Le buffle évolue en grands troupeaux composés de plusieurs familles et clans, en saison pluvieuse. Lorsque la nourriture se raréfie, en saison sèche, ils se dispersent en petits groupes. Je les ai pris en photo au Parc de Zakouma, mais on les trouve aussi aux alentours des lacs, des rivières, des forêts, dans la brousse, et dans les régions marécageuses.
Ici on l’appelle le grand noir. Ce grand buffle des savanes a une tête massive avec un cou court. Je crois qu’avec l’hippopotame c’est l’animal qui m’impressionne le plus. Au garrot, il mesure à peu près 1,60 m, et fait 2,8 de long. Il pèse entre 500 et 750 Kg. Il a le poil ras, qui va du brun au brun rouge. Le mâle est toujours plus foncé que la femelle. Lorsqu’il devient âgé des tâches blanches se forment autour de ses yeux.
Inlassablement, il passera 18 heures à marcher, broutant les herbes, les plantes des marécages et les graines qui se présenteront sur son passage. En cas de disette, le grand noir se contentera des feuillages. Pour remplir sa panse, il lui faudra par jour 40 litres d’eau, et 250 kg de végétaux.
Il adore se rouler dans la boue et prendre des bains de boue pour se rafraîchir. Avec la chaleur, cette boue formera un écran qui le protégera des piqûres d’insectes.
On voit souvent les pics bœufs à bec jaune sur leur dos, pas si bêtes, les oiseaux trouvent là de quoi subsister tout en débarrassant le grand noir de ses tiques.
L’homme est une menace pour lui, ainsi que le lion qui le guette aux points d’eau. La peste bovine peut faire de grands dégâts, je me souviens particulièrement d’une année où l’on trouvait des cadavres de bœufs un peu partout.