Eh oui je me sens aujourd'hui l'âme d'une enfant; j'ai envie de récréations, de goûters comme ma maman me faisait quand j'étais petite, de poésies à la Blaise Cendrars, de livres à la Zazie dans le métro de Queneau ou de Petit Prince de St Exupery, de comptines à la Henri Des, d'histoires que l'on me raconterait comme la Chèvre de Mr Seguin ou encore Cendrillon ou Hans et Gretel, de peinture, de dessins comme je les faisais alors, de pâte à modeler, de jeux de cahe-cache, de colin maillard, de danses genre la capucine, de marelles à en perdre le souffle....Qu'il est bon parfois de regresser! une petite pointe de nostalgie, une madeleine de Proust dans mon thé ce matin m'a propulsée des années en arrière, une hallucination olfactive, les lentilles de la cantinière, et comme l'esprit va très vite, soudain tout est revenu en bloc comme un TGV à fond la caisse: les copines de classe, nos jeux, mes instits, les locaux, les odeurs, la déco, toutes ces vieilles histoires qui sont enfouies là quelques part au fond de mon cerveau et qui ne demandaient qu'à sortir, des choses que j'avais même oubliées, enfin je croyais! Tout cela semble désormais si loin et finalement 30 ans qu'est ce que c'est? Du vent;
Quelques petites poésies:
| Pour un art poétique R. Queneau |
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Prenez un mot, Prenez-en deux
Faites les cuir comme des oeufs
Prenez un petit bout de sens
Puis un grand bout d'innocence
Faites chauffer à petit feu.
Au petit feu de la technique
Versez la sauce énigmatique
Saupoudrez et mettez les voiles
Ou voulez-vous en venir ?
A écrire
Vraiment ? A écrire ? |
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Il dit non avec la tête
mais il dit oui avec le coeur
il dit oui à ce qu'il aime
il dit non au professeur
il est debout
on le questionne
et tous les problèmes sont posés
soudain le fou rire le prend
et il efface tout
les chiffres et les mots
les dates et les noms
les phrases et les pièges
et malgré les menaces du maître
sous les huées des enfants prodiges
avec des craies de toutes les couleurs
sur le tableau noir du malheur
il dessine le visage du bonheur
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C'est un large buffet sculpté ; le chêne sombre,
Très vieux, a pris cet air si bon des vieilles gens ;
Le buffet est ouvert, et verse dans son ombre
Comme un flot de vin vieux, des parfums engageants ;
Tout plein, c'est un fouillis de vieilles vieilleries,
De linges odorants et jaunes, de chiffons
De femmes ou d'enfants, de dentelles flétries,
De fichus de grand'mère où sont peints des griffons ;
- C'est là qu'on trouverait les médaillons, les mèches
De cheveux blancs ou blonds, les portraits, les fleurs sèches
Dont le parfum se mêle à des parfums de fruits.
- Ô buffet du vieux temps, tu sais bien des histoires,
Et tu voudrais conter tes contes, et tu bruis
Quand s'ouvrent lentement tes grandes portes noires.
Arthur Rimbaud
Dis , je reprendrais bien cette idée de poème préféré dans le groupe Et si on lisait. Es tu d'accord ? Bizzzzzzzzzzzzzz