Notre peine n'a pas été respectée. Ses amis ont été mis de côté, parmis les connaissances.
Le rendez-vous au funérarium était prévu à 14h sur le faire-part. A 13h40, on nous appelle pour nous dire que c'est avancer de 20 minutes par la famille, en somme il est déjà trop tard. Même après, au cimetière, aucun moment ne nous a été accordé pour lui lire nos pensées, comme si nous n'avions jamais fait parti de sa vie. Mais merde, c'est nous qui l'avons décuvert pendu, c'est nous qui le soutenions quand sa famille le rejetait telle une merde !
C'était un enterrement bouddhiste. La famille prenait des photos : du funérariuim (cercueil ouvert), à la mise en terre. Morbide je vous dis. Je ne juge pas, c'est une question de culture, mais nous avons été choqués.
A quoi avons nous servi ? Et notre deuil dans tout ça ? Comment le faire alors que nous n'avons pas pu dire au revoir à notre ami ?
Il faut malgré tout que je passe à autre chose. La vie continue pour nous, comme nous nous le répétions hier, ensemble, après la céromonie. Trop dur.
J'ai d'ailleur remarqué que depuis la mort de mon grand-père (je voyais sa tombe d'où j'étais hier...), je suis bien motivée quand je ne vais pas bien, au contraire d'il y a quelques mois. Avant, quand j'allais mal, je me gavais de nourriture. Maintenant, c'est le contraire, cela me donne la niak. Tant mieux, c'est vrai. J'aurais aimé trouver une autre motivation que la peine, mais bon, je prends.
Demain pesée pour beaucoup d'entre nous. Alors, aujourd'hui, c'est la dernière ligne droite pour faire attention. Ne regrettez rien, continuez vos efforts, ça paiera un jour, même si c'est long. Soyez fière de vous, quelque soit le résultat. On n'est pas des machines, notre corps reste le maître qu'on le veuille ou non, c'est lui qui décide.
Je ne sais pas ce que je vais faire aujourd'hui, je suis de repos mais mon Homme a pris la voiture. Je vais voir avec une amie... Quoique, rester chez moi me donne aussi envie. Je me suis couchée avec un beau mal de tête et je me suis réveillé avec le même.
