Allez, on s'y colle !
Résumé des épisodes précédents !
***Jeudi 13 mars***
Je prends le train à midi, puis le RER, toussa, jusqu'au nouvel appart. Etat des lieux, par Chéri (qui avait déjà limite reniflé entre les lattes du plancher à la visite, donc pour l'état des lieux j'étais en confiance

). Pendant ce temps, je bouffe mon forfait téléphone pour prendre rdv avec EDF/GDF, et les types de la chaudière, j'en profite pour récupérer le nom et le numéro de tel de l'ancien locataire (c'est pour ça qu'on a eu le net si vite

)
On a les clefs !!!On mesure tout l'appart, pour faire un plan sur le PC, histoire de voir la disposition des meubles (je vous rappelle que je suis graphiste *se la pète* )
***Vendredi 14 mars***
Je sais plus ce qu'on a fait ce jour là

Mais ça a dû être courses, retour à l'appart pour déposer deux trois trucs...
***Samedi 15 mars***
Anniv du Papa de Chéri.
Passage des beaux-parents à l'appart dans l'après-midi. Et repas chez eux le soir...
*passage suspense*And the ouiner is ?
Hé hé hé

Ils ont trouvé l'appartement très bien, pas de commentaire, rien à redire (enfin si, mais bon, ça va, rien de spécialement lourd)
Repas super bien. Je suis la belle-fille la plus merveilleuse du monde. Je pense que le fait de leur avoir montré que j'avais super bien géré jusqu'ici (contrats d'assurance, EDF/GDF, location du camion avec négociation du prix et ajout du beau-papa comme conducteur additionnel gratuitement, un 20m² au lieu d'un 12m² pour le même prix...)
Repas très agréable, donc. On s'est couchés tard...Et on se levait tôt. Mais Chéri, poids en moins sur la poitrine, tout heureux et tout fier.
***Dimanche 16 mars***
Malade. Fièvre, plus de voix depuis hier, mal de crâne. Psychosomatique, sûrement, à force de me taire.
Départ de Vincennes à 8h, petit dej à la gare de l'Est.
Le type qui nous sert est visiblement un métalleux à bouc, comme Chéri, alors on grongronte, je couine un peu trop fort, on rigole.
Assis, Chéri me dit que je parle trop fort, je sens qu'il a honte. Mal au coeur.
TGV, TER, arrivée chez ma mère à 13h.
Repas bien arrosé, toute la famille, j'en profite pour expliquer à ma tante comment va se passer le déménagement, et je tente l'explication à mon oncle, qui n'écoute rien (c'est lui qui conduit le camion), voire me dit de me la fermer. Ok. J'explique aussi que, même si je paye la location, comme c'est lui qui conduit, ils vont faire une empreinte bancaire de 1600€ pour leur assurance (cad qu'ils demandent à la banque si ils peuvent retirer 1600€ en cas de gros pépin). Je préfère m'y reprendre à 4 fois pour expliquer, je demande à Chéri de capter l'attention de l'Oncle, histoire que le lendemain il fasse pas le surpris.
On repart chez ma grand mère pour dormir sur notre futur clic-clac, et être sur les lieux le plus tôt possible.
Vous imaginez bien que j'ai
TRES mal dormi, et très peu, car j'étais
légèrement stressée.
***Lundi 17 mars***
J'avais appris le vendredi précédent que le camion de location, normalement dispo à 9h, ne l'était qu'à 11h. Bon.
Mais si tout le monde entre dans le bon timing, ça aurait pu le faire.
Lundi matin, ma mère et mon oncle sont sensés arriver à 10h.
8h10 : j'appelle la dame du camion, supplié, camion dispo à 10h30 ! On peut donc gratter 1/2h, chouette.
8h30 : j'appelle chez ma mère pour qu'elle vienne plus tôt, j'ai mon frère au tel, elle dort encore.
9h : mon oncle appelle, il part de chez son fils (à 10/15mn en voiture de chez ma mamie), il va arriver.
9h30 : ma mère appelle, elle est pas reveillée, mais oui, elle sera là à 10h !
9h35 :petit dej avec Chéri et Mamie (toute triste)
10h : personne en vue
10h15 : personne en vue
10h30 : toujours personne en vue
10h40 : arrivée de ma mère. visiblement éméchée.
10h45 : arrivée de l'oncle. Oui, vous avez bien lu. 1h45 pour faire chez son fils-chez ma grand mère.
11h : arrivée au truc de location du camion.
11h30 : On a enfin le camion...
Ben vi, mon oncle "n'avait pas été prévenu" pour l'empreinte bancaire, ni qu'on lui demanderait sa carte d'identité, ni son permis de conduire, a donc refusé de donner CB, et le reste. A failli se faire étrangler par la pauvre dame de la location, m'a dit de me la fermer quand j'expliquais le coup de l'empreinte bancaire, pendant que Chéri avait fui, tandis que ma mère ricanait.
Je vais chercher Chéri, le mettant en face de ses responsabilités "Heu ça va mal tu te tire, c'est ça ?" Non, il avait peur de s'enever.
Je le vois chuchoter deux trois mots à l'oreille de ma mère, qui se fige. (c'était "Ecoute, y'a des moments où tu ferais mieux de soutenir ta fille et d'arrêter de te moquer d'elle parce qu'elle stresse et que ça t'amuse. Y'a des moments où il faut s'arrêter. Rigole encore une fois et tu le regrettera.")
Bref, Chéri part avec l'oncle et le camion, moi je prends en charge ma mère.
On rentre chez la grand mère. Après avoir fait les courses pour le voyage (ben oui, sans rien dans le ventre, déménager, ça craint), je me change en Miss Sandwich, pendant que les zhommes, dont mon frère, emballent les trucs dans le camion. Puis je vois mon oncle remonter, au bout de...2mn. Ouvrir son journal, et se faire servir un thé par ma mamie...
Camion chargé, on boit une petite bière (sauf le chauffeur, na !).
13h : On décolle !!! Quoi ? 1h de retard sur le planning ? Mais non...

