LES PREMIERS SIGNES … LE 23 AVRIL 1902 ET 16 JOURS APRES …
Le 23 avril, le volcan émet une pluie légère de cendres sur ses côtés sud et ouest et des grondements souterrains se font entendre, mais dès le début du mois d’avril un groupe excursionniste avait remarqué des vapeurs sulfureuses émises des fumerolles près du sommet. Elles ne sont pas tenues pour inquiétantes, car des fumerolles étaient souvent apparues puis avaient disparu dans le passé.
Mais deux jours plus tard, la Dame émet un grand nuage de roches et de cendres à son sommet, où l'Étang Sec, un bassin asséché est localisé. Les matériaux éjectés ne produisent que des dégâts minimes.
Le lendemain, la zone est recouverte par une couche de cendres indiquant la proximité d'une future éruption ; les autorités publiques ne s'en inquiètent pas outre mesure.
Le 27 avril, de nombreux curieux au sommet du volcan trouvent l'Étang Sec rempli d'eau, formant un lac de 180 m de largeur. Il y a un cône de débris volcaniques de 15 m de haut sur un des côtés du lac, alimentant le lac d'un jet régulier d'eau bouillante. Des sons ressemblant à ceux dégagés par un chaudron d'eau bouillante proviennent du sous-sol.
Une forte odeur de soufre envahit les rues de Saint-Pierre et incommodent hommes et chevaux à 10 km à la ronde.
Le 30 avril, les rivières Roxelane et des Pères gonflent, charrient des rochers et des arbres arrachés au sommet. Les villages du Prêcheur et de Sainte-Philomène reçoivent des jets réguliers de cendres.
Le 2 mai à 11 h 30, la montagne produit de fortes détonations, des tremblements de terre, et un panache noir de fumée s'élève. Des cendres recouvrent toute la partie nord de la Martinique. Les détonnations se reproduisent dans des intervalles de 5 à 6 heures.
Le journal local Les Colonies propose de repousser indéfiniment le pique-nique, prévu à l'origine le 4. Les animaux domestiques commencent à souffrir de la faim et de la soif, la cendre recouvrant l'herbe et souillant l'eau.
Le samedi 3 mai, le vent souffle au nord, allégeant la crainte à Saint-Pierre.
Le dimanche 4 mai, les chutes de cendres reviennent et s'intensifient, les communications entre Saint-Pierre et Le Prêcheur sont coupées. Le nuage de cendres est si dense que les bateaux côtiers n'osent plus s'approcher du port.
Les habitants commencent à paniquer et à fuir l'île par les bateaux à vapeur des lignes régulières. La région est recouverte d'une couche de cendres blanche "comme de la farine".
Le lundi 5 mai, la montagne paraît s'être calmée au matin ; cependant, à 13 h, la mer recule de 100 mètres puis revient sous forme d'un raz-de-marée, inondant les quartiers bas de la ville, et un large nuage de fumée apparaît à l'ouest de la montagne. Une paroi du cratère de l'Étang Sec s'écroule et propulse une masse d'eau bouillante et de boue, ou lahar, dans la rivière Blanche, submergeant l'usine de raffinage de canne à sucre Guérin et emportant 150 victimes, dont le patron et son épouse, sous 60 à 90 mètres de boue. Des réfugiés des villages environnants s'enfuient à Saint-Pierre, croyant y être plus en sécurité. Cette nuit-là, les conditions météorologiques endommagent le réseau électrique urbain : la ville est plongée dans le noir absolu.
Le mardi 6 mai, à 2 h du matin, des bruits sourds parviennent des profondeurs de la montagne.
Le mercredi 7 mai à la même heure, les nuages de cendres provoquent des éclairs et les deux cratères du volcan rougeoient dans la nuit. Le jour suivant, les habitants continuent à quitter l'île.
Dans le même temps, les ruraux de la région viennent y chercher refuge. Les journaux continuent à dire que la ville ne craint rien. Les nouvelles de la Soufrière de l'île voisine de Saint-Vincent rassurent la population en prétendant que « la pression du sous-sol était allégée » et donc les risques atténués.
