Il y a 10 ans, le 21 juin 1998, c'était la fête des pères (le 3ème dimanche du mois). Le lendemain, j'apprenais la disparition de mon Papa à moi. La carte que je lui avais envoyée n'est arrivée que ce jour-là, le facteur n'était pas encore passé.

Alors je me demande ce que j'ai fais pendant ces 10 ans . Je m'autorise à être triste, à avoir le blues et le moral dans les chaussettes.

Parce que c'est moi qui me suis occupée de règler la succession, je n'ai pas pu entammer le processus de deuil avant le mois d'avril 1999 !

 Le courrier arrivait, les démarches du trésor public breton. Je me suis ruinée, j'étais alors au chômage, en frais de téléphone. Et lorsque j'ai vu qu'on me réclamait encore de l'argent alors que je savais que mon père avait fait les démarches pour règler le problème de son vivant, que l'on a pensé que je ne le savait pas et tablé sur sa disparition pour se faire du fric, j'ai pris mon téléphone et traité le percepteur de "charognard" !

je lui ai demandé comment j'allais faire mon deuil si à chaque fois il sortait quelque chose de sa manche, pourquoi à ce moment là ? réponse : "sinon, dans 2 jours on n'avait plus le droit de vous réclamer quoi que ce soit" (dixit).  Mais je n'ai plus jamais eu de nouvelles. Ce qui veut dire que le problème avait vraiment été règlé. Je suis encore révoltée en pensant à ça.

Vous comprenez peut-être mieux pourquoi je ne suis pas très bien ces jours-ci.

ça va passer : soyez patients

Bizouilles mes blogopotes


PS : j'aime particulièrement cette chanson de Daniel Guichard et puis celle de Serge Lama