Quand arrive la saison de l’harmattan on s’attend toujours à voir arriver les caravanes des peuls bororos du Nigéria, à dos de dromadaires, d’ânes ou de bœufs. Vous vous rappelez je vous avais parlé de ces jeunes hommes bororos qui se maquillent et s’habillent en femmes pour la fête de la Géréole. C’est au cours de cette fête que les jeunes femmes choisiront chacune le plus beau à leur goût et partiront avec…
Ils sont craints car ils traînent derrière eux des pouvoirs de « sextirpateurs », comme on dit à N’Djaména. Ils sont réputés en disparitions, rétrécissements et vols de bijoux de famille. Depuis une douzaine d’années, dès que la rumeur est là, c’est la panique.
La radio nationale a beau passer communiqué sur communiqué pour appeler la population à plus de modération, rien n’arrêtera la rumeur qui enfle de plus en plus avec les jours qui passent. Les journalistes ont beau répéter qu’ils ont fait le tour des commissariats pour voir ces transformations et qu’ils n’ont rien vu, peine perdue, aucune preuve n’a jamais été fournie. Rien ne pourra arrêter la rumeur. Les gens courent de quartiers en quartiers pour assister à ces faits, et aller à la chasse aux voleurs de sexes. Et tout le monde de crier aux voleurs de sexe. C’est une véritable psychose qui s’installe. Benoît, notre vieux cuisinier, a vu lui aussi :
« De mes yeux mêmes, Madame, j’ai vu au marché de Dembé un homme avec son truc-là pour pisser sur le front »
Benoît est convaincu, il en mettrait sa tête à couper, et même le fils de son cousin a été victime de la magie des Bororos, il l’a vu de ses propres yeux, le pauvre il en est tout retourné. Je n’ai pas eu envie de rire car ce phénomène déclenche tous les ans la même folie meurtrière. Il ne fait pas bon être nigérian dans ces moments-là. Les justiciers des faubourgs les lyncheront.
Ce phénomène s’étend à plusieurs grandes villes africaines mitoyennes du Nigéria. J’ai relevé ces faits divers, pardonnez-moi pour cet article aussi long, mais je pense que cela va intéresser quelques unes de mes amies. Partout, le scénario est toujours le même :
Extrait du quotidien Le Matinal, Bénin :
…« Alors qu’il marchait, son corps a effleuré celui de Touhan André. C’est alors qu’il aurait senti un frisson lui traverser le corps. Aussitôt, il crie que son sexe a disparu. La foule se rue sur Touhan André et le brûle. " Mauvais film, histoire macabre, fait divers surréaliste ? Non, tout simplement la vérité crue.
Il y a cinq ans de cela au Bénin, les victimes ont exposé devant la caméra de la télé nationale, leurs attributs. C’est pour la première fois que les téléspectateurs, contre leur propre volonté, passaient en revue des pénis aussi innombrables qu’impressionnants. A la question du journaliste qui demandait pourquoi les membres présumés disparus sont encore là, les “victimes” ont affirmé, sans rire, que leurs sexes habilement restitués par les Ibos, ont perdu de leur capacité de bandaison! Le journaliste avait été tenté de vérifier la chose, mais comme le dit le dicton ‘on ne peut pas bander sous la peur ou la colère”!
Cameroun: Un homme accusé de vol de sexe à Kribi :
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L'incident est survenu après le défilé du 11 février à l'esplanade de la préfecture de l'Océan. « Je passais, j'ai vu ce monsieur qui me tendait la main pour me saluer. Je ne le connaissais pas mais en tant que Camerounais je lui ai aussi tendu la main. Quand il m'a salué, j'ai senti une force sortir de moi. Quelques secondes après, mon frère est arrivé. Il pensait que ce monsieur était une connaissance. Il a tendu la main et a aussi ressenti la même force sortir de lui. Un réflexe nous a poussé à toucher nos pénis et c'est là que nous avons constaté que nos organes génitaux venaient de disparaître. Nous avons alerté la foule », raconte Nestor Kolwan, une des victimes.
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Tout de suite après, la population va se jeter sur le mis en cause et le molester. Le jeune qui défendait le présumé voleur de sexe sera lui aussi molesté par la foule en furie. Ils n'auront la vie sauve que grâce aux éléments de la brigade de gendarmerie de Kribi. Les autorités administratives se sont rendues sur les lieux afin de calmer la situation. Les élèves réclament le sexe de leurs camarades. Les suspects sont gardés à vue ainsi que les victimes dont le pubis laisse voir un petit prépuce à peine visible. « Je ne connais rien. Je suis là par erreur. Je n'ai rien fait », lance M. Ebody, le principal suspect bien connu des habitants de la ville. « On a demandé aux étudiants d'uriner et ils l'ont fait avec peine. Dès que la situation va se calmer, je vais d'abord demander un examen médical poussé avant toute enquête », déclare le commandant Mikos Mpa. Le maire de Kribi arrivé sur les lieux, pense que le mieux pour l'accusé est d'être gardé par la gendarmerie sous peine de subir les foudres de la foule.
