Coucou les filles, après avoir fait durer le suspense et vous avoir promis de l'ACTION dans mon récit, voilà encore un épisode rédigé avec soins pour vous.
Ben oui faut savoir se faire attendre, "good things come to those who wait" !
Alors voilà l'épisode qui correspond à ma journée du lundi 14 juillet, fête nationale tout de même. L'année dernière pour le 14 juillet j'étais à Paris avec mon frère et mes amis, on avait vu le feu d'artifice, et il y a 2 ans avec mon frère Charles et mon ami Yoann on avait "fêté" ça dans un restaurant extraordinairement original (la casa de Don Chicho, viande de mouton à volonté, déco maxi rustique, vin rouge sucré) dans une petite ville en Patagonie Chilienne : Puerto Natales, à la fin du repas nous avions dit que c'était la fête nationale en France ils nous avaient demandé de chanter notrehymne : nous avons quand même chanté la Marseillaise en se tenant les épaules tous les trois devant les membres d'un orchestre de l'Ejercito (armée) Chilien... Grand moment de solitude mais grand souvenir ! Si j'avais pas été en vacances à ce moment là je l'aurais surement raconté dans un post ;)
Voici donc :5. Départ pour le nord - François Pignon
Comme prévu, le lundi matin c'était encore gros trajet. J'ai pris mon
scooter, et comme la veille mes sacs m'avaient fait mal au dos, j'ai
pris le soin de les attacher à l'arrière de ma selle en prévision de la
longue distance. Voulant aller à Amed dans le nord est, pour voir les
plages de sable noir, j'ai demandé une ville à l'est sur la carte,
comme d'hab on m'a dit "c'est par là" mais pas de panneau. Pas grave,
je suis sur une ile, j'arriverai bien à la mer et là, je ne pourrai
plus me tromper.
J'ai quand même croisé de chouettes paysages sur la route.
A un croisement j'ai même rencontré un mec qui m'a
montré où on était sur la carte, c'est à dire PAS DU TOUT où je pensais
être mais beaucoup plus vers le nord beaucoup moins vers l'est et
beaucoup plus loin. Et une femme a "béni" mon scooter et moi même... No
comment...
Je suis donc allé au restau du mec qui était un buffet à volonté avec SUPERBE VUE sur les lacs et les volcans.
J'ai ensuite repris la route bien plein, et me suis
arrêté à l'occasion encore pour voir de beaux temples. Avant d'entrer
dans un templs il faut se procurer un Sarong, cette fois ci j'ai fait
la totale...
Et après j'ai continué à rouler, longtemps, longtemps, longtemps...
6. L'évènement Fut un moment où j'ai eu besoin
d'essence. Je me suis donc arrêté à la pompe. Comme d'hab, à peine
arrivé que les mecs ont déjà fait le plein, sauf que je remarque qu'il
y a quelque chose qui ne va pas... Mon sac gris a disparu. Je réfléchis
vite, et ouais, il a dû tomber. Mes thunes sont dedans. Je l'explique
aux mecs, je leur laisse mon autre sac (avec rien de précieux) et fais
demi tour pour voir si mon sac traine pas au bord de la route.
En
roulant je fais l'inventaire de ce qu'il y a dedans : MON PASSEPORT et
mon porte monnaie, je suis mal. Je roule stressé comme ça pendant
longtemps, mais je croise des milliers de personnes en scooter, donc
quand mon sac est tombé, quelqu'un a du le ramasser tout de suite. Au
bout d'un long moment quand même à rouler et à scruter la route, je me
résigne et fais demi tour, je reviens à la station.
Le début de la galère
J'allais ramer pire que Ben Hur
Heureusement que j'avais gardé mon appareil photo dans la poche, prêt à
le dégainer si je voyais quelque chose qui méritait d'être pris en
photo. J'eusse été deg de le perdre, c'est un cadeau de ma Môman pour mon anniversaire !
J'arrive tendu comme une arbalète. Là je commence à expliquer aux mecs
que j'ai plus une thune, je leur propose de leur filer quelque chose en
échange genre des babioles que j'ai acheté, finalement ils font venir
un policier.