Mais non, puisque, feinte ! J'avais prévu ce retard sur planning ! Mouhahahahaha !!!

Donc durant le voyage, j'ai donné de l'eau, des sandwiches, j'ai fait l'hôtesse de camion avec le petit speech au départ "Bienvenue sur *chut chut pas de marque* On Road, je suis Jeanne, vôtre hôtesse, je vais dès à présent vous expliquer les consignes de sécurité..."
J'ai chanté du Oldelaf & Monsieur D, du Fatal Picard, des Amis d'ta Femme, histoire de détendre l'athmosphère, j'ai raconté des conneries, et à l'arrivée tout allait bien.
Heu, en fait non.
Appel au milieu du trajet, aux potes là pour nous aider.
Le premier "Ah, c'est aujourd'hui ???"
Le deuxième s'est désisté car il avait un autre déménagement trois semaines plus tard, histoire d'économiser ses forces... (*sort son carnet et note*)
Bon, on a eu pote n°1 pour nous aider quand même

Choupinou !
17h30 : On arrive !!!
Comme moi mal au dos, comme 3ème étage sans ascenseur, j'ai fait ce que j'ai pu, c'est à dire aller faire des courses (Papier toilette, produit vaisselle, savon, de quoi manger, boire...), dénicher les verres, les laver, désaltérer les amis avec de la boisson semi-fraîche (bouteilles trempées dans l'eau froide dans l'évier, quoi)
Tout en me prenant des reflexion sympatoches de mon oncle genre je fous rien.
OSEF, j'ai deux Lexomil dans la tête, et toute une boîte dans le sac, au cas où j'aie trop envie de le balancer par la fenêtre...
Donc déménagement fini...
On remercie les zamis, et on file rammener le camion à Vincennes (le pôpa de Chéri le rammenait le lendemain matin) puis on dépose l'Oncle à la gare de l'Est. Vu le bestiau (genre dans le RER, tu le perds de vue 10 secondes t'es foutu)
Billet de train regardé 10 000 fois : 20h42.
Arrivée à la gare, 20h16. Pas trace du train. Je regarde à nouveau le billet.
...
...
...

