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Aujourd'hui journée très chargée:presque pas le temps de peindre parce que j'avais un de ces comités interminables au ministère de l'environnement sur le"ICZM": integrated coastal zone management entendez par là le développement intégré des zones côtières.....j'ai beau être à la retraite on vient toujours me relancer...et je ne sais pas dire non. Ah! des fois je me donnerais des baffes..... Savoir dire non, c'est tout un art et le faire sans avoir mauvaise conscience relève du challenge. pourtant il faudrait s'excerser, ce ne doit pas être aussi difficile que ça! Mais par où commencer? Dire non à son seigneur et maître quand il vous charge de faire une démarche qui vous bousillera toute votre journée (démarche qu'il pourrait facilement faire s'il se remuait et surtout si vous n'étiez pas là)? Non à votre fille qui vous charge de trouver un livre qui va vous faire courir à travers toute l'île parce que la plus part des librairies ne l'ont pas en stock et que si vous téléphonez on vous envoie sur les roses? Dire non au chat qui, plein d'amour, a décidé de dormir sur le livre que vous êtes entrain de lire? Non à la secrétaire du dentiste qui vous demande si ça ne vous dérange pas de changer votre RV? Dire non au curé qui vous annonce que vous allez tenir le stand des bouquins à la kermesse de la paroisse comme tous les ans? A qui faut-il dire non? par qui va-t-on commencer? SI VOUS AVEZ UN DÉBUT DE RÉPONSE N'HÉSITEZ PAS À ME LE DIRE, à moins que votre réponse soit non non non non!!!!!
Tableau: multipliants à Baie du Cap (huile)
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Ne croyez pas que sois une superstar avec un teint éclatant comme Penelope Cruz! Je fais des allergies à tout et à rien. La dernière en date c'est l'aspartam, vous savez ce qu'on trouve dans tous les "soft drinks" (boissons gazeuses), c'est mon cher et tendre qui a découvert que lorsqueje buvais trop de coca, sprite ou autres, j'avais des poussées d'eczéma. Depuis une semaine, j'ai supprimé les coca light et tutti quanti, on verra si son diagnostic s'avère exact. La plus embêtante de mes allergies c'est le soleil: c'est pourquoi je porte toujours des chapeaux, des capelines de paille que je customise. J'ai d'ailleurs un arbre à chapeaux dans mon salon. Vous pensez que je blague? non regardez la photo de mon arbre. Autre allergie mais celle-ci fantaisiste: les oeufs de caille, ça, on peut vivre sans! Il y a aussi le porc en général, à part le jambon blanc....tout le reste sort en plaques, de préférence sur le visage et le poitrine!!!! Une qui m'embête régulièrement à chaque de noël, c'est celle au chocolat, surtout qu'on m'offre des tonnes de truffes, escargots, papillottes et autres délices surtout des chocolats français qui sont hors de prix ici.....et devinez qui les mange? L'homme qui préside ma maisonée. c'est si injuste que je craque régulièremant et je finis l'année rouge,pelante, desquamante et la larme à l'oeil! VOUS CROYEZ TOUJOURS QUE J'AI UNE VIE DE RÊVE SOUS MES COCOTIERS? Non, les filles, croyez moi, chaque médaille a son revers, chaque carte postale son verso et le paradis sur terre n'existe pas!!!! On a tous nos petites misères et il faut faire avec parce que ça pourrait être pire. A part ça je suis en pleine forme! Je vous souhaite une bonne journée. Bisous
