Dites stop avant qu'il ne soit trop tard.

Ce qui ne va pas chez vous : c'est que vous avez peur du regard des autres. Peur qu'on vous juge mal, qu'on vous fasse des reproches, qu'on ne vous estime pas assez, etc. Du coup vous vous mettez une pression énorme pour tout le temps montrer une image parfaite. Et ça demande énormément d'énergie, puisque, comme tout le monde, vous n'êtes pas si irréprochable que ça.

 Ce qu'il faut faire : c'est accepter vos points faibles et oser les montrer aux autres. Plutôt que de dire "Je vais le faire", dites : "Je ne sais pas le faire" ou "Je ne peux pas le faire" ou "Je ne veux pas le faire car je n'ai pas le temps". Bref, imposez vos limites.

 En pratique : depuis un an environ votre boss vous propose sans cesse de nouvelles tâches. Au début vous étiez fière et motivée mais, aujourd'hui, même si vous adorez votre travail, vous êtes débordée et malgré votre sens de l'organisation vous êtes réellement sous pression. Vous êtes sérieuse et n'avez pas envie de le décevoir, mais gardez bien en tête que s'il vous propose ces nouvelles missions, c'est qu'il sait que vous êtes compétente. Par contre si ça continue, vous risquez de ne plus l'être du tout ! Alors autant dire stop avant qu'il ne soit trop tard. Accepter ses limites c'est faire preuve d'une certaine maturité.

 Le résultat : contrairement à ce que vous pensez, les autres ne seront pas déçus par vous. Pour une fois ils se diront simplement que vous êtes humaine et que, comme tout le monde, vous avez des limites. Et même, ils seront peut-être rassurés de voir que vous n'êtes pas une "wonder woman" ! Ca ne vous empêchera pas de bien gérer votre vie, mais avec plus de légèreté.

	Entraînez-vous à être moins parfaite et moins exigeante avec vous-même !

 Ce qui ne va pas chez vous : c'est que vous êtes trop exigeante et perfectionniste avec vous-même. Résultat : vous mettez la barre trop haut, vous en faites toujours plus, vous ne savez pas dire non... Et du coup vous êtes tout le temps débordée, sous pression.

 Ce qu'il faut faire : c'est arrêter de vous dire que vous devez absolument tout faire et tout réussir. Plutôt que de vous répéter "Je dois faire ça et ça", dites-vous "Je vais essayer de faire ça" ou encore "J'aimerais faire ça". Bref, faites simplement de votre mieux.

 En pratique : vous vous êtes mis en tête de refaire la déco de la chambre de Théo avant l'été mais entre l'organisation du mariage de votre frère et tous les dossiers que vous devez boucler avant les vacances, vous ne savez pas comment faire ? Arrêtez de vous dire que vous "devez" vous occuper de la chambre de votre fils, dites-vous plutôt que si vous avancez bien votre boulot alors peut-être vous réserverez du temps avant l'été. Vous verrez que vous allez toute de suite vous sentir mieux.

Acceptez aussi de faire des erreurs et de ne pas tout faire parfaitement. Ne vous mettez pas en tête de dégoter un faire-part hyper original, de faire tous les salons du mariage pour être incollable sur les préparatifs et de lire tous les magazines de déco que vous gardez précieusement pour être au courant des dernières tendances. Pour une fois, entraînez-vous à être un peu moins parfaite !

 Le résultat : à force de vous ménager et d'être moins exigeante, vous verrez que vous serez plus détendue et plus heureuse qu'aujourd'hui. Peut-être que ça prendra plus de temps, mais vous réaliserez autant, voire plus de choses dont vous serez fière.

La gare des Guillemins inaugurée à son image

Le coût de la construction de la gare des Guillemins s'élève à 312 millions d'euros. Le prix d'un Airbus A380. Il fallait donc l'inaugurer en grandes pompes. Ce sera bien le cas ce soir, avec un spectacle assuré par Franco Dragone.

 La situation : Au moment de passer à la caisse, c'est toujours la même rengaine. Vers laquelle se diriger pour y passer un minimum de temps ? Parce que c'est pour tout le monde pareil, on a beau se diriger vers celle où il y a le moins de monde, on s'est planté en beauté.

 Votre réaction : Bon, ça encore, vous n'y pouvez rien. Mais quand quelqu'un essaie de passer devant vous ni vu ni connu ou pire, l'air de rien "oh, c'était la queue, je n'avais pas vu !", deux types de réactions possibles : vous ne dites rien et bouillez intérieurement ou vous explosez. 

 Résultat : soit vous vous êtes emportée inutilement et avez fait un scandale pour rien. Du coup, vous pensez changer de supermarché pour faire vos courses... Là, vous vous dites "j'aurais dû ne pas m'énerver et la fermer pour une fois". Soit, vous vous êtes tue et vous en êtes voulue de ne pas avoir réagi : "j'aurais dû dire à cette impolie ce que je pensais".

