Bonjour les copines !

      J’ai reçu hier un mail de ma meilleure amie Camille, mon alter ego gaffes et Cie, qui concentre sa chasse aux kilos via le sport (tout moi hi hi). Piscine chaque lundi, aller-retour au travail en bicyclette quand le temps le permet (2 heures), et surtout la passion du ski ! (tout moi j’vous dis))

       Comme chacune sait, la pratique d’un sport provoque un afflux de sérotonine, hormone du bonheur, au cerveau. Autant vous dire que chez Camille, cet état est quasi permanent ! Ce weekend dernier, escapade de remise en forme au ski avec son ami Guy ! Le rêve ! Elle fend la bise, au milieu des sapins, enivrée par l’air vivifiant et le vin chaud. Les courbatures apparaissent  néanmoins mais qui n’en ressentirait pas à nos âges ? 

Afflux de sérotonine, bonheur total.

Enfin presque…

Chute…sur piste noire. Les skis croisés. DUR.

         Ma Camille tente bien de se relever, mais le côté pentu à 180 ° des pistes noires s’y prête plutôt mal. S’ensuit une glissade sur piste verglacée, en chute libre, sur popotin en guise de dameuse.

C’est là quelle aurait dû penser « C’est pas mon jour ». Mais l’hormone du bonheur aveugle…

       La sportive de ‘bas niveau’ se relève bravement, arrive au télésiège deux places sur ses deux jambes endolories  lorsqu’un violent coup de télésiège en ferraille porte le coup de grâce en plein dans le mollet droit, histoire de justifier les douleurs par des bleus.

Ce n’était donc pas son jour…

Et Camille, pense toujours weekend de rêve, à cause de l’hormone du bonheur qui squatte le cerveau, et continue bravement malgré les jambes et le cerveau vacillants.

      S’ensuit un deuxième télésiège, la petite futée est bien décidée à ne plus renouveler sa première expérience maladroite, et s’avance, pour recevoir la barre en haut des fesses, plutôt qu’un nouveau claquage de mollet. Son copain ‘Guitou’ un peu surpris, s’assoit en premier, et Camille attend sagement l'arrivée du siège à hauteur de son séant.

Haut. TROP haut le siège ! HO HO SECOURSSSSS !

     Camille étant petite de taille, ne parvient qu’à hisser le début de ses fesses sur le banc. Alerte générale. La belle sauve son mollet, certes, mais glisse du banc et chute du télésiège d’une hauteur de 1,50m, un espèce de ski acrobatique kamikaze avec atterrissage forcé sur coude et fesse gauche de tout son poids,et sur banquise gelée. Nouveau design : je note que le sens  artistique poussé de ma chère amie, se révèle jusque dans la recherche de symétrie au niveau des bleus et bosses.

    Et bien ma Camille voit le bon côté de la chose : Guitou, en virant ses skis de justesse,  a évité de lui refaire le portrait en mode Picasso ! C'est top !

Arrêt du télésiège. Relevage de l’handicapée du ciboulot saturée d’endorphines, laquelle décide de continuer vaillamment !

Sachez que rien n’arrête Camille sur des skis, RIEN.

Et ce, même si c’est pas son jour !

        Elle parviendrait sans doute à greffer un snowboard à un fauteuil roulant si nécessaire, pour s’adonner à sa passion.

      Le soir, la  joyeuse bande d’amis se retrouve au restaurant. Kir pêche, beurk. La fondue savoyarde,  beurk, quasiment le baril de vin blanc tiédasse. ‘Original’ pense t-elle, ‘une fondue pas chaude !’

Mais bon, la montagne ça creuse, et les hormones du bonheur, ça incite à trouver le plat pas si mal après tout, alors on mange.

       La nuit qui s’ensuivit fut comment dirais-je, agitée. Les urgences nombreuses, les WC ne désemplirent pas, si je puis dire !

Comme quoi, quand on est dans un mauvais jour, on ne peut pas lutter…

          Le lendemain un peu flagada, la Camille interroge ses amis de fondue. Tous patraques, l’un d’eux est cloué au lit. Mais elle dévale les pistes jusqu’au soir et ne s’écroulera que dans la voiture, pour dormir quatre heures d’affilée jusqu’a l’arrivée chez elle, ravie de sa remise en forme !

       Weekend de remise en forme ? Récurant sur toute la ligne oui ! Et en forme de bosses et de bleus symétriques néanmoins !

       Et que croyez-vous qu’il arrivât lundi soir, après une journée harassante de boulot ? Hum ? Et bien elle s’est empressée d’aller faire des longueurs en non-stop à la piscine, bleuie et cabossée de partout, on frôle le surréalisme, non ?

       Elle est comme ça, ma Camille, les hormones du bonheur sécrétées par le sport , ont un effet démultiplié sur sa petite personne et lui ôtent tout discernement.

Bonheur catastrophique, mais bonheur tout de même !

      Bisous les filles et allez hop, au boulot, z’avez compris ?

Suivez l' exemple, courez vite fabriquer vos endorphines, à nos steppers, rameurs, tapis, abdos, fessiers, cordes à sauter, vélos, aquagym, piscines, danse, skis, mais foncez !

Vous l’avez, là, la preuve des bienfaits de sport, non ? Bon à part l'overdose d'endorphines comme ma Camille, aucun risque !

Le bonheur est au bout de l'effort !

Bisousssssssss