Le signe des Poissons : portrait
On dit souvent de moi que je vis dans mon propre monde et force est de reconnaître que plus j’avance en âge, plus je m’aperçois que je pense différemment du commun des mortels, que je perçois les choses à ma façon…
Je manque sans doute de réalisme mais encore faudrait-il tomber d’accord sur une définition de ce qu’est le réalisme… Car, au final, toute perception de la réalité est subjective et la mienne l’est peut-être davantage que celle les autres. En fait, la vie terrestre, matérielle, ne semble pas vraiment faite pour moi car les Poissons semblent être naturellement prédisposés aux choses de l’esprit ou du cœur. C’est dans le lyrisme, la musique, les concepts, les croyances, les arts que la vie trouve pour moi un sens.
Aussi, il est fréquent que certains d’entre nous, petits Poissons prisonniers du bocal terrestre, essaient de s’en échapper par des moyens destructeurs tels que drogue ou alcool… Il est tellement bon de « libérer notre esprit et d’oublier son corps ».
Ma sensibilité, mon émotivité, comme on l’aura sans doute deviné, sont grandes et je vis essentiellement sur le mode du ressenti et de l’intuition à moins - ce qui arrive fréquemment - que ma nature première soit contrariée par l’éducation et la société : j’ai alors tendance à être une « fausse Vierge », c'est-à-dire à me développer en antithèse de mon essence et à adopter les valeurs du signe opposé, la Vierge (je deviens alors excessivement matérialiste, pointilleux, analytique pour me raccrocher au monde mais je n’en suis pas moins malheureux).
Je ne crois pas être d’une nature bien enjouée mais je fais avec et, surtout, je m’arrange pour ne pas déprimer mon entourage car je suis au fond un pessimiste. Je cache donc souvent ma mélancolie, ma tristesse d’être, mon mal-être en un mot, sous une solide couche d’humour ou de sociabilité. Mais ceux qui me connaissent intimement savent bien que cela n’est que verni car rien ne me laisse indifférent et un cœur sans