En ces temps caniculaires, on apprécie toujours les journées barbecue au bord de la piscine du chéri. Oui enfin, en ce qui me concerne l’épreuve douloureuse du maillot du bain à tendance à légèrement gâcher le truc !

Surtout quand une demi-douzaine d’amis de ce cher prince sont de la partie !

Donc on commence la petite aprèm par des bières fraiches et un bon repas. Mais très vite, il fait chaud et tout le monde louche sur la piscine. Les enfants sont les premiers dans l’eau , très vite suivis du reste de ce petit monde. Puis moi, je suis là sur ma chaise, le paréo recouvrant soigneusement toute ma graisse. Je crève de chaud, je vais bien devoir y aller. Je devrais bien trouver un créneau ou personne ne regarde pour vite me faufiler jusque dans l’eau. Bien vite tout le monde remarque que je suis la seule a pas être allé me baigner et me demande pourquoi je ne vais pas me baigner.

Je leur répondrais bien parce que la grosse baleine que je suis, ne voudrait pas vous couper l’appétit ou faire déborder la piscine mais dans un élan de bon sens je réponds finalement que j’allais y aller.

Prise au dépourvu et ne voulant pas me faire encore plus remarquer, je me décide à faire tomber le paréo. C’est une épreuve vraiment très douloureuse. J’ai l’impression que tout le monde me regarde et se demande ce que leur ami fout avec moi.

Evidemment, ses amis sont adorables et n’ont rien fait pour me faire penser ça , mais ma petite psychose est plus forte que tout.

Et elle atteint l’apothéose quand débarque la superbe sirène, copine de sa sœur, qui tombe les fringues sans hésitation. De plus qui rigole bien avec mon chéri.

Il en fallait pas plus pour gâcher ma journée. J’ai eu beau me répéter, que tout le monde s’en fout de mon gros cul, que mon chéri m’aime moi et ne va pas partir pour la première fille pas trop mal qui passe, mais rien n’y a fait. J’ai à moitié fais la gueule toute la journée en prétextant un mal de ventre bidon. Je me sentais ridicule, énorme et mal dans ma peau.

Ce que je déteste plus que tout dans tout ça, c’est que je vais finir par passer pour une vieille aigrie associable et jalouse alors qu’au fond ça ne me ressemble pas.

Par exemple cette fille était vraiment sympa, et j’aurais sympathisé volontiers avec elle et profiter au max de ma journée avec mon copain, si je ne pourrissais pas autant la vie avec mes complexes.

J’ai hâte d’atteindre mon objectif pour être bien dans mon corps et ne plus jamais ressentir ça, mais plus encore j’aimerais pouvoir m’aimer pour ce que je suis.