TOILE DE MAÎTRE

Quand les doigts de l'aurore appliquent leur pinceau
Sur le manteau du ciel éclaboussé de rose,
Le nuage ébloui, délaissant sa chlorose,
Décline en camaïeu les gammes du ponceau.

Le soleil orpailleur, d'un habile faisceau
Exalte ses talents, puis d'une touche arrose
L'ébauche somptueuse, à son gré trop morose,
De l'argent qu'il soustrait au miroir du ruisseau.

Esquisse évanescente : une ombre violette
Projette du brouillard l'implacable voilette
Vers le tableau naïf, chef-d'œuvre du matin...

Pour ouïr en beauté le récital des merles,
La pelouse émeraude, en habit de satin,
Festonne la lumière où s'irisent les perles.

                                               Mona

 Bonne nuit

                                JOIE DE VIVRE

Ma vie, "au vent mauvais", fit mine de partir
De mon corps épuisé trop las de se languir...
C'est alors que jaillit de mon coeur en révolte
Le feu d'une étincelle embrasant, désinvolte,
De son ultime éclat un foyer presque mort :
Le nocher et sa barque en ont perdu le nord !
La Camarde, vexée, a lâché son étreinte,
Et la joie, aussitôt, que je croyais éteinte
Renaquit sans faillir : le ciel redevint bleu,
Mon visage moins pâle et moins gris mon cheveu...
L'embellie était là, surprenante et durable ;
Qu'il fait bon d'exister ! Tout devient admirable...
Si mes dents ont perdu quelque peu leur vigueur,
J'aime à croquer le fruit avec la même ardeur...

Vivons notre âge d'or ainsi qu'une richesse ;
Il est d'autres plaisirs que ceux de la jeunesse :
Les savourer sans peur quand ils passent, céans,
A fleur de notre lèvre ou de nos yeux béants...
La vie est un cadeau : mon coeur empli d'ivresse
Au bonheur retrouvé chante son allégresse.

                                                                  Mona

    *

Bonne nuit !

Je vous avais fait un blog hier... Oh ! juste un petit coucou avec qq images ! Seulement pour vous dire que je ne vous avais pas oubliées...

Bien validé, bien apparent, et puis hier soir... plus de blog ! disparu dans les oubliettes du Web ! Encore un mystère de l'informatique : pffttt !

On ne va pas en faire une montagne, mais quand même !

Allez, un beau tableau

pour nous faire oublier les grisailles de l'hiver et du temps qui passe...

Gros bisous à demain !

Ce poème a été écrit pour un concours dont le thème imposé était "Du blé au pain"... Pardonnez-moi si le style vous semble un peu trop "Hugolien"...

 CHEMINEMENT

Le soc luisant se glisse en la glèbe fertile
Et la terre gercée exhale du sillon
Un souffle vaporeux dont la tiédeur utile
Fera croître la graine et chanter le grillon.

Sous la fougue du vent et de la force humaine,
La semence enfouie agonise et se tait.
Dessous le drap d'hermine étendu sur la plaine
On la dit sans vigueur : elle germe et renaît.

Le blé d'avril ondoie où la brise murmure ;
Sous l'aube chatoyante et ses rayons de miel
La nappe d'émeraude offre sa chevelure
A la nacre, à la moire, où s'irise le ciel.

Juin orne de fleurs le front des champs gravides :
Coquelicots, bleuets - tendres tisons d'azur -,
Et les grains assoiffés, de douce pluie avides,
Grossissent en silence enchâssés dans l'obscur.

Lentement le soleil, ourlé de sombre orage,
A ployé les blés mûrs qui houlent sous juillet.
Une moisson croulante incite le courage
Des hommes résolus, à l'esprit inquiet.

L'épeautre au ciel dressé - flèche de cathédrale -,
Atteint de déhiscence a pesé son froment :
Epi battu, chaque grain d'or est une étoile
Offerte à notre faim en quête d'aliment.
                                      *
Nous irons pour glaner, au hasard des éteules,
Le blé dur et fécond de la fraternité.
Quand auront disparu les méchants et les veules,
Naîtra l'aube nouvelle au sillon enchanté.

Alors viendra le jour, sur le sol en jachère,
Où nous verrons grandir, nous montrant le chemin,
Le gerbier de l'amour : dans sa voix messagère
Peut-être entendrons-nous chanter l'âme du pain. 

                                                                     MONA

Bonne journée

LE TEMPS

Quand la vie apparaît au matin qui la berce,
La seconde bénie où le temps s'est posé
Apaise la souffrance que l'oubli disperse
Comme le pollen d'or aux mains du vent puisé.

Tel un cheval fougueux, notre ardente jeunesse
Galope à la poursuite infernale du temps :
Mais il s'est emballé, l'instant d'une prouesse,
Et voici que, sournois, s'épuisent nos printemps.