Tout le monde n'était pas rassuré, loin de là. Pour exemple, le capitaine Marina Leboffe du navire Orsolina de l'armateur napolitain "Pollio Frères", étant un peu familier du comportement du Vésuve, refuse d'embarquer la moitié de sa cargaison de sucre, en dépit des protestations des expéditeurs, du refus des autorités portuaires et des menaces d'arrestation en disant: « Qui me les appliquera ? Demain, vous serez tous morts ! ». Le gouverneur Moutet et son épouse restent sur l'île.
Le soir, le volcan semble s'être apaisé.
LE 8 MAI …C’EST L’ERUPTION
Le matin du jeudi 8 mai, jour de l'Ascension, les habitants observent des incandescences au sommet du volcan.
L'opérateur du télégraphe de nuit transmet le rapport sur l'activité du volcan à un opérateur de Fort-de-France, sans déclarer de nouveaux développements ; son dernier mot est « Allez », rendant la ligne à l'opérateur de distance.
Il est 7 h 52 ; la ligne est coupée la seconde suivante. Un bateau de réparation de câble voit directement la destruction de la ville ; un dense nuage noir s'est réparti horizontalement au-dessus du volcan.
Un second nuage noir forme un panache monstrueux en forme de champignon visible à 100 km à la ronde. La vitesse initiale des deux nuages a été calculée plus tard à 670 km/h.
Une nuée ardente, composée de poussières, de vapeurs et de gaz volcaniques surchauffés avec des températures de l'ordre de 1000 °C, dévale les pentes du volcan à une vitesse considérable, noire et lourde d'aspect, mais rouge et brûlante à l'intérieur.
Elle atteint la ville en une minute, enflammant à son contact tout combustible et couvrant la ville entière.
Des précipitations surviennent alors, entraînant des torrents de boue qui achèvent la destruction de la ville. Pendant de nombreuses heures, toute communication est coupée aussi bien par terre que par mer.
Personne ne sait ce qui s'est passé, ni qui a autorité sur l'île, le gouverneur étant lui aussi dans la ville.
Quelques rescapés sont tirés de la mer ; le plus souvent des marins, tous affreusement brûlés, qui ont été emportés par le souffle dans la mer et se sont accrochés à quelque débris flottant.
Un premier navire de guerre arrive à 12 h 30, mais la chaleur l'empêche de s'approcher avant 15 h.
La ville brûle durant plusieurs jours.
La nuée ardente a dévasté une superficie de 16 km² et le reste de la ville est la proie des flammes.
DES SURVIVANTS …
Il y eu très peu de survivants parmi les 26 000 habitants de la ville, auxquels s'étaient rajoutés les réfugiés des explosions mineures et des torrents précédant les nuées ardentes : Louis-Auguste Cyparis, un prisonnier sauvé par l'épaisseur des murs de son cachot, et Léon Compère-Léandre, un cordonnier qui vivait à la périphérie de la ville. D'autres sources citent Havivra Da Ifrile, une petite fille. Une domestique survécut à la nuée ardente mais périt de ses brûlures ; la seule chose dont elle se souvenait était la brusque montée de chaleur. Elle mourut très peu de temps après qu'on l'eut découverte. Sont aussi considérés comme victimes les passagers et les équipages de bateaux accostés dans le port.
Léon Compère-Léandre (1874-1936) était un cordonnier à Saint-Pierre en Martinique lorsque la Montagne Pelée entra en éruption le 8 mai 1902.
Sa description du matin du 8 mai 1902.