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pas de panique,je suis une grande farceuse devant l'éternel, Arturo ne va pas venir vous embêter.......J'ai mis un "Gharturost filter" filtre anti fantôme sur mon ordinateur!!!! je sais que certaines de vous vont avoir peur de venir sur mon blog de peur d'hériter de ce fantôme blagueur, Blagueur oui- Blogueur non.....j'espère vous avoir rassurées sinon je vais me dire qu'il me cache aussi mes amies...... mais je sais qu'il n'est vraiment pas méchant du tout, juste un peu espiègle et je l'ai bien éduqué, c'est un gentelman, il n'est jamais allé chez mes amis qui avaient peur des fantômes! il ne va que chez le gens qui s'amuse de cette histoire! C'est peut-être juste un prétexte pour grogner quand je perds mes affaires. C'est un fantôme bouc émissaire en quelque sorte......Trève de plaisanteries, ma souris a disparu de la table...ah, non! c'est minette qui était couchée dessus, bon...maintenant que je vous ai rassurées je pars me peser .... Si je reviens vers vous c'est qu'il y a de bonnes nouvelles, sinon à demain. Je vais chez le dentiste aujourd'hui... si seulement Arturo pouvait me le cacher de temps en temps celui là!!!!!bisous à tous. Je reviens vers vous,j'ai perdu 600g... Du coup je vous mets cettte petite huile, n'ayez crainte le voile blanche ne cache personne...mais chut...à demain
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Au bout de quelques jours dans notre nouvelle résidence, j'entendis un bruit de chasse d'eau, au début de l'après midi. Modesta étant devant moi, les trois enfants faisant la sieste et les deux derniers bien au chaud dans mon ventre, je pensai que mon mari était revenu de sa tournée aux champs et je me levai pour lui proposer du thé. Fort étonnée de ne pas le trouver ni dans le couloir ni dans l'office je supposai donc qu'il était reparti aux champs. Plus tard quand je lui demandai s'il étais passé à la maison il me dit non, bien sûr. La chose se répéta plusieurs fois mais pas de chute de couverts. Par contre on commença à perdre des choses puis elles réapparaissaient subitement dans des endroits où on ne s'y attendait pas du tout et surtout où on avait déjà cherché.
Modesta ne croyait pas aux fantômes mais elle fut bien obligée de se rendre à l'évidence quand après avoir cherché, pendant des heures, une bouteille de ketchup dans le « pentry »(réserve à provisions), elle la découvrit trônant au milieu de l'étagère bien en vue....Moi j'avais réalisé depuis longtemps qu'Arturo nous avait adopté! Je commençai à établir avec lui une véritable communication: lui cachait, moi je grognais abondamment et il me rendait mes affaires. Je crus en avoir fini avec Arturo en vendant la ferme et en quittant le Zimbabwe. Que nenni, le cher fantôme s'est attaché à mes pas et où que j'aille il me suit, dans temps à autre il va visiter d'autres gens, tous de mes amis. Il affectionne tout particulièrement une charmante cousine, mais il revient toujours dans ma maison: c'est un fidèle. Je n'aime pas qu'il me cache mes clefs de voiture surtout quand je suis pressée et là je l'insulte carrément s'il tarde à les faire réapparaître...dites-moi si vous avez des problèmes dans les semaines qui viennent, ça voudrait dire qu'il peut voyager sur le net...Sacré farceur d'Arturo! Il est bien capable de le faire! photo: la montagne du lion (huile)
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Arturo
publié le 09/09/2007 à 08:54
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La ferme était semble-t-il prospère et resta la propriété des italiens jusqu'en 1920, époque à laquelle se passa alors un drame affreux. Nous donnerons des noms aux acteurs de ce drame pour une meilleure compréhension. Paulo le mari et Maria la femme vivaient, avec leurs enfants, dans une apparente harmonie, car Maria avait un amant et cet amour secret venait la voir chez elle sans doute quand le mari et les enfants était absent où bien se retrouvaient-ils ailleurs? Qui sait? Il me faut bien extrapoler car la légende qu'on m' a rapportée était bien mince (Il faut dire que Eddy et Elma Rademayer, de qui nous avons acheté cette ferme manquait totalement d'imagination)! Il advint un jour que le mari eut vent des infidélités de son épouse, il se mit à la surveiller étroitement et ne fut pas long à découvrir le pot aux roses. Alors, armé d'un fusil, il tua l'amant à travers la fenêtre de ce qui devait être le salon privé de la dame. Le