Manquant de temps et d'inspiration, je vous livre un extrait d'un ancien texte mais hélas vrai, vous constaterez que lorsque je retrouve mon amie du Loiret pour un shopping, y'en a pas une pour racheter l'autre...

     Shopping prévu  avec Camille...''''Elle qui ne connaît que les champs à perte de vue, et les dix kilomètres à parcourir dans la brousse, la machette à la main, pour acheter un pain, ça devrait lui plaire… Elle est grisée.
     Deux nappes sublimes achetées et dix essayages de maillots de bains plus tard, elle hésite et les repasse… tous ! Je lui pique le tabouret de la cabine pour m’installer confortablement à l’extérieur.
Elle sollicite mon avis. Mon vrai avis, c’est que je sature avec un S majuscule. Mais bon, je l’aide plutôt à y voir clair.
    J’en élimine un où la poitrine généreuse de ma chère amie, 90 Z environ (je plaisante Camille, je suis jalouse avec mon petit 85 A moins l’infini) repasse quelque peu sur les côtés des baleines au carrefour des bras, et tout bien regardé, par-dessous aussi, ce qui fait plouc et peu pratique.
    En effet, rester toute une journée sur une plage les bras collés le long du corps, avant-bras repliés sous la poitrine me paraît pour le moins utopique, voire handicapant.
Elle en choisit enfin deux, à sa taille cette fois, et trottine gaiement vers la caisse. OUF !
Les lumières s’éteignent. (Quel dommâââge !)
On aura fait deux boutiques en deux heures.
    Je regagne la voiture soulagée, l’escargot Camille un peu frustrée, mais bon, on a rien vu, forcément ! Un magasin à l’heure, soit un soixantième  de magasin à la minute, c’est peu !
Je vais enfin pouvoir prendre un tube d’aspirine complet et déboucher mes petons ballons de baudruche de leurs instruments de torture.
       Je repère ma Twingo couleur myosotis sur le parking et constate avec horreur que le loquet côté porte chauffeur est ouvert alors que je suis archi sûre et certaine de l’avoir fermé et d’avoir vérifié chaque porte. Je ne suis pas folle, tout de même, Roubaix n’est pas Veau en Nesploy. Bien sûr, inutile de chercher ma housse de couette neuve achetée et oubliée la veille cachée sous le siège passager.
Je tâte hystériquement, en effet, inutile. Elle n’y est plus.
Deux gourdasses nous scrutent, soupçonneuses ( ? ? ?)
    Dégoutée, j’ouvre à Camille sous l’œil inquisiteur des abruties qui  sont en arrêt, et peste contre le mauvais œil, la poisse, la chkoumoun, la déveine etc. etc.
Décidément, l’horoscope des poissons (notre signe astro) doit être tiré par les écailles cette semaine, on aurait dû le lire !
Je poisse, tu poisses, nous poissons.
Le virus ‘poisse’ plus contagieux que celui de la grippe aviaire a  fait une nouvelle victime parmi les cétacés.
       Ce qui me sidère, c’est que le voleur a même emporté mes paquets de clope vides dans le vide poche. Un voleur qui fait le ménage avant de partir, rarissime ! Et en plus, il a laissé un jeton de caddie ?? Et des pièces de 5 centimes d’euro sous le cendrier, une sorte de pourboire ???  Et là, ou il s’agit d’un gentleman cambrioleur comme on n’en fait plus, genre l’Arsène Lupin nouveau est arrivé… ou bien c’est plus que bizarre.

Quittons la poissitude mentale (contraction de poisse et de lassitude) et raisonnons un peu (ça nous changera…)
Conclusion :
Cette Twingo myosotis en tout point ou presque identique à la mienne, n’est pas la mienne.
D’ailleurs, elle est propre.
Je confirme en découvrant que mon nounours déodorant accroché au rétroviseur s’est muté en feuille d’érable.
Y’avait longtemps !
    Il suffit que Camille revienne pour que tout reprenne là où tout avait commencé trente ans plus tôt. Le fou-rire nous gagne en nous installant dans MA voiture garée deux places plus haut, juste à côté de celle des deux pétasses qui semblent à peine rassurées et se fendent d’un sourire pincé en disant :
« - Effectivement, c’est la même… » Le doute planera longtemps…
       On devrait quand même se voir plus souvent pour revivre ce genre de situation qui n’appartient qu’à nous et à nos fou-rires…
On a frôlé la poissonnade ! Contraction de poisse et de panade.
        Enfin, on rentre. Camille est heureuse de ses achats. On dîne à l’intérieur pour cause de poisse météorologique (bis) en forme de hallebardes. Normal.
        Camille reprend notre psychanalyse en contant à qui mieux mieux nos déboires de maillots de bains et de voiture même pas forcée qui mettent particulièrement nos egos en valeur. On évacue.
Enfin ! On a évité le contrôle des papiers du véhicule qui aurait interpellé la police qui, du coup, nous aurait interpellées aussi, forcément… le petit voyage d’agrément en panier à salade suivi d’un essorage soigné au poste et d’une cuisine aux petits oignons…
Ou encore l’arrivée de deux molosses balafrés qui nous auraient sortis par le colbac et peut-être même pilées sur place (Roubaix n’est décidément pas Veau en Nesploy).
Autant dire qu’on a eu chaud rétrospectivement…'''''

Voilà j'espère que ça vous a amusées, bisous les filles et demain shopping peut-être avec la Comtesse, on ne va pas s'ennuyer...