Ouais parce que là, ça commence à m'agacer un tantinet.


Je sais, la vie à deux...je le savais, hum. Déjà vécu 4 ans avec Monsieur 1 puis 2 ans 1/2 avec Monsieur 2, donc non, je suis pas surprise, les filles, plutôt blasée de revivre les mêmes moments, sachant dans le fond comment ça va évoluer.


Nous sommes début juin, mes révisions sont quasi au point mort, je me débats contre moi-même, j'en suis au point où je me pèse, je pleure, je pense à mes exams, je pleure, je regarde un animé, je pleure, je caresse le chat, je pleure, je pense à tout, n'importe quoi, je pleure, et puis le soir, Chéri revient. Je lui ai dit que j'allais pas bien, j'espérais pas qu'il m'aide, mais au moins qu'il comprenne. Naïve !!!

Désolée de mon absence, j'en ai marre d'écrire que des trucs pas drôles en ce moment, je me plains trop. J'arrive pas à sortir cette boule au fond de ma gorge, j'en ai marre de pas aller bien, je me lasse moi-même.

Ah, si, je suis sortie, samedi soir.
Cremaillère d'un ami de Chéri et sa copine, la bande de potes habituelle était là, plus plein d'autres gens.

Je déteste qu'on me pose la question "Tu fais quoi dans la vie ?"
"Je suis cheffe de secteur dans la pub"
"Je suis ingénieur"
"Je suis webmaster"
"Je suis graphiste"
"J'ai deux enfants"
"et toi, alors ?"

Moi ?
J'ai l'impression d'être que dalle, une espèce de grosse fille sans interêt, qui ne supporte plus de voir leurs regards compatissants. Parce que je l'ai vraiment senti. Atroce.
Du coup, je suis tombée dans la sangria.
Chéri ne m'a pas retenue, il n'a rien fait, il m'a laissée m'enfoncer, et dire des conneries.
Je sens qu'il aime pas quand je suis comme ça, mais il ne fait strictement rien pour m'aider. Il m'a laissée m'humilier toute seule comme une grande. Ah, au moins il me le reproche pas le lendemain, non. On en parle pas, plus simple.

Faut que je me remette d'aplomb avant de penser à maigrir, ouais, mais mon poids est un de mes problèmes inévitables. J'arrive pas, alors je m'en veux de pas y arriver, alors je me dis qu'il faut que j'aille mieux, que je pense à moi, mais chaque putain de jour qui passe, j'y pense, à mes 30 kg en trop, ça me bouffe.

Et lui, il le sent, mais il se voile la face, il m'avait bien proposé de m'aider pour mes révisions, mais le soir il a envie de faire autre chose que de me motiver.
Selon lui "je le porte à bout de bras" mais moi, qui me porte ?

Je m'en veux d'espérer un quelconque soutien, de sa part ou d'ailleurs. Je sais que c'est à moi de m'en sortir, blablabla...ouais ok. Mais des fois, j'aurais bien aimé qu'il me rassure, qu'il me console, qu'il oublie un peu ses soucis pour penser aux miens, comme moi je le fais pour lui.

Naïve.


Je me sens bête.


Je me sens bête, et affreusement seule.