SOUSLIK, le chien de mon fils,  aurait bien pu s’appeler Attila 

                C’est un Sibérian Husky, gentil compagnon, adorable comme tout. Il a été très sociable avec notre clan  pendant ses vacances bretonnes, heureux de se  promener dans la campagne autour de la maison, toujours tenu en laisse car c’est un fugueur. Je me souviens d’une course poursuite alors que j’avais oublié de fermer la porte de la maison. Mes enfants sont tous partis à sa recherche en se répartissant par toutes les petites routes, mes filles et mon fils prenant chacun leur voiture. Inquiète, j’attendais sur le bord de la route, depuis un bon moment, lorsque je le vis passer devant la maison au trot, filant tout droit, bien sur sa gauche. J’ai dû arrêter un automobiliste, et au bout d’un  moment nous avons pu le rattraper, j’ai pu le récupérer, lors d’une pause pipi ! Il avait beaucoup couru, j’étais soulagée d’un énorme poids. Ouf ! Il a bien dormi après et moi aussi.

                Nous étions obligés de l’attacher quelques heures dans le jardin, tant que nous étions près de lui il n’y avait pas de problème, mais dès que nous rentrions dans la maison  il se mettait à arracher mes plantations, s’attaquant à mes agapanthes, mes dahlias, attrapant en bondissant  les  branches hautes des arbres. Par contre, ans la maison, il se faisait très discret se couchant près de nous car il est habitué à vivre en appartement et faisant de longues siestes.

                Mon fils, en prévision de son départ pour la Martinique lui administra deux cachets comme test, tout comme l’avait préconisé le vétérinaire, et c’est en toute tranquillité que nous l’avons laissé seul, à moitié dans les vaps, dans la cuisine laissant ouverte la porte qui mène au couloir. Au retour de la dernière soirée crêpes chez la plus jeune de mes filles, nous sommes restés interloqués devant le carnage que notre Attila nous avait laissé. Incroyable, mes petits arrosoirs ont été complètement cassés, les mousses mises en charpies, les journaux en petits morceaux, mais le pire : un énorme trou près de la porte d’entrée et les fils du téléphone arrachés …  Un vrai carnage ! Il n’a pas été grondé, mais ignoré pendant quelques minutes.