C'est le pardon qui a appris la peur à mon coeur. Et le pardon a libéré mes peurs. De nombreux dangers, labeurs et pièges j'ai déjà traversé. C'est le pardon qui m'a ainsi mis à l'abri et m'a permis d'aimer.....

...d'avoir peur, de te cacher, de dépendre uniquement que de toi, si tu voulais, si tu acceptais de poser de déposer ta tête, de la reposer sur une épaule qui serait plus solide que tu ne veuilles bien le croire, inventer des histoires pour ne pas voir, refuser, apeurer d'être rassurée en sécurité au cotés, à mes cotés...

Contradiction, protection, fausses directions tout est bon pour se fondre dans la réaction impulsive, protectrice d'un toi qui ne te reflètes pas, faire semblant ne dure qu'un temps, se laisser emporter par des mots, des images, une voix qui n'existe pas ou si lointaine, incertaine, non choisie comme combler un manque de tant de présence, peu importe la "provenance" puisque faussement rassurante, puis retomber dans le rien, inscrit, prescrit...

Rien ne remplacera un regard, une impression la bonne, un geste, une caresse même involontaire, un temps long parfois, une façon d'aimer le corps, la bouche, les mains, l'odeur de l'autre, une attente, un vide suivi d'un creux, qui un jour s'emplit trop, peut être, mais qui comble et nous emporte, nous déborde et nous étouffe, juste pour nous apprendre à respirer, nous signifiant que le chemin n'est pas le bon, reculer et reprendre la direction, ensembles...

Se dire que l'amour n'est jamais un hasard encore moins une coïncidence, mais qu'à un moment il s'impose, évident, comme le manque de toi, une absence, une présence, un regard, le vide qui souffle sur la peine et s'inventer des rendez vous.

J'étais à toi peut-ètre avant de t'avoir vu... ma vie, en se formant, fut promise à la tienne; ton nom m'en avertit par un trouble imprévu ; ton âme s'y cachait pour éveiller la mienne. Je l'entendis un jour et je perdis la voix ; je l'écoutais longtemps, j'oublai de répondre; mon être avec le tien venait de se confondre: je crus qu'on m'appelait pour la première fois. Savais tu ce prodige ? et bien! sans te connaitre, j'ai deviné par lui, que tu étais celle que j'attendais, et je le reconnus dans tes premiers accents, quand tu vins éclairer mes beaux jours languissants. Ta voix me fit palir, et mes yeux se baissèrent ; au fond de ce regard ton nom se révéla, et sans le demander j'avais dit : là voilà ! Dés lors il ressaisit mon oreille étonné ; elle y devint soumise, elle y fut enchainée. J'exprimais par lui seul mes plus doux sentiments ; je l'unissais au mien pour signer mes serments. Je le lisais partout ce nom rempli de charme, et je versais des larmes. d'un éloge enchanteur toujours environné, à mes yeux éblouis il s'offrait couronné. Je l'écrivais... bientot je n'osai plus l'écrire, et mon timide amour le changeait en sourire. Il me cherchait la nuit, il berçait mon sommeil, il résonnait encore autour de mon réveil: il errait dans mon souffle, et, lorsque je soupire, c'est lui qui me caresse et que mon coeur respire. Ma chérie! Nom charmant! Oracle de mon sort! Hélas! que tu me plais, que ta grâce me touche! Tu m'annonças la vie, et mélé dans la mort, comme un dernier baiser tu fermeras ma bouche...