(trouvé sur Internet textenachoua.com/Autruche, image f-ani.x0.com/bird/ostrich/ -
L’Autruche du Bey de Tunis, ou l’histoire d’une drôle d’autruche
Il était une fois le Bey de Tunis qui reçut en cadeau d'un autre monarque une mignonne petite autruche. Surpris par ce cadeau et ne sachant qu'en faire, il décida de l'envoyer à Nefta car disait-on le climat lui conviendrait mieux.
Dès son arrivée, le représentant de l'autorité locale en la personne de monsieur Ali Sassi la prit en charge et prévint la population qu'il s'agissait ni plus ni moins d'une mission de haute importance et que ladite autruche beylicale avait droit de vie et de mort sur tout ce qui bougeait. Et voilà que notre autruche déambulait dans les rues de la ville faisant fuir les enfants et régnant en maître des lieux.
Mais sa prédilection était le marchand de beignets. Ce pauvre bonhomme n'avait que deux heures pour vendre ses beignets, entre cinq heures et sept heures du matin. Au delà, il n'avait plus de clientèle. Il la regardait venir de loin. Son cœur battait la chamade.
Quelquefois une larme s'échappait de ses yeux rongés par le trachome. Et la "princesse beylicale" avançait, et à mesure qu'elle avançait notre homme voyait la recette de sa journée qui baissait, baissait... L'autruche à peine arrivée à son niveau choisissait la pile de beignets la plus haute et l'avalait sans aucun état d'âme. Et notre marchand regardait tout cela sans mot dire. Comme les autres commerçants, il souffrait en silence. Qui pouvait contrarier l'autruche beylicale !
Au fond du Souk, dans une boutique sombre et mal rangée, était installé le forgeron du village. Il voyait le manège se dérouler devant lui et quoique n'étant pas concerné par la catastrophe il n'en était pas moins préoccupé et même révolté. C'était un homme droit. Il avait toujours aimé la justice et ne supportait point la détresse de ses compatriotes
"Soixante-huitard" avant l'heure il décida de passer à l'action. Un jour il acheta un beau pain au boulanger d'à côté et confectionna une belle bille, bien ronde qu'il mit à chauffer. Quand il vit l'autruche se pointer à l'autre bout du Souk la bille était déjà chauffée à blanc.
Il prit le pain, le troua et plaça la bille bien à l'intérieur. Puis il posa le pain sur une pierre du mur d'en face, bien en évidence. Sentant l'odeur exquise du pain chaud notre "princesse" ne se fit pas attendre et d'un coup de bec, elle le prit et l'ingurgita. Elle fit un seul pas et ce fut le dernier.
Apprenant la nouvelle, la place et les ruelles de la cité se vidèrent comme un jour d'apocalypse. Tout ce monde était mort de peur. N'importe qui en ce temps-là pouvait être accusé d'assassinat.
Mais Monsieur Sassi craignait le scandale et sa place aussi. Il fit circuler ce bulletin médical laconique: "En ce jour d'été de l'an 1332 de l'hégire l'autruche du Bey a succombé suite à une crise cardiaque provoquée par les fortes chaleurs".
Et depuis la petite ville mena une vie tranquille et P o S i T i V e jusqu'à nos jours ....
Et voilà une petite histoire pour en finir avec les autruches.
Tu devrais avoir tous tes articles en archives, j'en suis persuadée, as-tu vérifié dans "archives" rubriques "derniers articles" ? Ils sont tous classés par ordre anti-chronologique (du plus récent au plus ancien).
Je fais mes articles également sur Word, mais je ne les garde pas, je les scratche lorsqu'ils sont sur mon blog et validés. Je vais peut-être le regretter un jour.
Je t'embrasse amicalement Lierre, à tout de suite.
Big bisous
En tout cas j'adore ce genre de conte.
Quand j'ai commencé le jeu j'avais déjà écrit : Dis-moi Mamie pourquoi elle ne vole pas l'autruche, et l'autruche grande dame de la Savane. Voilà j'ai tout expliqué. Demain je vais faire plaisir à mon amie ILONKA et je vais parler des sextirpateurs, et c'est tout à fait vrai. Avec mon vieux cuisinier animiste j'apprends énormément sur leur culture. Mais je ne peux pas tout dire.
Merci pour ton jeu !
Article validé pour le Tournoi bien sûr :)