« J'ai senti souffler un vent terrible, la terre commençait à trembler et le ciel devint soudainement noir. Je retournai dans ma maison, montai avec de grandes difficultés les trois ou quatre marches qui me séparaient de celle-ci, et sentis mes bras et mes jambes me bruler, et tout mon corps. Je me suis laissé tomber sur une table. À ce moment, quatre autres personnes sont venues se réfugier chez moi, criant et hurlant de douleur, leurs habits ne paraissaient pas avoir été touchés par des flammes. Au bout de 10 minutes, la petite Delavaud, âgée de environ 10 ans, semblait morte ; les autres vivants. Je me suis levé et je suis allé dans une autre pièce, où j'ai trouvé le père Delavaud, toujours habillé et allongé sur le lit, mort. Il était violet et gonflé mais ses vêtements étaient toujours intacts. Fou et presque évanoui, je me suis jeté sur un lit, inerte et attendant la mort. Mes sens me sont revenus peut-être 1 h après, quand j'ai vu le toit bruler. Avec la force de vie suffisante, mes jambes saignantes et couvertes de brulures, j'ai couru à Fonds-Saint-Denis, à six kilomètres de Saint-Pierre. »
On sait peu de chose sur Léon Compère-Léandre, depuis qu'il s'est retiré de la vue du public après le désastre. Certains disent qu'il a survécu grâce à un bâtiment aux murs épais, mais d'autres disent qu'il s'était enfui et échappa à la coulée pyroclastique (la dernière version semble peu probable). Certains disent que Léon Compère-Léandre était européen, d'autres qu'il était métis.
Louis-Auguste Cyparis, ou Ludger Sylbaris, était un prisonnier de la prison de Saint-Pierre. C'est un survivant de l'éruption du 8 mai 1902 de la Montagne Pelée en Martinique.
Au moment de l'éruption, Cyparis, un ouvrier de 27 ans, était enfermé seul dans une cellule de la prison pour avoir participé à une bagarre dans un bar. Sa cellule n'avait pas de fenêtre, ventilée par une simple ouverture sur la face opposée au volcan.
Quatre jours plus tard, une équipe de secours entendit ses plaintes et le délivra. Bien qu'horriblement brûlé, il survécut et put décrire l'évènement. Selon lui, l'éruption eut lieu à l'heure du petit-déjeuner, ce jour-là, il faisait alors très sombre.
De l'air chaud se mélangeait aux fines cendres. Un moment d'intense chaleur a duré très peu de temps, mais assez pour brûler profondément ses mains, ses bras, ses jambes et son dos, mais ses vêtements ne prirent pas feu et il ne respira pas l'air brûlant.
Risquant la peine de mort pour meurtre, il fut pardonné et rejoignit le cirque "Barnum & Bailey's", traversa l'Amérique et, racontant les horreurs de l'éruption, devint célèbre comme « l'homme qui a vécu le jour du jugement dernier » ou « l'homme le plus merveilleux au monde ». En tant qu'élément du « plus grand spectacle au monde » de Barnum and Bailey's, il fut le premier noir célèbre dans le show-biz durant la ségrégation.
Il y aurait eu, à part ces deux survivants, une autre miraculée : Havivra Da Ifrile, une petite fille
Le Belem, arrivé du Havre, dut son salut au fait qu'un autre navire avait accosté à son emplacement habituel. Resté au large en dépit des protestations de son capitaine, Julien-Marie Chauvelon, le Belem subit une pluie de scories, de cailloux et de cendres et quelques dégâts sur le gréement et la mâture, mais put reprendre la mer quelques semaines plus tard..
Le 20 mai, une éruption semblable à la première par le type et la force eut lieu. Lors d'une puissante explosion le 30 août 1902, une nuée ardente s'écoula plus à l'est que celles du 8 et du 20 mai. Bien que moins puissante que les deux premières, elle tua au moins 800 personnes au Morne-Rouge, 250 à Ajoupa-Bouillon, 25 à Basse-Pointe et 10 à Morne Capot. C'est la dernière éruption mortelle jusqu'à nos jours.
C'est Fort-de-France qui allait remplacer Saint-Pierre comme ville principale de la Martinique. De nombreux enfants se retrouvèrent orphelins, d'où la création de l'orphelinat de l'Espérance à Fort-de-France.
Enfin, une partie de la population sinistrée fut relogée dans d'autres communes de Martinique, sur la côte nord-atlantique et dans le sud de l'île. D'autres partirent vers la Guadeloupe, Sainte-Lucie, la Guyane, le Panama et le Vénézuéla.
Sinon je me porte très bien, Dukan est toujours à l'ordre du jour et j'espère atteindre mes objectifs pour Décembre.