20h12, pétasse, pas 20h42.
35€ de supplément pour le train de 20h39, payé par Chéri. J'explique que je me suis plantée, je m'excuse, mais que je lui prends un autre billet. L'Oncle me répond "Si je veux". Lui, persuadé que son TGV était celui de 20h26 (un direct Strasbourg. Rétrospectivement, on aurait dû le laisser monter dans ce train-là), ne voulait rien entendre, et commence à me parler comme à une merde. Chéri prend le relai, parce qu'il sent que je vais exploser.
Les filles (et les autres) sur ce coup là je suis fière fière fière. Vous savez, la phase 1, la boule d'angoisse, le souffle court, la crise de nerfs qui pointe, les larmes aux yeux ? Ca vous évoque une suite pas très sympa en phase 2, n'est-ce pas ?
Ben y'a pas eu de phase 2, j'ai gentiment ravalé ma colère, j'ai dit au revoir gentiment, j'ai marché comme un robot, j'ai mis mon cerveau en mode auto.
Là, j'avais passé mes limites de tolérance. Largement.
***Mardi 18 mars***
EDF/GDF passent entre 13h et 17h.
Comme Chéri n'a pu prendre que le lundi et le mardi de congé, ben...on va chez Ikea, après que son pôpa aie rendu le camion. On est en retard, on arrive à Ikea à 10h15. Heureusement, j'avais fait un tableau excel avec toutes les références, couleurs dimensions. Tout ne pouvait que bien se passer, mon cerveau était toujours en mode auto de toutes façons, et là, j'adorais les calmants.
Dès l'embarquement dans la Kangoo, Chéri commence à râler. On est en retard, on va rater EDF, on traîne pas. Il hurle sur les automobilistes trop lents, les trop rapides, les trop crétins.
Au rayon matelas, une sale conne qui met le grapin sur le vendeur mou comme un flan, et qui sait pas ce qu'elle veut. Chéri qui commence à râler, je l'envoie voir les sommiers. Pendant ce temps, je tente de détendre l'athmosphère (la file d'attente), et moi avec, en me lançant dans une imitation de la nana, tout le monde se met à au moins sourire, sauf Chéri, qui me regarde et dans son regard j'ai lu "Tu me fais honte".
Hop, on retourne gentiment dans sa coquille, on ferme sa gueule, tout va bien.
Arrivée au retrait des meubles, mes tentatives d'aide se soldent par des mots et des regards désagréables, je me sens aussi utile qu'une coquille d'huître peinte à la gouache dans une vitrine Louis XV.
On réussit à tout faire rentrer dans la Kangoo.
Tout ?
C'est à dire :
- une étagère d'angle de 2m de haut
- une bibliothèque de 2m de haut
- 4 chaises
- un banc TV
- une armoire 3 portes
- un lit complet (matelas, sommier, cadre de lit)
J'ai les photos sur le portable, je les mets dès que je peux, c'est impressionnant.
Donc j'aide, comme je peux. Tout en essayant de rendre le sourire à mon Chéri que je sais qu'il stresse beaucoup.
Le type des caddies du parking Ikea vient nous voir et nous dit "impressionnant, je pensais pas que tout rentrerait". A noter : il nous a regardé, mais pas aidés, hein.
Mon Papinours adoré que j'aime m'appelle pour savoir comment ça s'est passé, je ravale cette fichue boule au fond de la gorge, tout va bien, une voix amicale au téléphone, juste quand il faut, je respire une petite goulée d'air pur. Chéri fait de l'essence, et dès qu'il rentre dans la voiture, le téléphone grésille. Vous avez dit mauvaises ondes ?
Bref, moi j'ai confiance, de toutes façons, je suis zen, enfin, je m'oblige.
On arrive à l'appart à 12h50. Je ne fais pas de reflexion sur le fait que si, si, on est à l'heure. Je ne dis rien.
Je monte ce que je peux, jusqu'à ce que mon dos me rappelle à l'ordre. L'ami n°1 (le Choupinou

qui nous a aidés à emménager) vient nous aider. 15h au lieu de 14h, mais il est venu. Je l'avais appellé un peu avant, Chéri ne pouvant pas prononcer un mot sans qu'il soit hurlé, je m'en suis chargée.
En attendant que Choupinou arrive (bon ok, il s'appelle Mike

), on monte la bibliothèque, on mange un coup, Chéri monte les cartons lourds. Et à eux deux, ils ont monté le lit, et l'armoire 3 portes. Franchement chapeau. Pendant ce temps-là je file leur prendre des bibines, je déballe les cartons de livres pour tout ranger, le type de EDF/GDF arrive, et il nous met la chaudière en route, aussi. Cool. On lui offre une bière, qu'il ne refuse pas, loin de là !

Je teste toutes les ampoules, tout va bien.
On peut rentrer chez nous, il est 19h30.
***Mercredi 19 mars***
Anniversaire de la mort de mon grand père adoré. Sa photo est dans la cuisine, tiens.
Je suis dans l'appart, je passe ma journée à ranger, trier, plier les cartons, sortir la vaisselle, la laver.
***Jeudi 20 mars***
Je suis à Vincennes, en train de trier, ranger, faire des cartons. Je dois passer à la Défense au boulot de beau-pôpa pour chercher des chèques cadeau de son CE pour une réduc pour acheter le frigo. C'est strictement le même frigo que j'avais à Cannes, et que j'ai donné à ma mère, amusant. Vincennes-La Défense puis Nation, pour aller au Confo commander la bête.
20mn de marche sous une légère bruine pour atteindre le magasin, appellé "Conforama Nation" alors qu'il est quasi à l'autre bout du boulevard. J'ai trop marché, mal aux genoux. Je reprends le métro, puis le RER, je rentre enfin chez NOUS, au Perreux. J'ai les hanches qui brûlent, les genoux qui me portent à peine, je suis épuisée.
Du coup, je passe chez la fleuriste, et j'achète des bébé plantes. Na.
Première nuit chez nous, dans notre lit. C'est rudimentaire, encore, mais...on est bien.
***Vendredi 21 mars***
Je ne sais plus du tout ce que j'ai fait...Je crois que je me suis reposée. Ah, oui, je me suis reposée, j'en pouvais plus.
Le soir, cremaillère avec les deux amis qui nous ont aidés à déménager.
Chaton et Mike.
Je leur ai fait une vraie choucroute, servie sur nappe du Jacquard Français, avec de vraies serviettes en lin, du bon vin, et...on a ouvert le champagne au dessert. Soirée très bien, mais je me suis sentie mal, trop bu. Comme les nerfs étaient en pelote, l'alcool a eu un effet néfaste, j'ai pas eu l'alcool triste mais volubile, et j'ai eu peur de faire honte à Chéri. Ca m'a travaillé un bon moment.

