eh bien mes amies en me pomenant sur les sites j'ai rencontré cette belle jistoire que j'ai voulu partager avec vous et laquelle j'espere vous plaira.
J'étais une petite beurette (magrébine) débordante d'énergie. J'ai commencé le karaté à 8 ans parce qu'un "grand" de l'école m'avait sérieusement fait peur en voulant me jeter du haut du pont de la gare... je faisais trop bronzée pour l'hiver. Ce sport, cet art martial m'a permis de construire une esquisse de ma personnalité grâce à un professeur incroyablement pédagogue et philosophe. J'ai pu effleurer un équilibre intérieur et canaliser ce trop plein de vitalité tellement contenu.
Bref, ce prof s'est longtemps acharné sur moi me demandant toujours plus, je me suis étonnée et surpassée compétition après compétition. Sans fausse modestie, j'étais un bon karatéka autant dans la technique que dans l'esprit. Des compétitions, des challenges, des opens, des démonstrations... ces déplacements n'excédaient jamais un jour. Pas question de me laisser dormir ailleurs que sous la surveillance de mes parents. C'est lorsque je suis arrivée à ma ceinture noire 1ère dan, avec la charge d'une équipe (une réelle responsabilité en somme) que le karaté a pris une dimension tout autre. C'est devenu une sorte d'issue de secours, oui de secours pour respirer quand je me sentais étouffée par tous ces interdits imposés.
Hélas, même si intimement je pressentais mon devenir, j'espérais un peu de bon sens de la part de mon père. Lorsque mon équipe a participé au championnat de France, mon prof est allé demander à mon père l'autorisation de participer à des stages de perfectionnement dans le but d'intégrer une équipe espoirs. Ce fut évidemment non. J'ai essayé de persévérer, j'ai dû batailler pour ne rien obtenir finalement, sinon des refus toujours beaucoup trop catégoriques et sans explications. Alors, j'ai fini par partir de chez moi. Simplement pour comprendre, et savoir que les parents ne sont pas toujours justes et que la plupart du temps, maladresses et ego constituent une chape de brouillard entre nos sentiments respectifs.
Mes parents m'ont éduquée comme ils l'ont été, c'est-à-dire dans l'esprit de l'Algérie des années 60. Vous pensez alors que je me comporte comme une algérienne des années 60? Oui, ça aurait pu être le cas si je n'avais pas compris que mes parents m'ont inculqué des bases, des notions, des règles, un savoir, un passé et une culture. Ils m'ont mis sur les rails de la vie avec leur mode d'emploi et je finirais bien par trouver mon allure.
Bisous