 La solution : petit exercice pratique, essayez de réagir à l'inverse de vos réactions naturelles. Pas évident, c'est sûr, mais très instructif ! Si vous êtes plutôt du genre soupe au lait, modérez-vous et tentez de faire profil bas, sans pour autant vous faire marcher sur les pieds évidemment. Même s'il est vrai que c'est très impoli de doubler ou de faire mine de ne pas avoir vu la queue, ce n'est pas non plus la fin du monde. Peut-être allez-vous découvrir que vous vous sentez mieux en ne vous énervant pas à la première étincelle.

Si par contre vous êtes plutôt du genre à ne jamais lever la voix pour dire ce que vous pensez, parce que vous n'avez pas envie de vous faire remarquer, essayez de dire ce que vous avez sur le cœur, juste  en ne vous énervant pas à la première étincelle.

 La situation : Vous pensiez être déjà surchargée de travail. Là, surprise, tt un dossier de plus, un ! Ca n'est pas comme si vous en aviez déjà 5 de retard. "Si je peux rester un peu plus tard pour vous aider à boucler les statistiques Monsieur ? Bien sûr ".

	Même si on est de nature serviable et aimable, il faut parfois dire non !

 Votre réaction : Sauf que vous n'en pouvez plus, vous ne dites jamais non et faites gentiment tout ce qu'on vous demande sans broncher. Eh oui, vous n'avez pas envie qu'il vous considère comme une tire-au-flanc, au contraire, vous tenez à ce qu'il remarque vos compétences et votre motivation...

 Résultat : Votre travail s'accumule, vous ne savez plus où donner de la tête et grommelez derrière votre écran des choses comme "j'aurais dû lui dire de les faire lui-même ces stats, c'est sa responsabilité, pas la mienne".

 La solution : Elle est simple ici, il faut apprendre à dire non ! Tout simplement. Même à votre boss. Jusqu'à preuve du contraire, vous n'êtes pas Wonder Woman. Vous ne pouvez pas tout faire et surtout, vous ne pouvez pas faire le travail des autres. Certes, filer un coup de main à l'occasion pour tel ou tel dossier est bien normal. Mais sachez poser des limites à vos tâches. Vous vous en porterez mieux, serez en accord avec vous-même et serez d'autant plus efficace pour votre travail à vous. Vous vous demandez si cela est compatible avec l'avancement de votre carrière ? Tout à fait car, hormis dans certains cas, les supérieurs hiérarchiques apprécient particulièrement quelqu'un qui affirme sa personnalité et qui sait reconnaître ses limites plutôt qu'une personne qui dit oui à tout sans jamais émettre d'avis opposé.

	La fontaine à eau ou la machine à café sont des coins stratégiques pour faire le plein de potins...

 La situation : "Oh, tu as vu comment elle est habillée celle-là ? "Oh lala, tu as entendu parler du prochain séminaire ? Ca a l'air complètement nul !", blablabla.

 Votre réaction : Vous en avez assez d'entendre vos collègues se plaindre, de toujours devoir écouter sans jamais leur dire que vous n'en avez strictement rien à faire de leurs salades. Mais non, pour faire bonne figure, vous écoutez bien sagement leurs cancans et y aller de temps en temps de votre "Oh ?" "Ah !" "Sans blague ?!"

 Résultat : vous ruminez sans cesse et essayez de les éviter. Vous allez au travail tête basse et redoutez de devoir encore affronter un déjeuner avec elles. "J'aurais dû leur dire de fermer leur clapet à ces pipelettes" ou alors "la prochaine fois, je leur dirai qu'elles ne sont pas plus belles que les autres et qu'en plus, elles sont habillées comme des sacs malgré le prix de leurs fringues ".

 La situation : Que vous soyez véhiculée ou pas, tous les matins, c'est la même ritournelle. Vous savez que les embouteillages vont vous rendre folle au point d'insulter tout le monde à la ronde (mais à l'abri de votre véhicule quand même) ou alors que la foule dans le métro sera tellement compacte que des idées noires assailliront votre esprit.

 Votre réaction : Et là, quand cette grosse voiture qui se croit tout permis vous fait une queue de poisson pour s'arrêter 50 mètres plus loin au feu rouge, vous sortez de vos gonds criez de rage dans votre voiture ! Au point de vous faire mal aux oreilles...

	Ah, les joies du métro à l'heure de pointe...

Version transport en commun : vous vous apprêtiez à vous asseoir à cette place qui vous faisait de l'œil quand une furie débarque, pousse tout le monde et vous écrase le pied pour vous la chiper... Là, vous bouillez mais ne dites rien, vous avez toujours regardé bizarrement les gens qui criaient scandale dans le métro. Alors pas vous...

 Résultat : en voiture, vous êtes sur les nerfs et vous vous dites "j'aurais dû déboiter pour l'empêcher de me doubler". Ou encore "j'aurais dû sortir de ma voiture et lui mettre mon poing dans la figure".

