Avec un fils et un petit-fils dyslexiques, je me suis penchée sérieusement sur le problème et mis à mal pas mal d'idées reçues.

Je commence par les idées fausses, comme ça c'est tout de suite réglé.

La dyslexie ne provient pas de la mère (dommage pour les psy qui trouvent toujours le moyen d'accuser les mères), ce n'est pas une question d'éducation, peu à cause de la méthode d'apprentissage de la lecture. Ce n'est pas non plus à cause du milieu social.

En fait, les enfants dyslexiques sont nés avec leur dyslexie. les recherches sur le cerveau font avancer les connaissances et c'est un grand bien. Et peut-être découvrirons nous un jour un gêne, tant on retrouve le problème chez des proches, dans la famille.

Cela commence souvent par des troubles du langage. Quand même la maman ne comprend pas le langage de son petit de 3 ans il vaut mieux consulter une orthophoniste. En principe on demande d'attendre le premier trimestre d'école. Le bilan est remboursé par la sécu, avec une ordonnance du mèdecin précisant que c'est pour un bilan.

Ensuite,c'est l'école. Les enseignants ne sont pas ou trop peu formés pour dépister une dyslexie. Certains médecins scolaires sont formés dans certaines académies et peuvent faire un bilan lors de la visite des 6 ans (passage en C.P.)

Au moment de l'apprentissage, classiquement l'enfant va confondre des lettres proches au niveau du graphisme : p-q, b-d,  ou proche au niveau de la diction : v-f, t-d etc. il ya inversion il=li  en=ne etc. Preil pour l'orthographe, coupure des mots,inversions etc

Et puis, il y a les troubles associés : dysgraphie (écriture) dyspraxie (maladresse) et notre petit bonhomme n'y peut rien. Ni les punitions ni les menaces n'y changeront quelque chose.

Les professionnels de la rééducations sont les ORTHOPHONISTES. Devant les cas les plus sévères, on peut demander un bilan à une neuropsychologue (non remboursée, c'est une honte du système).

Si vous vous sentez concernées, pas d'affolement, ce n'est pas une tare, ni une maladie contagieuse, c'est un trouble qu'il convient de traiter le plus rapidement possible pour que l'échec scolaire ne s'installe pas.

Il existe des associations de parents qui sont là pour nous aider par des conseils pratiques et qui peuvent vous aider dans vos démarches auprès des administrations de l'education nationale (1/3 temps aux examens ou demande d'aide personalisées)

J'éspère que j'ai remis le moral aux parents concernés et pour les autres qui ont la chance de ne pas y être confronté, je leur ai peut-être permis de comprendre ce phénomène.

Plus tard je vous parlerai de l'hyperactivité. Là aussi je connais !!!