***Samedi 22 mars***
Livraison du frigo, pendant que Chéri passe remplir la Kangoo et ramener des trucs. Deux types patibulaires, qui, j'avoue, m'ont un peu fait peur...mais technique de l'ours, on fait la fière, la grande, ils se tirent sans encombre (non mais nana seule, en plus j'étais en peignoir, l'un des deux me reluquait salement...

)
Un nami du ouèbe m'appelle pour savoir si on peut le dépanner la nuit de dimanche avant qu'il prenne son train pour Toulouse, son ami(e) qui devait l'héberger l'a planté là, j'accepte.
Chéri ne veut pas, il grogne, on négocie. Il accepte.
***Dimanche 23 mars***
Repos, si on peut dire ça comme ça.
Perceuse, peinture, courses le matin...
Notre premier invité arrive à 23h, comme prévu, il avait déjà mangé, ça tombe bien

Très content, il a bien dormi, bien petit déjeuné, il avait l'air bien.
***Lundi 24 mars***
REPOS !!!
Depuis lors, je range.
Je fais les sols, je nettoie, je trie, je range, je nettoie.
Mon nami Patrick m'a appellée "Miss Cartons Mouillés 2008"

Samedi dernier (le 29) on a eu Chaton et son amoureuse, que j'adore. C'est la première fois qu'une invitée me ramène des fleurs, je crois bien...
Ce week-end ?
Vendredi, on reçoit coupine et son amoureux et un de ses collègues de boulot qu'on sait pas pourquoi il est là (c'est coupine, faut pas chercher), on sera 5 avec 4 chaises, mais tant pis.
Samedi, anniversaire de l'ami que l'autre ami de Chéri devait déménager. Je dois bien avouer que ça me gonfle un peu beaucoup d'y aller, mais sa copine est super sympa, alors j'y vais pour elle.
Hier je parlais déprime ?
J'ai pas arrêté de m'agiter, de résoudre des soucis. En fermant ma gueule, parce que Chéri était tellement stressé que dès que je commençais à m'enerver il faisait la gueule.
Mardi dernier (le 25) je me suis cassée la figure dans l'escalier, j'ai eu de la chance, ça aurait pu être bien pire. J'ai un hématome de 10 cm environs à la fesse gauche (sexy, mh ?), la jambe gauche contusionnée, les deux chevilles foulées, et un poignet amoché. Je partais faire les courses. Donc j'ai quand même été les faire, mes courses.
Je suis rentrée chez moi.
Et j'ai pleuré. J'ai craqué, j'en pouvais plus de faire la courageuse qui sent rien, celle qui va bien, qui supporte tout. Comme je suis une crétine, idiote, toussa, j'ai bu jusqu'à m'endormir sur le canapé. Chéri m'a retrouvée dans un état lamentable, il m'a emmenée jusqu'au lit, il était pas content.
Mercredi, jeudi, repos, je pouvais rien faire, je me traînais en pyjama en pleurant toute la journée. Epuisement. Vendredi, recevoir Chaton et son namoureuse m'a remonté le moral, mais je dois avouer que jusqu'à ce matin c'était pas glorieux.
C'était lundi soir, je crois. Je me lève d'un coup, sans doute trop vite. Mal au crâne.
Je me pose sur le canapé, je ne peux plus du tout parler, je sortais des borborygmes, impossible de prononcer ni articuler un mot. Ca s'est rapidement arrangé, mais...
Hier, j'ai dormi, dormi, dormi.
Là...
Ben là je suis pas glorieuse, comme j'ai dit.
La balance m'a fait une jolie surprise, j'ai presque tout re-perdu.
Mais vous en faites pas, ça ira bientôt mieux

Merci pour vos com, j'vous aime