Ne me tentez donc plus :
Laissez-moi savourer des portions amoindries
Pour que je n'enfle plus.
"Assez de bourrelets maintenant me décorent,
Ce ventre trop repu,
J'aimerais retrouver la beauté de mon corps
Et non être pansu.
"Dois-je me plaindre en vain ? Non, car par mes efforts
Les kilos pourraient s'enfuir.
Je dis à l'appétit : soit plus doux et mon corps
Viendra à s'embellir
"Maigris donc ! Maigris donc ! Et regarde ta panse,
Tu seras motivé !
Voilà ce que je dis, voilà ce que je pense
Pour ne plus rechuter.
Mais vraiment se peut-il que ce moment d'ivresse
Où toute ma raison concourre à mon bonheur
Ne parte loin de moi, ne restant que promesse
Et rêve sans valeur ?
Et quoi ! Si je le veux, je n'aurais de défaite
Quoi ! Mon estomac crie ! Quoi ! Ma bouche se plaint !
Ce gras que j'ai stocké, ce gras que je rejette
Ne sera plus le mien.
Gâteaux, petits bonbons, soda et sucreries,
Que faisiez-vous de moi quand je vous dévorais ?
Parlez : me rendrez-vous ce que vous m'avez pris :
La beauté de mes traits ?
Ô coeur et toi, raison, désir et volonté,
Vous que le temps renforce ou qu'il peut ramollir,
Gardez de cette nuit, pour le réaliser,
Au moins ce souvenir
Qu'il devienne du sport, qu'il devienne régime,
Mon corps sera ainsi que je l'ai décidé,
Je pourrai me sculpter la silhouette fine
Dont j'ai toujours rêvé.
Qu'il soit dans mon esprit maintenant apaisé,
De mes yeux libérés de la télévision,
Dans la joie retrouvée d'avoir su ranimer
Le feu de l'ambition.
Que l'éclat de mes yeux, mes lèvres et sourire,