fermier fut pendu et on n'entendit plus parler de Maria qui se réfugia sans doute dans sa famille avec sa progéniture, une fois la ferme vendue au père d'Eddy. C'est alors que commença de drôles de manifestations sonores. Il arrivait très souvent que les couverts de la table tombent sur le sol, une fourchette ça aurait pu passé, mais quand tous les couverts se retrouvaient éparpillés sur le sol là, il fallut trouver une explication ailleurs qu'à la maladresse ou la méchanceté des domestiques à qui on attribua ces phénomènes dans un premier temps. Autre chose, la chasse d'eau des toilettes s' actionnait toute seule sans que personne ne soit dans cet endroit discret. A la longue on pensa que c'était l'amant assassiné qui revenait hanté les lieux! Il m'avait été assuré que jamais il n'avait fait de méchanceté à personne et de fait, ce fantôme, que je nommai Arturo , ne nous fit aucun mal sinon des farces plus ou moins stupides comme vous pourrez en juger demain ..... Bon dimanche, je pars à un déjeuner chez des amis du Malawi ....bien en
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La ferme du Zimbabwe avait deux maisons, l'une très moderne et l'autre bâtie en pierre au moment de la création de l'exploitation. C'était des italiens qui lui avaient donné, au début de 19ème siècle, le nom de « Villa Troiana ». Venaient-ils d'un endroit appelé ainsi ou par référence à l'antique ville de Troie? Je ne saurais le dire mais la vieille maison avait beaucoup de charme et on la disait hantée ce qui était loin de me déplaire. Elle faisait figure de ferme fortifiée avec une allée de figuiers pour y accéder par l'avant, de beaux arbres l'entouraient, mais ce qui lui donnait des allures de château c'était deux gros réservoirs circulaires en pierre, il servaient de réserves d'eau pour les besoins de la ferme en cas de sécheresse. Un magnifique jardin à l'italienne sur un côté, clos par des pergolas qui avait du porter des vignes lui donnait un aspect désuet. Au fond de ce jardin, sur un grand mur de pierre se trouvait une niche qui avait dû abriter une statue. Après avoir séjourné brièvement dans la maison moderne l'appel de la vieille demeure se fit pressant. Donc, juste avant la naissance des derniers jumeaux nous emménageâmes dans ce qui était réellement « Villa Troiana ». aussitôt je mis une grande statue de vierge en bois achetée au Malawi et la baptisait Notre Dame de Villa Troiana. Je crois quelle remplit pleinement sa tâche au cours des années qui suivirent. J'adorais cette maison avec sa grande salle aux dalles de pierres et à la grande cheminée où nous faisions des feux pendant l'hiver austral.....Et le fantôme n'était pas trop gênant, du moins au début........
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A toutes celles qui aiment les chats. J'ai écrit cette "ode " à Sirius en 1988, il avait déjà 10 ans, il est mort après un cyclone, en 2003 et il me manque toujours:
Sirius est un chat distingué,
L'homme que j'aime l'appelle Le Rouge
Moi je l'appelle Rouginet,
Coco bel oeil, gâteau la boue,
Raoul, Arthur, Roudoudou,
Nemrod ou d'innombrables noms.
Il a de belles taches rouges
Sur le dos et sur le menton,
Il est un tantinet bougon,
Il faut y faire très attention.
Ce chat est un vrai personnage,
Boudeur, frondeur, un rien volage;
Si je m'absente quelques jours
Il me boude dès mon retour
Il ne supporte pas le bruit,
Ni la moindre contrariété
Une visite vient, il fuit,
Jetant des regards couroucés
Il n'a pas très bon caratère,
Les autres chats, il les tolère,
Toujours prompt à la colère,
La patte, la griffe bien affutées,
Il tend à se faire respecter.
Il vous fusillera sans détour,
D'un oeil glacé et méprisant,
Si vous vous asseyez un jour
Dans son fauteuil basculant.
Portrait peu séduisant me direz-vous?
Ouvrez les yeux autour de vous,
Regardez bien vos congénères,
Et vous verrez que mon chat roux
N'est pas le pire de nos frères!
