Après le champ de roses de la petite Louise, je vous invite dans ma lande fleurie et plus exactement à Pleumeur-Bodou où mon époux a été muté après avoir passé un an au CNET de Lannion, les gens du pays disent la SNETE. Il était tout à fait dans son domaine dans ses antennes. Nos enfants étaient très contents lorsque nous allions voir leur père sous le gros ballon de toile : le Radôme de Pleumeur-Bodou. Leur père a toujours été pour eux un monument de connaissances. Mais voici un peu d’historique qu’il faut connaître.
En 1957, les Russes mettent sur orbite le célèbre satellite Spoutnik. La guerre froide tourne à la rivalité technologique entre super puissances. Les Américains cherchent à reprendre l’avantage. Ils lancent le projet Telstar (Téléphone des étoiles), appelé à assurer les premières liaisons de télévision intercontinentales, via l’espace. L’expérience réclame la mise en place de stations relais terrestres de part et d’autre de l’Atlantique. Le gouvernement français décide d’y participer. Avec l’Angleterre, la compétition s’engage. Au-delà du défi scientifique, la maîtrise des trafics téléphoniques et télévisuels entre l’Europe et l’Amérique représente un enjeu commercial énorme. La construction du Radôme (radar dôme) est décidée en 1961.
Reste à trouver un site pour accueillir la future “station spatiale” française. En raison de sa situation géographique, la Bretagne retient l’attention. Le choix de Pleumeur-Bodou (Côtes-du-Nord à l’époque) s’impose rapidement. Orientée plein ouest, la cuvette naturelle de 110 hectares qui a été repérée, est à l’abri des perturbations électriques. En outre, l’endroit se trouve à seulement 10 kilomètres de Lannion et des nouveaux laboratoires du CNET (Centre National d’Etudes des Télécommunications). Son directeur, Pierre Marzin, l’enfant du pays, a su en convaincre l’administration des PTT. C’est d’ailleurs lui qui pilote le projet en France en liaison avec la NASA.
Les premiers “coups de pioche” sont donnés en octobre 1961. Un chantier titanesque s’engage. Acheminée par bateau depuis les Etats-Unis, l’antenne de 340 tonnes peut alors être montée sur son rail circulaire, une fois assemblée, pièce par pièce, panneau par panneau. Cette formidable machinerie est protégée des intempéries par un énorme parapluie blanc, haut de 50 mètres, en toile de dacron, gonflé d’air, comme un ballon. Malgré leur ampleur, les travaux sont menés à un train d’enfer. L’ultime phase de construction mobilise jusqu’à 1250 personnes. Les ouvriers, techniciens et ingénieurs se relaient sur place, 24 heures sur 24. Jour et nuit, des gendarmes puis des vigiles, montent la garde autour du site. L’imposant dispositif de surveillance intrigue la population locale et alimente les conversations. La rumeur parle de base secrète. Et si elle servait au lancement d’une fusée ?
A l’inquiétude succède la curiosité. Le Radôme, cette étrange bulle géante plantée au milieu de la lande bretonne, devient une attraction touristique. On vient de loin pour observer le phénomène. Il n’est pas rare, le week-end, de voir des files de voitures encombrer les chemins alentours. Après neuf mois de course contre la montre, le nouveau Centre de Télécommunications Spatiales (CTS) de Pleumeur-Bodou est prêt pour le lancement du satellite Telstar. Le 10 juillet 1962 au soir, 190 techniciens et ingénieurs s’affairent dans la salle de contrôle du CTS. En contact téléphonique avec leurs homologues américains réunis au radôme d’Andover (Maine), ils effectuent les derniers réglages. 150 journalistes ont fait le déplacement. Entouré de ses invités, le Ministre des PTT, Jacques Marette, assiste au compte à rebours. Puis vient l’attente.
L’antenne PB1 (PLeumeur-Bodou 1) balaye l’horizon tous azimuts, sur 360 degrés, tandis que son cornet s’élève vers le ciel guettant le passage de Telstar, fragile mobile tournoyant dans l’immensité stellaire. A 0h47 précises, l’incroyable se produit. La liaison est établie avec les Etats-Unis. Sur les écrans de contrôle, l’apparition des premières images en provenance directe d’Amérique est saluée par un tonnerre d’applaudissements. Mission accomplie ! Une première historique.
L’évolution de la technologie a fait que bon nombre d’antennes se sont ajoutées à côté du radôme d’origine. Et tout à fait dans son élément Georges-mari (toujours pour copier Turquoise et son Philippe-mari) régnait avec ses amis Jean et Dominique sur un ensemble d’antennes aidés par des techniciens.
J’ai eu le bonheur d’accompagner mon mari dans certaines missions aux Etats-Unis. Et voilà une des prédictions de cette bohémienne rencontrée sur le parking d’un magasin Géant qui se réalisait. Cette dame que je ne voulais pas écouter m’avait dit que de par le travail de mon mari je devais faire de très grands voyages en Amérique, et en Afrique. ? Et oui c’est arrivé même si je n’y croyais pas, pour moi nous nous étions installés dans les Côtes-du-Nord et nous y resterions jusqu’à la fin de notre vie. Pour nous c’était ainsi et pas autrement, mais c’était sans compter sans les surprises que nous réserve la vie.
La suite sera pour demain car je dois me préparer pour le repas du golf pour le résultat de la compétition de ce matin. L’homme est contrarié : il a mal joué ! Il voulait gagner pour m’offrir le billet d’avion Air France car j’ai tellement envie de passer Pâques en Bretagne. A peine arrivée je voudrais repartir, mais ai-je bien atterri ?
Je suis enchantée de pouvoir recommencer à te lire; Bisous.
Non, plus de vertiges aujourd'hui, mais une journée très fatigante avec toutes ces choses à faire, marche à pieds etc... Je dors mal en ce moment, c'est la pleine lune = fatigue !
Gros bisous
caro
Gros bisous
Je te souhaite une bonne nuit Mona pour que demain tu sois en forme et que ces vertiges auront enfin disparus. Quant à moi je vais essayer d'aller dormir.
Suis impatiente de connaître la suite de l'aventure......;
Gros bisous
je lis toujours avec interet tes histoires
la tempete ne as pas cause des degats ?
je te fais de gros bisous