7. La chaine de la solidarité Le policier, un
jeune, qui semble avoir compris ma détresse, me fait m'asseoir et me
demande ce qu'il s'est passé, comment, ce qu'il y avait dans mon sac,
je lui dis tout, il me dit de le suivre au poste de police qui est
juste à côté. Je m'approche des pompistes pour recommencer à leur
proposer des trucs mais ils me disent tout sourire
"c'est bon l'essence c'est free for you". Alors je prends mon scooter et vais au poste.
Là pareil, je parle aux policiers présents, reexplique tout, ils me
demandent ma nationalité, puis cherchent le numéro du consulat de
France, mais ils ne l'ont pas. Ils ne peuvent donc rien faire pour moi,
il faut que je rentre à Kuta ou Denpasar.
A ce moment là ils se mettent à parler en Balinais, le jeune policier
sort un billet de 10 mille rupiah de sa poche, chacun de ses collegues
aussi, il les prend et m'accompagne à mon scooter, et me dis
"tiens prends ça c'est pour t'acheter de l'essence pour rentrer, et éventuellement quelque chose à manger"...
Je n'en revenais pas, j'étais choqué! Je pouvais pas trop accepter puis
il insiste, et c'est vrai que la distance est très longue j'en aurais
vraiment besoin. Je lui dis "mais je ne pourrai pas vous le rendre" et
il me répond que ce n'est pas grave. Je retourne au poste pour
remercier tous ses collègues, puis lui, puis je reprends la route.
Comme on dit, ce sont ceux qui ont le moins qui donnent le plus.
Je recommence à rouler, au début ça va. Je demande mon chemin
pour Denpasar, il semble que ça soit toujours tout droit. Donc je
continue, en demandant très souvent pour être sur, je suis quand même
rassuré par ce genre de panneaux, trop rares.
Mais la route est longue, très longue, et je passe par
les montagnes, il fait FROID vraiment ! J'achete de l'essence quand
c'est nécessaire, la nuit tombe. Je roule longtemps, je finis par
arriver à Kuta, j'achete à manger dans un snack pour indonésiens (le
genre d'endroit super pas cher mais dans lequel aucun touriste n'a
surement jamais mis les pieds). Une fois à Kuta, je vais à Seminyak
dans l'idée d'aller voir Driss, l'ami de Nadia, en espérant le trouver
dans son restaurant. Je ne savais pas trop quoi lui dire, mais je
voulais lui demander si il avait internet pour trouver les coordonnées
du consulat, et si il avait des idées.
Une fois là, on me dit qu'il est au bar du restau, en train de prendre
un verre tranquillement. Je vais le voir, je me présente, il est
content de me renconter, puis je lui explique mes galères. Et là du Tac
au Tac Driss gère la situation :
"le consul c'est mon ami, je l'appelle tout de suite sur son portable".
Ensuite le consul m'explique ce que je dois faire, qu'il faut que
j'aille faire une déclaration de police. Puis Driss me demande
"tu as quelque part où dormir cette nuit?" je lui réponds non bien sur vu que j'ai plus rien. Pareil, il sort de l'argent de sa poche, et me dit
"voilà comme ça tu as de quoi te payer un hotel pour cette nuit et de quoi manger". Ah la solidarité Marocaine. Puis il m'offre à boire, je demande un coca, il est surpris.
Je le remercie environs 500 fois, et je reprends mon scooter pour aller
à la police centrale de Kuta. Je passe les détails, j'y arrive tant
bien que mal, je fais ma déclaration de perte, et me casse. Ensuite je
me redirige vers l'endroit que je connais, Kuta beach, et trouve un
cyber café pour imprimer les coordonnées du consulat. J'en profite pour
laisser un message sur MSN à Nadia lui disant que son ami est
formidable, elle est en ligne et elle répond... Du coup elle téléphone
à ma mère pour lui expliquer la situation, celle ci se met en ligne, et
m'envoie de l'argent via Western Union que je peux récupérer le
lendemain... Trop cool, la chance serait elle revenue? Ensuite j'ai
encore tourné en rond pour trouver une chambre libre, elles étaient
toutes pleines ou trop cheres. Ca va, j'ai quand même trouvé.
Dure journée...
Que d'émotions !
Et la suite de la saga dans un prochain Post ;)
Bonne journée les amies !
- Bruno reporter
merci por cet instand magique avec de tres belles photos biz