Sur l'âge déjà mûr, sans sursis le temps glisse,
Le cheveu devient blanc et l'effort ralentit ;
La retraite a sonné, le coeur n'est plus en lice,
Tous nos proches s'en vont et le glas retentit.

Le geste est incertain, on fouille en sa mémoire
Des souvenirs perdus pour la postérité.
Puis l'horloge trébuche et l'ombre devient noire :
Au sablier des jours le temps s'est arrêté.

                                                    Mona

 Ne le gaspillons pas, il est précieux et...

il nous est compté

 Bonne soirée !

                                                  La sagesse nous viendra, peut-être,
                                                                  du regard d'un enfant

                          INCONSCIENCE

           Ainsi parlait le père assis sur son nuage :

         "Ecoute, enfant distrait, écoute le chant de la terre.
          Il monte des forêts où les aras pensifs
           regardent s'affaisser les palmes des grand arbres"

- Le chant, dis-tu ?
  Mais ce sont des sanglots qui brisent tout ce bois
             que les hommes saccagent...

                "Ecoute mugir l'océan
          et gronder le tonnerre sur les sombres marées."

- J'entends des cris d'oiseaux, aux ailes engluées...

           "Ecoute alors le chant de l'eau :
                il pleut parfois sur le désert"

- J'entends gémir, là-bas des enfants qui ont faim
                                  et que le ciel oublie...

             "Ecoute les guitares sous les balcons fleuris
                                       du soleil andalou
                  et le vent d'Est souffler l'appel du muezzin."
               
- Je n'entends que les pleurs aux grilles des prisons,
  des accents de douleur sous d'horribles tortures...

  Oh! père, n'entends-tu donc que l'écho de ta voix ?
  N'oublies-tu pas, parfois, d'interroger ton coeur
         pour écouter bruire ,
  non pas le doux frisson de l'air dans les roseaux,  
  mais les battements sourds de la vie qui palpite
  et qui souffre,                      
                                    ...ET QUI MEURT ?    
                                                                       MONA 1980

LES AILES DE LA VIE

La vie a des ailes si grandes
que leur image se confond
avec le mythe des légendes
dont on ne sonde pas le fond.

Tel Icare au rêve impossible
l'homme prétend voler aux cieux :
il prend les étoiles pour cible,
du soleil brûlant plein les yeux...

Mais quand s'oppose la serrure
qui ferme l'ultime horizon,
certains vont, jusqu'à la fracture,
forcer leur porte de prison.

La vie a des ailes si fortes
qu'elle résiste à tous les vents ;
même au-delà des saisons mortes,
elle renaît dans ses enfants.

Lorsque nous voguons vers la rive
dont l'espérance est le flambeau,
la foi se transforme en eau vive,
l'amour devient notre bateau.

La vie a des ailes si belles
que sa paix rayonne au lointain,
pour peu que les âmes fidèles
gardent espoir en leur destin.  

 Mona               
                         

les toits sont blancs et la cour et le banc... Il neige ! C'est beau mais sans avoir besoin de sortir... Je ne me risquerais pas dehors pour un Louis d'or : c'est un 5 janvier il y a 10 ans que je me suis cassée le poignet droit en glissant sur la neige... Non, non, je ne recommence rien...

Restez bien au chaud mes z'aminautes et vous qui rentrez du travail, soyez prudentes...............

je pense à vous très fort... Bises.

Mais non, pas contre les moulins à vent, il y a beau temps qu'ils sont en ruines....

Contre les kgs, bien sûr, on est là pour ça il me semble...

Ces montrueux kgs qui sont revenus insidieusement hanter nos formes plus ou moins juvéniles.......... (enfin.... juvéniles à 75 ans... faut pas non plus rêver...)

Pourtant,  jeunes ou moins jeunes, nous leur déclarons la guerre à ces hideux kilos qui nous encombrent, pèsent sur nos genoux, nos hanches, notre petit ventre tout rond !

Allez, sus aux kgs, rentrons-leur dans le lard et pas de quartiers !

Programme du  plan de bataille :

1 : un peu de gym chaque jour

2 : si le temps le permet (on n'est pas maso) un peu de marche à pieds (forcément la marche ce n'est pas en vélo)... du jogging si on peut encore courir, à petites foulées, s'entend.

2 bis  : du step, pourquoi pas ?

3 : et puis... bien sûr... dans l'alimentation : des légumes, des fruits, des bonnes protéines, du poisson, pas trop de MG (juste un peu) des laitages maigres de préférence... et plus de cho-co-lats ! Un petit carré de noir 2 fois la semaine c'est suffisant...

Le décor est planté, la bataille peut commencer :

                   On va gagner...  

                       Qui m'aime me suit....!!!