Les étudiants ont décidé de ne pas rentrer tant que le sexe de leurs camarades n'est pas revenu. Certaines étudiantes se sont même portées garantes de tester la virilité de leurs camarades si leurs organes génitaux réapparaissaient. La psychose règne désormais dans la cité balnéaire quand on sait qu'il y a de cela une semaine, c'est trois habitants de Niété qui se disaient victimes de ce phénomène. A ce jour, ils n'ont pas toujours retrouvé leur sexe.
Tendre la main est désormais un acte proscrit dans la cité balnéaire ainsi que dans les grandes villes africaines touchées par ce phénomène.
Nouvelle alerte aux "voleurs de sexe" à Port-Gentil, au Gabon
Alerte aux voleurs de sexe! Les hommes de Port-Gentil, la capitale économique gabonaise sont gagnés par la psychose depuis début octobre et plusieurs cas signalés de disparition ou rétrécissement de sexe après un simple contact avec un inconnu.
"Je suis passé à côté d'un monsieur qui m'a frôlé au passage. C'est à ce moment que j'ai senti une énergie inhabituelle me traverser le corps. Au niveau du bassin je ne ressentais plus la présence de mon sexe", raconte Yann, 21 ans qui se présente comme l'une des victimes.
"Lorsque j'ai fait descendre la fermeture de mon pantalon, voir ce qui n'allait pas, j'ai été surpris de me rendre compte que mon sexe avait perdu son volume habituel, il était complètement rétréci à la dimension de celui d'un nourrisson", affirme-t-il.
"C'est un monsieur que je ne connaissais pas qui a rétréci mon sexe, après m'avoir serré la main, qu'il m'a tendu poliment en me demandant l'heure", explique Jean-Pierre, 33 ans, autre victime. "J'ai senti des frissons me traverser le corps. J'ai eu peur et quand je me suis rappelé du phénomène de vol de sexe, il était trop tard, le mien avait déjà perdu sa forme normale".
Tous deux affirment avoir retrouvé leur virilité grâce à des prières.
Au total, six cas similaires ont été enregistrés depuis le début du mois dans la capitale économique gabonaise. En ville, le phénomène accapare les discussions et les Port-gentillais veillent en marchant à ne plus frôler des inconnus. Quant aux poignées de mains, elles sont désormais bannies, excepté entre proches parents ou vieux amis.
Dernier cas en date à Port-Gentil, au Gabon, un homme a échappé de peu au lynchage ces derniers jours dans une rue du centre-ville, un enfant l'ayant accusé de lui avoir fait rétrécir le sexe après s'être "frotté" en passant devant lui.
… "C'est en frappant sur ces personnes que la victime retrouve en quelques minutes sa virilité et la dimension normale de son sexe » …
Et un jour, brusquement tout se calme, la population reprend ses esprits après avoir constaté qu’aucun sexe n’avait disparu.
A N’Djaména, l'antidote arriva sous forme d’un petit morceau de charbon de bois à porter sur soi pour être protégé. Incroyable, en 48h, il n'y avait plus de charbon dans la capitale. Les N’Djaménois peuvent P o S i T i V e R, désormais ils sont assurés grâce à leur grigri de ne pas perdre leurs attributs.
Article validé pour le Tournoi Positif !!!
Par contre, je ne doute pas un instant de la véracité de ton reportage et de la vraie panique que doit ressentir la population. Dans tous les pays et dans tous les siècles il y a eu des croyances plus ou moins folkloriques ou tragiques, mais tout de même, je crois que l'Afrique est la championne toute catégorie de ce genre d'histoires hallucinantes.
Comme je te l'avais dit il y a déjà quelques mois, j'espère bien que tu imprimes et gardes précieusement tous tes reportages. C'est une véritable mine et je suis sure que ceux qui te liront plus tard seront aussi passionnés que moi.
As-tu été faire un tour sur le blog de mon amie mousse. Elle t'attend.
Je suis contente car j'ai réussi a finir de passer la tondeuse sur le jardin avant que la pluie ne tombe mais ça a été juste, juste.
Ce soir ma sortie avec Daisy a été arrosée. Maintenant elle sent le chien mouillé....Ca ne l'empêche pas de dormir.
Je te souhaite une bonne nuit. Big bisous
Ton histoire me fait penser à la chasse aux sorcières et aux pratiques de sorcellerie, que d'hommes et de femmes (surtout) ont été exécutées ! Et parfois sur de simples présomptions. La folie d'une foule est réellement effrayante. A un degré moindre, chaque fois qu'il est question de guerre, de conflit grave, les rayons de sucre et de pâtes des supermarchés se vident complètement !!!
Mais au Tchad, vous tenez le pompon ! Que de femmes pour une fois doivent être heureuses d'en être, elles échappent à cette folie furieuse. Quoique .. certaines doivent être aux côtés de leurs frères, maris, pères. Quelle chance pour le pays d'avoir trouvé à juguler "le sort" !
J'ai adoré ton histoire Lierre, comme un cadeau, et je te remercie de nous l'avoir fait partager. Je fais un gros gros bisou à mon "taureau" préféré.
Je te souhaite une bonne journée. Big bisous