Happy birthday to you Julien !

      Et oui mon fiston a dix neuf ans déjà ! Et presque toutes ses dents (moins quatre dents de sagesse …) Je me souviens la première fois où je t’ai admiré dans son petit lit à barreaux en Colombie, un visage si doux, les bras en croix comme un bienheureux, le flot de larmes, et ton papa qui m’a serrée très fort dans ses bras. Vision d’un ange.

Tant d’attente, tant d’espoirs déçus, tant de désespoir…

 avant TOI.

       Oui, Julien, le jour où je t’ai vu pour la première fois, j’ai su que tu serais mon rayon de soleil et tu l’es toujours.

Ce jour là, tu avais trois mois, et j’ai su que le mot bonheur allait prendre tout son sens à tes côtés, enfin !

Ton premier calin dans mes bras, les larmes.

Ton premier biberon, les larmes.

Ton premier bain, les larmes.

Je vivais le baby blues… normal.

Neuf mois ou neuf ans, c’est long quand on espère.

      Je gravais les plus beaux souvenirs de ma vie dans ma mémoire à chaque instant. Je te dévorais des yeux, des mains, du toucher. Nous faisions provision de toi, provision de bonheur. Le manque fut instantanément comblé. Merci.

Et ces larmes étaient des larmes de joie, trop fortes pour être contenues certes, mais aussi d’angoisse de te perdre déjà.

Dans l’avion du retour, cette inquiétude s’estompa un peu.

Tu étais là, on te ramenait à la maison.

Rien ne pouvait plus nous arriver.

On se sentait invincible, prêt à tout pour te protéger.

      Dieu ou la bonne étoile nous avait choisi pour être tes parents et t’avait prédestiné à être notre enfant.

C’était écrit. Comme une évidence, une certitude.

      Notre amour pour toi a grandi de jour en jour mon petit d’homme, et te voilà presque adulte à présent.

Puisses-tu grandir encore dans l’amour de ceux qui t’aiment et te veulent du bien, puisses-tu éviter les pièges, les embûches de la vie et affiner ton discernement.

Puisses-tu faire les bons choix de vie, de TA vie !

      Nous sommes là, à tes côtés pour t’y aider encore un peu, ne refuse pas notre aide, ne la vis pas comme une intrusion mais  juste comme un soutien, et lorsque tu te sentiras prêt, tu prendras ton envol, tu accompliras ton propre destin, et j’ai l’intuition que tu sauras l’influencer dans la bonne direction, ce destin prometteur de belle vie.

       Petit arbrisseau, te voila devenu arbre grand et fort, abreuvé par des pluies d’amour. Tu n’as à présent presque plus besoin de ses vieux tuteurs qui t’ont aidé à pousser droit. Ils t’ont juste aidé à croître et te réaliser.

Arrive le moment où l’on coupe les liens, la ficelle qui relie les vieux tuteurs à la jeune pousse vigoureuse, pour ne pas en blesser l’écorce, lui permettre de s’épanouir, et affronter seul les tempêtes.

Seul, face à lui-même, il ploie, se redresse, et pousse plus haut encore et encore.

Les bonheurs et les difficultés feront de toi un homme.

Partage-les avec ceux qui t’aiment.

Le partage est une force, pas une faiblesse.

Les vieux tuteurs de l’arbre, tes parents, sont toujours là … en soutien… au cas où un vent mauvais te blesserait, dans l’ombre, ils t’aideront  te redresser, ne l’oublie jamais. Ne refuse pas par orgueil, ces mains qui se tendent. Elles ont elles aussi, besoin de toi et de ton amour pour se sentir exister.

Je t’embrasse très fort mon fils. Je t’aime.

Puisse l’ange du bonheur veiller sur toi.