J'ai un peu craqué le WE dernier, et je suis allée consulter aux urgences à l'hôpital car je recherchais une écoute et des piste d'aide ... Je n'ai rien trouvé de tout cela : pas de psy aux urgences le dimanche, juste une infirmière, qui n'a pas pris assez de temps pour m'écouter vraiment à mon avis, et qui n'avais qu'une idée en tête : me garder enfermée jusqu'au lendemain pour avoir l'avis du psy ... Moi, je n'avais pas du tout prévu de rester, et en plus, je devais reprendre le boulot le lendemain et je ne souhaitais pas m'arrêter à nouveau : je veux rester sur la pente ascendante, surtout pas redescendre !

Heureusement, j'ai réussi à sortir, contre avis médical bien sûr, avec l'aide d'une amie qui travaille au labo de l'hôpital et qui est venue tout de suite et a négocié avec eux ... mais avec la promesse de revenir voir le psy le lendemain ... ce que j'ai fait (j'avais promis), et d'abord, on m'a fait poireauter une heure dans la salle d'attente (pas facile, d'autant que j'avais peur de rater l'heure du boulot ...) : le psy m'a paru n'avoir tenu aucun compte de ce qu'avait noté l'infirmière la veille, alors que le dossier était sorti ... et c'était l'infirmière qui lui disait les choses ... il m'a posé quelques questions, mais finalement en y réflécissant après, je me suis aperçue que c'était un peu orienté et que les réponses étaient déjà plus ou moins implicites ... et finalement, il m'a posé un diagnostic de maladie bipolaire de type 2, et il voulait encore me garder hospitalisée, ce que j'ai encore refusé (j'avais RV avec ma psy, qui me suit tous les 15 jours, le mercredi, et avec la psychologue du CMP, qui elle me voit toutes les semaines), donc le suivi, j'avais l'impression d'en avoir déjà un, même s'il prétendait que le bon diagnostic n'avait pas été posé ... le bilan sanguin, je pouvais tout à fait le faire en ambulatoire, et le traitement aussi, je pouvais le commencer en ambulatoire, puisque je revoyais ma psy le mercredi et une psychologue le jeudi ... mais il a refusé de prendre la responsabilité de me prescrire quoi que ce soit si je ne restais pas ... donc je suis repartie avec une ordonnance pour faire le bilan sanguin que je suis allée faire tout de suite au labo, et rien de plus !  Merci pour l'aide ... Il a juste dit qu'il contacterait ma psy pour lui expliquer, et puis c'est tout !

Au début, j'ai eu l'impression qu'on avait enfin trouvé ce que j'avais vraiment et qu'on allait me trouver un traitement miracle : seul HIC, ces traitements là font grossir, alors moi qui était si contente de ma perte de poids ...  Et puis en y réfléchissant et en faisant des recherches, je ne m'y retrouvais pas vraiment ... et puis il y avait toutes les conséquences sur ma vie : mon adaptation au travail, la question d'une éventuelle invalidité, ce que je ne veux surtout pas (financièrement, je ne pourrais pas me le permettre), et surtout de la question de l'hérédité et de ce que j'aurais pu transmettre génétiquement à mes enfants ...

Finalement, j'ai eu raison de me refuser ces hospitalisations, et de me poser des questions : ma psy m'affirme que je ne suis absolument pas bipolaire, avec arguments à l'appui ... et la psychologue du CMP, que je ne trouvais pourtant pas toujours assez attentive à mon goût, a confirmé toujours avec arguments à l'appui ! ...

Donc, j'ai juste besoin de parler, ce que je vais continuer à faire comme ça, et j'ai aussio besoin d'un peu d'aide et d'un petit coup de pouce pour me remettre sur les rails ... ce que j'étais venue chercher aux urgences psy de l'hôpital, mais qu'ils ne m'ont pas apporté ...

Donc je me sors d'une drôle d'histoire, mais je suis quand même contente car ça m'a permis de faire le point, et aussi de tirer un sonnette d'alarme en quelque sorte ... Tout le problème est maintenant de perturber mes enfants le moins possible ... et de remonter la pente ... tout en continuant à perdre du poids !