Je vous souhaite à toutes une bonne journée ainsi qu'un bon week end.
J'ai une forte pensée pour mes compatriotes martiniquais qui ont connu un autre drame ces jours derniers.
Les dernières pluies diluviennes ont provoqué d'énormes dégats faisant des morts et de nombreux sinistrés.
Je leur souhaite beaucoup de courage, car pour certains il faut tout recommencer car ils ont tous perdu.
Pourquoi se plaindre pour des péquadilles, alors que d'autres personnes sont dans le désarroi total !
Bisous à vous toutes.............
bisous ma belle a+
Juste un peu coucou pour te souhaiter un bon week end, hé oui j'adore le mois de mai donc il faut l'honorer comme il se faut et ne pas bosser demain loooll
Comme je ne pense pas revenir avant lundi ^^ Pleins de bisous et de courage pour la fin de semaine et la pesée de la semaine ;)
et merci aussi pour ton passage sur mon blog tu es toujours là quand le moral n'est pas au beau fixe mais je te rassure c'était un matin avec y'en a marre mais je rebondis vite pour retrouver mon sourire car la vie est ainsi faite !!!!
Bisous et bon courage à toi !!!
j'ai une copine qui m'a bien remonté les bretelles donc je vais mieux et surtout je ne vais pas baissé les bras
bien au contraire
je te souhaite une bonne journée a+
je connaissais cette histoire ! merci de nous la rappeller !! j'étais très émue en allant à Saint pierre !! je te l'avoue !
merci de demander des nouvelles de papa et de la famillde ma cousine !!
mon papa va fort bien !! c'est surprenant de le voir ainsi !! il à toujours 6heures par semaine d'aide à domicile mais autrement il reconduit :!! eh oui !! pas loin mais tout de même on est pas trop rassurée mais ilne nous écoute pas du tout !!
le mari de ma cousine va pas bien il se fait aider par une psy car le vide laissé par sa femme il ne peut pa sle combler !! penses tu ! il ne vivait que pour elle et en fonction de se qu'elle voulait faire tout voyage invitation tout était fait et réaliser pour elle c'était un lien extrèmement important et lui pleire son amour perdu il ne supporte pas les invitations en famille (trop de souvenirs présents ) deux de ses fils sont comme lui et n'arrivent pas du tout à faire leur deuil !! sa fille est un peu mieux mais très fragile et veut devenir ce lien qu'était sa maman mais pour elle aussi psy et calmant !! le deuil là non plus n'est pas fait loin de là !!
c'est très triste de les voir ainsi tous dans cet état mais je comprends car moi aussi j'ai du mal à croire à son décès je n'ai pas fait monndeuil moi non plus pas plus que ma soeur toute les deux on la pleure encore !!
que faire je ne sais pas car je suis très malheureuse !!
je t'adore ma belle merci de m'aider !!
peut tu te connecter sur msn du site moi pas je ne sais pas pourquoi !!
je t'embrasse très fort a bientôt de tes nouvelles
bisous bisous
Sylvie
Je te sens tres inquiete pour ton amie Syl... Mais je ne la connais pas. Malheureusement cependant je souhaite que tu puisses trouver rapidement quelqu'un qui saura te donner de ses nouvelles. Car c inquietant de ne pas pouvoir avoir des nouvelles alors que l'on meurt d'inquietude... De toute facon, tiens moi au courant meme si je ne la connais pas.
Contente aussi de te ravoir parmi nous ! j'aime quand tu es la !
Bonne semaine et des tonnes de kissous !
je te souhaite une bonne fin de journée
bisoussssssssssssssssssssssssssssssss
hé oui bien triste anniversaire , mais c'est bien aussi de dire que le 8 mai c'est aussi ça pour nous , le mois de mai est spécial pour les domiens ,
je me joins à toi pour souhaiter un bon courage aux martiniquais ,
je te fais de gros bisous , bonne continuation pour dukan :)
C'est vrai que la Martinique déguste depuis quelques années : Dean, le tremblement de terre et maintenant ces pluies diluviennes, autant dire que là bas la saison de la canne est terminée.
Bisous. Véro.