Bonsoir les copinautes,

     J’ai un petit chat perdu, encore un mistigris, qui dort sous la pergola tous les soirs, mais dès que j'ouvre la porte, il bondit comme un diable que sort de sa boite, les yeux ronds, et file à regret. Il faut dire qu’il connaît la foldingue Tina qui prend un malin plaisir à le courser lorsqu’il se trouve sur son territoire. C’est le chat que des enfants étaient venus me proposer tantôt, apparemment, il n’a pas encore trouvé de famille. J’ai laissé quelques croquettes dans une coupelle et un peu d’eau, au moins il s’alimentera. C’est sûrement un abandonné des vacances, comme la pauvre souris blanche croisée l’autre jour au bord du sentier, bien trop belle et câline pour être sauvage. La pauvre a peut-être fini ses jours dans l’estomac du chaton, ben oui c’est la vie animale, la loi du plus fort et l’instinct…

       Bref, ce petit chat me rappelle celui qui a fini écrasé par la voisine, et cette fois je vais tenter d’apprivoiser le chat, et de calmer les ardeurs de terrier de Tinette, qui sait, elle finira peut-être par l’accepter.

       Julien va mieux, il a travaillé plus tard ce soir, le salon comptait encore trois clientes à 18H30, alors il est resté aider jusqu’à 19 heures, mais content de rentrer pour reposer le cou tout de même. De plus en racontant son accident à une cliente, celle-ci a failli s’effondrer en larmes, elle avait perdu son fils dans un accident de ce type 20 ans auparavant. Et lui a confié « c’est comme si c’était hier pour moi… »
Dur moment pour tous les deux.

Il a réalisé la chance qu’il a eu d’en sortir vivant, son copain et lui, je pense qu’en voyant cette dame effondrée, il a pu aussi mieux comprendre nos craintes et notre angoisse à son père et moi.
Mais la confiance en la vie reviendra, parce que justement, elle est là, cette vie pleine de belles promesses, c'était juste un signe pour en prendre conscience et réaliser que rien n'est plus précieux. 

Voilà je vous fais de gros bisous et prenez soin de vous, votre amitié m’est précieuse aussi.