu’à la chambre la déposer pour une année sur le haut de l’armoire et récupérait celle de l’an passé.  Le louis d’or était offert au premier pauvre qui passait. Si l'on respectait tous ces rites, l'on était assuré disait-on, d'avoir de l'argent toute l'année.

Les crêpes dégustées dans l’ambiance joyeuse et familiale sont sans conteste, les meilleures de l’année.