Dans les transports, "j'aurais dû faire comme elle. Si tout le monde le fait, pourquoi pas moi ?". Ou bien encore, "j'aurais du dire à cette pimbêche ce que je pense de ses manières et lui mettre la honte devant tout le monde".

 La solution : En chanson encore une fois "zen, soyons zen"... Plus facile à dire qu'à faire répondrez-vous ? Oui, c'est vrai, ça n'est pas facile et cela demande quelques efforts et ça ne marche pas forcément du premier coup. Mais une fois qu'on a surmonté nos colères et/ou nos inhibitions, on arrive à laisser rouler le train des tracas sur les rails de notre indifférence. Dans l'exemple du frimeur qui double n'importe comment en voiture, de toute façon, vous ne pourrez rien y changer, le conducteur ne peut être qu'une personne égoïste pour faire une telle chose et vous n'arriverez pas, avec votre coup de gueule, à le faire changer de comportement.

Par contre, face à l'impolitesse et le manque de savoir-vivre de certains, il ne faut parfois pas hésiter à leur dire, gentiment et poliment évidemment, ce que vous pensez : "Madame, vous  n'aviez pas besoin de m'écraser le pied pour aller vous asseoir, n'est-ce pas?". Vous avez pu dire ce que vous pensez sans vous énerver et avez signifié à cette indélicate qu'il y a d'autres façons de faire. Avec un peu de chance, elle aura retenu la leçon et évitera ce genre de comportement à l'avenir. Pas sûr mais on ne sait jamais, ça vaut la peine d'essayer non ?

 La situation : Votre conjoint vous demande où vous avez mis son costume des grands jours car il a un rendez-vous important ? Vos enfants vous rappellent que c'est aujourd'hui la réunion des parents d'élèves, votre collègue Sandrine vous demande gentiment de bien vouloir l'aider à boucler un dossier urgent car elle doit partir en week-end avec son nouveau chéri...

 Votre réaction : Bref, entre toutes ces sollicitations, vous ne savez plus où donner de la tête. D'habitude, vous êtes plutôt arrangeante et vous faites ce qu'on vous demande bon gré mal gré... Mais là, mis bout à bout, c'est trop !

 Résultat : Et donc, vous n'avez pas une minute à vous et finissez la journée sur les rotules, vannée et désagréable... Là,  vous vous dites "j'aurais dû tous les envoyer balader et ne penser qu'à ma pomme. La prochaine fois, je serai intransigeante".

 La solution : Quand tout arrive en même temps, pas facile de tout gérer et d'être sur tous les fronts... Le principe pour que tout se déroule le mieux possible est de hiérarchiser vos priorités. Notez également l'effort que telle ou telle tâche vous demande. Par exemple, ça ne vous coûte pas grand'chose de laisser passer quelqu'un devant vous à la caisse si elle n'a que 3 articles dans le panier. Ok, vous n'avez pas eu une journée facile mais la personne en face de vous n'est pas censée le savoir ! Et surtout, essayez de garder le plus possible de la distance par rapport aux événements et tentez d'y faire face comme si chacun d'entre eux était indépendant des autres.  

	Il est vrai qu'il est assez désagréable de commencer sa journée par un départ en panique !

 La situation : D'après un célèbre chanteur, " le lundi au soleil, c'est une chose qu'on n'aura jamais". Et justement, ce lundi, c'est exactement ce que vous vous dites. A peine les yeux ouverts que déjà  tout va de travers : le réveil n'as pas sonné assez fort, le petit déjeuner des enfants n'est pas prêt alors qu'il est déjà 08h25, c'est la panique à bord.

 Votre réaction : Vous vous affolez et tentez, pour ne pas perdre la face, de tout faire en même temps : prendre votre douche et avertir votre employeur de votre retard, vous brosser les dents en même temps que vous préparez les céréales...

 Résultat : Vous avez mis du dentifrice à la place du lait, vous avez envoyé votre message à votre mère au lieu de l'envoyer à votre chef et il vous reste de la mousse sur le corps. C'est ce qu'on appelle un matin difficile. Du coup, vous êtes de mauvais poil et commencez la semaine sous de mauvais auspices... Et donc, vous finissez par vous dire : "j'aurais dû mettre un deuxième réveil pour être sûre".

 La solution : Ici, le problème est de pouvoir faire face aux imprévus. Et,  le principe même de l'imprévu est d'être imprévisible n'est-ce pas ?! Alors plutôt que de réfléchir à ce que vous auriez pu faire pour éviter une situation inconfortable, plutôt que de vous en vouloir, tentez plutôt de voir ce qui est en votre pouvoir pour améliorer les choses. Préférer conjuguer au présent et au futur plutôt qu'au passé ! Concentrez-vous donc sur ce que vous pouvez faire, ce que vous ne pouvez pas faire et gardez pour plus tard les réajustements possibles.