« Alli » la pilule polémique ? Chacun attendait avec espoir que cette pilule anti-obésité vendue sans ordonnance apparaisse sur le marché pharmaceutique. Hélas la pilule miracle qui doit faire fondre les graisses en un clin d’œil est au centre d’une polémique.
Le principe de la pilule Alli® est d’éviter l’absorption d’un quart des graisses ingérées au cours d’un repas. « Associé à un régime hypocalorique et pauvre en graisses, rappelle lepoint.fr, Alli® permettrait de perdre 50 % de poids de plus qu’avec un régime seul ».
La pilule ne sera pas délivrée seule, mais avec un programme d’accompagnement (« conseils de nutritionnistes et des activités physiques »
Attention aux pièges, nombreux, que vous tend Alli
Sur le marché très lucratif de la minceur, aucun médicament n'avait jusque là soigné l'obésité sans effet secondaire grave : les coupe-faim, qui agissent sur des neuromédiateurs, ne marchent pas, disent les médecins.
L'Acomplia, lancée par Sanofi-Aventis, a d'ailleurs été retiré du marché en octobre.
La chirurgie, notamment la pose d'un anneau gastrique pour diminuer le volume de l'estomac, est certes efficace mais lourde, contraignante et risquée.
Alli, qui consiste à s'infliger la punition de déféquer des graisses en cas d'excès, devrait donc faire un carton. Les forums féminins s'excitent déjà sur cette formule magique pour la ligne, vendue en contrebande sur Internet.
Mais attention aux pièges, nombreux, que vous tend Alli.
Punis-moi si je mange trop gras
Alli est réservé aux personnes en surpoids, c'est-à-dire dont l'indice de masse corporelle (IMC), que l'on calcule en divisant son poids par sa taille au carré, est supérieur à 25 (le chiffre est de 30 pour les obèses). Ce qui revient à peser environ 75 kilos pour 1,60 m, et concernait 29,2% de la population française en 2006 selon l'étude ObEpi
La voie explorée par Alli est la suivante : pour se débarrasser des graisses, le plus simple, c'est de ne pas les métaboliser. Concrètement, c'est un « inhibiteur de lipase », qui limite l'action de l'enzyme chargée de « casser » les lipides ingérées en petites briques facilement assimilables par l'organisme.
Il utilise l'orlistat, la molécule employée dans le Xenical, un médicament des laboratoires Roche à qui GSK l'a rachetée. Elle est demi-dosée (60 mg au lieu de 120) mais promet 80% de l'efficacité du Xenical.
Quand on ingère Alli, on est contraint d'être soit très discipliné (fini les craquages alimentaires), soit très disponible.
Comprendre : jamais loin des toilettes, car manger des graisses malgré les préconisations entraîne des désagréments peu ragoûtants, façon « gastro » (flatulences grasses, voire diarrhées incontrôlables).
Alli est donc surtout une façon d'externaliser sa volonté de régime :
« Oblige-moi à manger sainement. Et punis-moi si je le fais pas ». Fais-moi mal, Alli, Alli, Alli…
Nous avons tous besoin de perdre du poids,mais pas ainsi!
Qu'en pensez vous?
Un régime imposé
Alli promet de vous faire perdre un kilo de plus pour deux de perdus par le régime qu'il impose. Car, comme l'explique Martine Frey, directrice médicale chez GSK, c'est une « récompense » qui accompagne un régime :
« Si l'on ne fait pas le régime qui va avec, on n'a que les inconvénients [la diarrhée, ndlr], mais on ne perd pas de poids. C'est un encouragement à avoir une alimentation saine et vertueuse : si on mange trop de gras, il tire le signal d'alarme. Alli permet de prendre conscience de ce qu'il faut faire.
Maigrir, ça passe par une alimentation saine et équilibrée, et une augmentation de l'activité physique. Ce n'est pas une pilule magique qui vous fait perdre trois kilos en trois jours, c'est une démarche sur le long terme, qui n'est pas efficace si on suit pas le régime. »
Autre inconvénient, Alli provoque des carences en vitamines. D'ailleurs, le site américain d'Alli incite les candidats au régime à prendre un complément multivitaminé pour rétablir l'équilibre.