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Quand je remonte dans mes souvenirs, des images de chats m’apparaîssent, ils s’y entrecroisent, m’adoptent, meurent ou vont vivre ailleurs pour diverses raisons souvent indépendantes de nos volontés. Aucun événement de ma vie ne s'est déroulé sans un chat dans la trame du décor. Du premier Mitzou aux derniers Sirius, Minette, « Il est trop »(sur la photo), je les porte en moi dans la fameuse mosaïque de mon coeur, faite de tant de battements de cils, de vibrisses et de regards dorés, de mille et un étirements voluptueux, de griffures sur mes coussins et sur mon âme, de ronronnement joyeux à mon oreille, de réveil silencieux une douce chaleur contre ma jambe, de grands yeux posés sur moi, de regards énigmatiques ou trop éloquents, mais aussi d’avertissements stridents, de truffe mouillée contre ma joue ou dans mon cou, langue râpeuse sur mon oreille ou mes cheveux, de coups de pattes, de morsures d’impatience. Chacun a ses particularités, ses traits de caractère,ses tics, ses lubies… ils ont façonné dans une certaine mesure la femme que je suis devenue. On ne sort pas indemne d'une vie commune avec un chat, et plus cette promiscuité est longue, plus le chat exerce son influence tyrannique sur vous. Comment imaginer qu’une petite masse de chair et de poils a autant de pouvoir? C’est simple, il suffit de croiser un chat qui veuille bien de vous et de l’aimer. Ne vous faites aucune illusion, c’est le chat qui vous choisira pour faire un bout de route avec lui, pas vous! Vous, vous serez à la fois spectateur et acteur des pièces qu’il va vous faire jouer. Laissez vous faire, c’est un autre monde, une autre dimension, mais un vrai bonheur! Celui qui, par chance, a plongé un jour son regard dans celui d’un chat, celui-là aura été touché par la grâce féline et me comprendra, on communique toujours mieux avec les chats qu’avec les hommes, ceux qui vivent à l'écart des chats je les plains: il passe à côté d'aventures aussi palpitantes enivrantes!!!!! Bisous
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Je crois que les souvenirs se logent dans le coeur et non dans la tête, c'est une grande mosaique multicolore et les petites pierres qui la composent sont les clichés des évenement de notre vie, tout est relié par le ciment de l'amour. Il y a les pierres en camailleux de couleur chaude allant du plus clair au plus foncé selon leur intensité, on dira que ce sont les souvenirs joyeux. Il y a bien sûr les couleurs froides, ce sont les souvenirs tristes ou dramatiques mais notre coeur à le pouvoir de trancender la douleur et de la modeler pour nous la rendre plus acceptable. On a besoin de couleur sombre dans un tableau si on veut faire resortir l'éclat de la lumière par contraste! Le coeur est ainsi le photographe de l'âme.....Un de mes premiers tableaux à l'huile: la petite poste de Rivière Noire, qui fait partie de ma mosaique de souvenirs!
Bisous à tous et bonne journée
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Modesta était ma soeur africaine, je vous l'ai déjà dit, elle avait à peu près mon âge et très vite un climat de complicité s'installa entre nous. Si elle avait fini son ouvrage ou simplement si elle voulait faire une pause, elle venait me rejoindre pour papoter. Quand je la voyais arriver avec un plateau de thé, arborant son large sourire et les yeux pétillants, je savais que je devais m'arrêter de travailler séance tenante. Pour rien au monde je l'aurais repoussée, j'aimais trop nos discussions. Modesta n'avait aucun sens de la hiérarchie (ce qui choquait beaucoup les fermières du voisinage qui venaient me rendre visite). Ainsi elle s'asseyait dans un fauteuil et se servait une tasse de thé. Il me revient qu'un jour que je lui demandai si elle avait désiré tous ses enfants, elle partit d'un grand éclat de rire qui secoua son gros ventre et me dit qu'elle en était à son troisième mari et qu'elle ne se posait pas la question de savoir si elle voulait un enfant on non, c'était naturel! De son défunt et vieux premier mari, elle en avait eu 3, puis ensuite un « running child », du second mari un seul et le dernier était du 3ème compagnon. Je lui demandai alors ce qu'était un « running child » et elle m'expliqua que c'était un enfant sans père, non qu'il n'ait pas voulu reconnaître l'enfant mais tout simplement parce qu'elle ne savait pas qui c'était. Ainsi Patchalo, un de ses préférés avait été conçu une nuit de grande fiesta où elle s'était follement amusée. Elle me raconta tout ça avec beaucoup de naturel et loin d'en être choquée, j'en conclu que sa philosophie de vie était beaucoup moins compliquée que la mienne et que je devrais prendre exemple sur elle pour être un peu moins coincée! Ne croyez pas que Modesta était une femme légère ou sans moralité, loin de là, elle menait sa famille avec beaucoup de rigueur et de bon sens. Elle avait simplement une vision différente des choses et ça forçait le respect!