Fini les frustrations avec le régime IG
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Tout le monde en parle, mais qui sait réellement ce que recouvre le terme indice glycémique (IG) ? Le docteur Allard, spécialiste du sujet, fait le point sur ce régime, considéré comme l'un des plus équilibrés.
Définition de "l'indice glycémique"
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Le docteur Claude Allard est nutritionniste à Lille, spécialiste du régime IG.
Que recouvre la notion d'indice glycémique ?
L'indice glycémique, ou IG, est une découverte révolutionnaire remettant totalement en question la classification, connue de tous, des sucres lents et rapides. L'IG est donc la définition scientifique exacte des glucides lents et rapides selon le niveau d'élévation de la glycémie (taux de glucoses sanguin) une fois l'aliment digéré en glucoses et la quantité d'insuline nécessaire à son assimilation.
"Soit les glucoses sont consommés par les organes, soit ils sont stockés dans les cellules graisseuses" |
Plus l'IG augmente et plus l'assimilation est rapide. Soit les glucoses, circulant rapidement, sont consommés par les organes qui en ont besoin à ce moment-là, soit ils sont stockés dans les cellules graisseuses. Plus l'IG baisse et plus les glucoses circulent lentement, laissant bien le temps à chaque organe de les consommer ou de les mettre en réserve au niveau du foie et des muscles, ou de les stocker en graisses s'ils sont en trop ou non utilisables à ce moment-là.
Concrètement, comment s'y retrouver ?
Il suffit de modifier ses idées reçues et admettre qu'un IG haut est un sucre rapide et qu'un IG bas est un sucre lent. L'IG baisse par la présence de fibres (aliments complets, légumes secs ou légumineuses, fruits et légumes) et monte par l'absence de fibres (aliments raffinés et la pomme de terre). Voilà le moyen le plus simple de retenir à quel type d'aliment et d'IG nous faisons face !
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Le régime IG apprend à simplement manger "mieux gras" et "mieux sucré"
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En quoi le régime IG diffère-t-il des régimes classiques ?
Les régimes classiques sont soit hypocaloriques, soit hyperprotéinés, soit les deux. Certains équilibrés, d'autres totalement loufoques. Le régime IG est basé sur une éducation des règles d'équilibre alimentaire sans réduction des calories. Il repose sur l'apprentissage de leurs répartitions tout au long d'une journée selon les besoins de l'organisme, sur la connaissance des aliments sans aucune suppression de classes alimentaires et sur la gestion de ces aliments les uns par rapport aux autres. Ce n'est ni un régime pauvre en sucres (comme Atkins ou Montignac), ni riche en graisses. On apprend simplement à manger "mieux gras" et "mieux sucré". Quelques interdits sont posés (différents selon le profil du patient) parmi les IG hauts et moyens afin de permettre un déstockage naturel des graisses corporelles. L'insuline est maintenue sur un niveau qui, non dépassé, permet cela.
Est-il adapté à tous les métabolismes ?
La méthode est simple et accessible à tous, facile à suivre, tant chez soi qu'à l'extérieur, pas du tout privative ni frustrante, permettant la perte de poids selon un rythme, variable d'un individu à l'autre, de un à trois kilos par mois. Les interdits redeviennent permis dès l'obtention du poids désiré, en apprenant à manger de tout mais pas n'importe quand, ni n'importe comment. Il est adaptable à tous les métabolismes. Je dispose d'ailleurs de 46 programmes différents qui me permettent de les adapter au cas par cas. L'équilibre alimentaire reste évidemment le même pour tout le monde mais les interdits diffèrent selon le profil de la personne.
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Les produits laitiers rentrent dans la catégorie des IG bas
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Comment connaître l'IG d'un aliment ?
Il existe des tables différentes d'un pays à l'autre mais tout le monde est d'accord pour dire que :
Les IG hauts sont : le sucre et les produits sucrés (confiseries, confitures, miel, chocolats (autres que noirs), pâtes à tartiner, glaces, sorbets, sodas) ; les céréales et les produits céréaliers raffinés (riz blanc, maïs, céréales de petit déjeuner, farine de blé blanche type pains blancs, viennoiseries, pâtes, semoule, biscuits, gâteaux, pâtes à tartes, pâtes à pizzas) ; la pomme de terre.
Les IG moyens et bas sont : le fructose ; les laitages et les produits laitiers ; les céréales et les produits céréaliers complets (riz, blé, pains bis, pâtes, semoule) ; les légumes secs ou légumineuses (haricots secs, pois secs, lentilles) ; les fruits et les légumes.
Les protéines ont un IG égal à zéro. Présentes dans le menu, elles permettent de diminuer l'indice du repas (comme la présence de légumes, grâces aux fibres).
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Une journée type |
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Petit déjeuner |
Pains bis ou céréales complètes, fruit ou jus de fruit, laitage et/ou produits laitiers, boissons |
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Déjeuner |
Protéines (viandes, volailles, poissons, fruits de mer, œufs), légume(s), féculent complet ou raffiné (selon les programmes) ou un légume sec (en plat salé ou en dessert sucré), fromage et/ou dessert (fruit, laitage, chocolats noirs), boissons (eau, boissons light, vin rouge et blanc) |
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Goûter (possible mais non obligatoire) |
Fruit, laitage et produits laitiers, chocolats noirs, boissons |
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Dîner |
Protéines (volailles, poissons, fruits de mer, œufs), légume(s), dessert, boissons (eau, boissons light, vin rouge et blanc) |
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Source : Docteur Claude Allard |
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Les légumes peuvent être consommés crus ou cuits. L'IG ne diffère que pour la carotte, le navet et le potiron. Le phénomène de gélatinisation des fibres du légume en cuisson fait alors augmenter l'IG.
Mon conseil : suivez ce régime, ou un autre, mais profitez sans remords de Noël et du Nouvel An .
GROS BISOUS A TOUTES........................