Dans ce monde virtuel
les mots parfois se veulent si cruels...
Les mots sont tous bien rangés dans le dictionnaire
Et pourtant ils prennent vie dans notre imaginaire,
Exprimant sans détour les plus pures vérités
Ou se drapant d'atours pour mieux dissimuler
Les plus noirs desseins, les pires ignominies,
Les mots sont-ils sincères ou bien de faux amis ?
Ils nous laissent entendre, qu'ils ne sont pas fragiles
Et puis ils se révèlent colosses aux pieds d'argile,
Se fissurant au joug de la lumière crue
De l'authenticité qui vient les mettre à nu,
Révélant sans nul doute les coupables mensonges,
Les abîmes de tourments où leur auteur vous plonge.
Ne servant pas de masque, se présentant limpides
Les mots perdent alors leur humeur perfide,
Véhiculant souvent sans aucune pudeur
Les plus belles émotions vécues dedans le cœur
De celui qui par eux, sans défense, se livre
Confiant envers ceux qui ouvriraient son livre.
Faut-il interpréter, faut-il juste comprendre ?
Convient-il d'écouter ou est-ce mieux d'entendre ?
Les écrits qui restent, les paroles qui s'envolent,
Les idées qu'on déteste, les méchancetés qui collent,
Les phrases qui caressent, les chansons qui apaisent,
Les confessions sincères, les rancoeurs mauvaises.
Les mots n'ont pas et parfois loin s'en faut
Une volonté propre à vivre sans défaut.
Les âmes qui les tressent ne sont pas toujours nobles
Comme le faux nectar né d'un mauvais vignoble.
Il nous faut séparer le bon grain de l'ivraie
Pour n'être pas à terre, pour n'être pas blessé.
Ils ne sont que des mots que des cerveaux mauvais
Détournent de leur sens, débauchent de leurs idées
Dans le but de faire mal, cherchant des proies faciles
Pour assouvir veulement une haine imbécile.
Au sein de bavardages amis, respectueux
Perdus parmi la foule, hélas, on ne voit qu'eux...