Pourquoi ça bouge ?

Le premier axe à explorer est bien évidemment celui du système nerveux. Après tout, on pourrait parfaitement rebaptiser cette condition le « syndrome des jambes hyper-excitées ». Il serait donc logique de penser que c’est surtout le système nerveux périphérique qui est impliqué, celui qui contrôle les mouvements des membres. En réalité, les études montrent que le système nerveux central (cerveau et moelle épinière) est probablement impliqué lui aussi et peut-être même plus qu’on ne pourrait le penser. En effet, pour ce type de mouvement incontrôlé, la dopamine, un neurotransmetteur produit par le cerveau, a un rôle important à jouer. Mais en cas de SJSR, le cerveau n’en fabriquerait pas assez, ou elle serait mal utilisée par nos récepteurs.  Suivant cette hypothèse, certains médicaments dit « dopaminergique » (qui répliquent l’action de la dopamine) ont montré une efficacité soit marginale soit significative en fonction de la sévérité des symptômes (2). Malheureusement, ces médicaments ne sont pas sans effets secondaires. C’est pourquoi la Haute autorité de santé spécifie qu’ils doivent être prescrit par un médecin uniquement en cas de formes très sévères du syndrome.

La deuxième cause possible est un problème de retour veineux. Une étude démontre que 36% des patients souffrant d’insuffisance veineuse souffrent aussi du SJSR. Inversement, 91% des patients souffrant de SJSR souffrent aussi de problèmes de retour veineux (3).

Le troisième axe à investiguer consiste dans le métabolisme du fer au sein du système nerveux. Une étude montre, à travers l’imagerie neurologique, que a disponibilité du fer dans l’environnement cérébral est un facteur soit contribuant, soit provoquant le SJSR (4). Dans l même ordre d’idée, une autre étude effectuée dans un hôpital en Inde (5) montre que, alors que seul 6% des personne des personnes saines souffrent de SJSR, le chiffre à 34% chez les personnes anémiques (6).

Une ménorragie chronique (menstruations abondantes et prolongées) et des dons du sang répétés sont également associés à l’apparition de SJSR. De plus, les personnes souffrant de SJSR ont souvent des taux anormalement bas de certaines protéines essentielles pour assurer un bon transport du fer (7).

Nous allons nous appuyer sur ces trois axes afin de trouver des solutions.

Le protocole pour calmer ses jambes

Les plantes et les compléments alimentaires peuvent contribuer à stabiliser l’activité du système nerveux central et périphérique