Les pharmaciens au poste de contrôle
Problème, en vente libre derrière le comptoir du pharmacien, il risque d'être largement détourné. Le rôle de conseil du pharmacien est largement mis en valeur par GSK, qui sortira un livret d'accompagnement à la prise du produit et formera les professionnels.
Mais rien ne garantit que les commerçants vérifieront que le client est bien en surpoids.
En vente à deux euros par jour environ (le prix sera fixé librement par les pharmaciens), pour un traitement de trois mois, il sera abordable, et donc tentant, y compris pour les midinettes qui se trouvent trop rondes à l'approche de l'été.
Pourquoi s'infliger de tels désagréments, alors que suivre simplement le régime indiqué suffit à faire fondre les deux tiers du poids perdus avec une cure d'Alli ? Si, comme promis, le traitement permet de perdre 5 à 10% de sa masse corporelle, ce n'est pas non plus un régime miracle.
La principale vertu d'Alli est donc de vous apprendre à repérer les « graisses cachées », celles qui sont incorporées dans les aliments, comme la graisse d'un steak, par exemple. Comme si on pouvait manger gras sans s'en rendre compte, et qu'il fallait aller aux toilettes pour vraiment le réaliser !
Si la sanction des toilettes s'éloigne, les mauvaises habitudes peuvent revenir
Jean-Philippe Zermati, nutritionniste comportementaliste président du Gros (Groupe de réflexion sur l'obésité et le surpoids), craint qu'Alli « stigmatise une catégorie d'aliments » alors que maigrir, c'est avoir « une approche globale », qui n'inclut ni ne bannit aucun type d'aliment.
Dès que la sanction des toilettes s'éloigne (parce que la cure s'arrête ou qu'on la stoppe, incapable de tenir), le risque est qu'on se remette à manger n'importe quoi, et en grandes quantités, histoire de compenser la frustration. Pas vraiment la meilleure façon de sortir de la spirale.
La président de l'association de personnes de forte corpulence Allegro Fortissimo, Viviane Gacquière, a d'ailleurs écrit à la ministre de la Santé pour lui demander carrément d'interdire Alli :
« L'autorisation de ce médicament en vente libre (représente) un réel danger touchant aux mesures “sauvages” utilisées par un grand nombre de personnes pour maigrir même quand leur surpoids n'est pas pathologique, un mirage pour les personnes en obésité et des conséquences non négligeables sur la santé des patients consommateurs de cette spécialité.
Le site de santé
Carevox cite la directrice marketing de GSK, Martine Frey, pour qui c’est « une nouvelle option dans la lutte contre l’obésité offerte à tous ceux, et ils sont nombreux , qui ne souhaitent pas consulter un médecin ».
Certes, constate Carevox, mais les personnes en surcharge pondérale ne devraient-elles pas d’abord « consulter un médecin ou un nutritionniste » avant de choisir l’auto-médication, qui dans ce cas peu s’avérer néfaste…
MAIGRIR ? Oui mais d'une manière réfléchie!!!!!!!!!!
Sinon je vais très bien..
Ces jours derniers j'étais occupée à refaire la peinture de ma chambre et de ma salle de bain.
J'ai même confectionné un meuble à chaussures, je suis allée en magasin et j'ai refais le même qui y était en vente...Lol
Du boulot m'attend toujours car maintenant il faut tout remettre en place, mais j'ai fais un break, car je suis super fatiguée.
Nous avons une semaine de vacances et je vais bien en profiter pour m'occuper de tout le bazar que j'ai mis.
Côté perte de poids, cela se fait tranquillement....
De toutes les façons je me suis donnée jusqu'en Décembre pour me délester de tous ces kilos superflus.
Alors no stress, ni précipitation, de toutes les façons de temps en temps je me fais plaisir..mais c'est très rare.
Je vous fait à tous de gros bisous...........