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Je rêvais, au printemps, d'embarquer pour Cythère
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Sur le fragile esquif que vous m'aviez promis :
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Trop léger il versa, me laissant solitaire
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Au jardin dévasté des tourments insoumis.
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Sans pluie, en mon été périrent quelques roses,
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L'inutile chagrin a desséché mon coeur.
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Il me fallut gommer votre nom et les choses
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Qui, jadis, s'appelaient simplement : le bonheur.
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Lorsque survint l'automne, armé d'un vent sauvage,
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Il faucha sans pitié mes fleurs de passion.
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J'ai voulu batailler, juguler ce ravage :
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Aux jachères du temps languit l'illusion.
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Un rigoureux hiver dépouilla mon attente,
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Je m'en fus grelottant sous la bise des mots,
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Vous m'aviez oubliée et, que je dise ou tente,
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Sur l'écho désolé ricochaient mes sanglots.
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En passant, chaque année a griffé mon visage,
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Vainement j'ai tenté de nouvelles amours,
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Ma jeunesse a pris fin, et ce n'est pas l'usage
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D'écouter maintenant le chant des troubadours...
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Le retour du printemps avive ma souffrance :
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Lorsque le marronnier coiffe son blanc chapeau,
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Je n'ai de vos baisers que douce souvenance
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Et l'ardeur du soleil pour me brûler la peau...
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Mona
Merci pour ce très beau cadeau Mona, et précieux car souvent un vrai don d’un peu de soi.
Grosses bises, bonne soirée.
Bisous !.
N'oublie pas Mona...ma petite recette du gâteau...!
je salive...tu comprends ?
Merci et gs. bisous
non, pas du tout, je l'ai écrit pour quelqu'un mais pas pour moi.