Désir, incroyable ce que peut recouvrir ce petit mot de cinq lettres ! Des choses conscientes, d'autres refoulées, des envies sages ou totalement débridées. Les femmes en parlent entre elles, les hommes entre eux, chacun évalue à son aune sa capacité à désirer l'autre, est-on dans la norme ? ou sommes-nous des refoulés ? Ah ! oui, on en cause... sauf en couple ! ou si rarement que ç'en devient anecdotique. En voyant nos amis je me demande pourquoi était-il si difficile d'aborder le sujet du désir entre partenaires amoureux. Qu'est-ce qui nous retenait d'aborder ce sujet pourtant crucial, quand il s'agit de la santé du couple ? pudeur ? honte de livrer ouvertement ses envies (ou non-envies) ? peur de heurter l'autre en lui avouant que le désir qu'on éprouve pour lui se raréfie ? de se voir juger ? jauger, peut-être ?de ne pouvoir assumer les envies de l'autre ? de se rendre compte que notre pouvoir de séduction n'a plus la cote ? Quelle part de complexes se cachent sous nos silences ? Dans bon nombres d'histoires drôles, les hommes sont présentés comme des obsédés, les femmes comme des frigides migraineuses. Mais quelle est la part du folklore, et celle du réel ? Ne sommes-ns pas finalement victimes de petites phrases assassines qui ns culpabilisent soit de trop désirer, soit de ne pas avoir assez souvent envie ? Où est la norme, d'ailleurs ? Existe-t-elle, même ? Et surtout, doit-elle exister ?