• Ce que tu dis, pense-le vraiment
• Ce que tu penses, dis-le
• Mais réfléchis à la manière de dire ce que tu penses
Ces trois phrases sont d’importance égale. L’équilibre entre elles est indispensable.
La première concerne l’honnêteté, sans préférence ni flatterie : mes paroles doivent être sincères. Etre sincère ? ou "sans cire" : quand un sculpteur taillait son bloc de marbre, son burin faisait parfois apparaître des éclats ou des défauts, qu’il cachait avec de la cire colorée. Mais l’artiste, à la main experte, réalisait une statue parfaite, sans cire. Si je suis sincère, parfaitement honnête, limpide, devant ma famille, mes amis, mes collègues, je suis sur le chemin de Celui qui a dit : "Ma pensée ne va pas au-delà de ma parole". Ps 17.3
La deuxième réclame de la transparence et de l’humanité. Souvent la pudeur empêche de montrer ses sentiments. On a du mal à dire : "Je t’aime". On cache sa vulnérabilité derrière un masque. Dans les temps anciens au théâtre, l’acteur était appelé "un hypocrite" (celui qui avait un masque), il jouait un rôle, un personnage. Parfois on se protège en montrant une image différente de ce qu’on ressent intérieurement, celle du parfait chrétien par exemple (ou ce qu’on en imagine). Et on devient inaccessible. Le Seigneur Jésus n’a pas hésité à montrer sa tristesse, son angoisse, sa fragilité humaine : soupirs, larmes, fatigue, paroles de colère ou de chagrin. Et pourtant "tous s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche" Luc 4.22. Dans sa faiblesse, il était proche des faibles.
La troisième souligne la façon de parler. On n’a pas à "balancer" des paroles, sous prétexte d’être vrai et sincère. Car la vérité dite sans amour fait mal et cause beaucoup de dégâts. La Bible encourage à la douceur : "Soyez toujours prêts à répondre, mais avec douceur et crainte, à quiconque vous demande raison de votre espérance" 1 Pierre 3.15. Ou encore, "Que ne sorte de votre bouche que la parole qui est bonne, édifiante selon le besoin, afin de communiquer la grâce à ceux qui l’entendent" Ephésiens 4.29.
